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Kris de Blog - Page 13

  • L'oiseau vole, le chat songe !

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    Si je lui avais coupé les ailes,

    Il aurait été à moi,

    Il ne serait pas parti

    Mais, ainsi, il n’aurait plus été un oiseau

    Et moi,

    C’est l’oiseau que j’aimais.

     

    Josean Artze

     

     

    Et puis un petit délire, merci Julien :
    http://www.melty.fr/stromae-jamel-debbouze-son-mentor-video-actu44529.html

    et puis dans un tout autre genre  : http://www.monet2010.com/fr#/voyage

     

  • Là-bas, "beau comme on n'imagine pas"...

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    "La vie n’est jamais belle,
    Seules les images de la vie sont belles »

    Arthur Schopenhauer

     

    Je sais que quelque part….

    Les moulas-moulas sont curieux
    Les dromadaires restent près des épineux
    Les fennecs et les gazelles fuient
    La hulotte se moque de la dernière nuit
    Les levers de soleil sont remarquables
    Ses couchers sont inoubliables
    Les dunes chantent et ignorent le monde
    De petites plantes s’accrochent aux semelles vagabondes
    Le puits rassemble les hommes aventureux
    Les touaregs préparent un thé mousseux
    Des touristes marchent dans les pas de Mouley
    Siddih apprécie les soirées où
    Hamah danse sous la lune

    Les hommes se contentent de peu

    À croire que l’essentiel est là !

     

    J’aimais :  

    Françoiso s’endormant dans ma doudoune,

    Ingrid amoureuse de son homme,

    Bébert à la voix mélodieuse,

    Damien heureux,

    Dom cherchant le nom des étoiles,

    Fabio energique et curieux, 

    Olivier scrutant toujours la roche, à la recherche de prises.

     

    Qu’on ne me taxe pas d’être fleur bleue, d’aimer tout le monde… Je répondrai : "non, pas tout le monde !". Pourtant ce groupe était vraiment sympa ! Alors que je baigne actuellement dans un climat de haine, de règlement de compte, de bassesses en tout genre qu’il est doux le souvenir de ce séjour !

      

    On s’attache, on se promet des retrouvailles. Le 1er rv est raté, peu répondent à l’appel. Nous retrouverons-nous un jour ?

     

    J’ai fait un rêve…   Autour d’un feu de bois... La tendresse de Françoiso,  le sourire d’Ingrid… Nous laisserons-nous encore bercer par la douce voix de Bébert, un carré de chocolat suisse offert par Dom, des papillotes de Zeitoun, la joie de Dam, la fraîcheur de Fabio ?

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    Les dunes de Mehedjebat, ALgérie, décembre 2009 

  • Houellebecq cartonne !

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    "N'ayez pas peur du bonheur : il n'existe pas."

    Michel Houellebecq

     

    Ah ben non !
    J’aime pas trop Houellebecq, tout chez Houellebecq, enfin rien je veux dire…. mais voilà encore un livre qu’il me faut lire !
    Il parait que celui-ci est différent des autres, qu’il y a tout ce que je n’aime pas trop, tout ce qui fait Houellebecq, alors vais-je aimer Houellebecq s’il n’est plus Houellebecq ? Je veux bien prendre le risque.

    Un petit billet pas terrible, loin du politiquement correct car aujourd'hui tout le monde aime cet écrivain,  mais m’inspire pas trop ce "La carte et le territoire", je vais pourtant le lire et je vous dis quoi !

    Je vous salue charmante compagnie !

     __________________________________________________________

     La carte et le territoire -  suite

    Ben voilà, je suis tombée sous le charme de ce dernier Houellebecq ! Si, si, je vous assure !

     

    Différent, moins cynique, moins « crade »…Un bouquin qui évoque les rencontres, les rendez-vous manqués, la fin de vie, les incompréhensions, une pointe d’amour, une brouette de solitude, du temps qui passe, de la vie qui s’en fout....

     De belles choses :

    "On peut toujours prendre des notes, essayer d’aligner des phrases ; mais pour se lancer dans l’écriture d’un roman il faut attendre que tout cela devienne compact, irréfutable, il faut attendre l’apparition d’un authentique noyau de nécessité. On ne décide jamais soi-même de l’écriture d’un livre, avait-il ajuté ; un livre, selon lui, c’était comme un bloc de béton qui se décide à prendre, et les possibilités d’action de l’auteur se limitaient au fait d’être là, et d’attendre, dans une inaction angoissante, que le processus démarre de lui-même"… (page 254)

    "
    Olga l’aimait, se répéta-t-il avec une tristesse croissante en même temps qu’il réalisait que plus rien n’aurait lieu entre eux, ne pourrait plus jamais avoir lieu entre eux, la vie vous offre une chance parfois se dit-il mais lorsqu’on est trop lâche ou trop indécis pour la saisir ; la vie reprend ses cartes, il y a un moment pour faire les choses et pour entrer dans un bonheur possible, ce moment dure quelques jours, parfois quelques semaines ou même quelques mois mais il ne se produit qu’une fois et une seule, et si l’on veut y revenir plus tard c’est tout simplement impossible, il n’y a plus de place pour l’enthousiasme, la croyance et la foi, demeure une résignation douce, une pitié réciproque et attristée, la sensation inutile et juste que quelque chose aurait pu avoir lieu, qu’on s’est simplement montré indigne du don qui vous avait été fait."     (page 251)

     

    Michel Houellebecq - La carte et le territoire. 

  • Un petit gratuit sans prétention...

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    Ce que l’on appelle la société de consommation
    devrat être rebaptisé : Société de Tentation.

    Frédéric Beigbeder

     

     

    Quelques réflexions à la lecture d'un petit "Carrefour mag" !

     

    "Ma maison est une maison ruche… nouveau style de vie, essentiellement basé sur l’impromptu. Une improvisation qui entraîne un nouveau comportement de vie : désormais, on se fiche du désordre du logis. Dans cette ruche, le salon fait office de salle à manger, bureau et pièce à jouer…. Façon auberge espagnole, nous prenons les repas à la dernière minute… Les placards et Frigidaires sont toujours bien approvisionnés. … Les chaises, tables qui s’emboîtent, se superposent, s’allongent, se plient et se déplient pour accueillir le plus facilement possible tout ce beau monde…. Et puisque nos voilà rassemblés, ensemble discutons de tout, partageons nos expériences que nos agrémentons en direct ou en différé… Evidemment, qu’importe la taille de notre ruche : l’important c’est que nous battions de l’aile allègrement."

     

    Ma maison est donc une ruche et je suis très fière de toutes mes abeilles…. Je connais aussi le parasite de la teigne et le dégât qu’elle peut faire dans une ruche ! C’est fait ! Passons à autre chose maintenant, les butineuses ont encore du travail sur la planche !

     

    "Leur participation aux tâches domestiques réduit le taux de divorce. Une étude menée par la London School Of Economics vient de démontrer que les risques de séparation sont considérablement diminués lorsque monsieur empoigne aspirateur et gants Mapas, fait dîner les enfants et range leur chambre."

     

    Comment cela, faire le ménage et s'occuper des "gosses" n'est pas l'apanage des femmes ? On m'aurait menti ? Tiens donc ! Je comprends mieux, now !

     

    Quelques noms de poires : la Williams, l’Alexandrine, La Louise bonne, la Comice, la Beurré Hardy, La Conférence…

     

    Juste pour la culture !

     

    Quelques recettes à tester, je garde sous la main les pancakes « made in usa » et les smoothies pour mes brunchs

     

    Pour finir, l’horoscope : « côté cœur, l’amour caressera l’optimisme, regarder le verre d’eau à moitié plein mais avec discernement. »

     

    Ouais, toujours aussi intéressants, ce genre de bobards… Pour l’optimisme, je vais attendre encore un peu… pour la moitié, le plein ou le vide, c’est pas complet en tout cas, mais c’est peut-être mieux ainsi, ça peut encore se remplir ou se vider… c’est donc vivant, et tant qu’il y a de la vie…..

     

    Et finissons par une pub sur les yaourts à l’extrait de Stévia Rebaudiana (plante originaire d’Amérique du Sud sucrant 300 fois supérieur au sucre).

    A la maison, ce sucre naturel est déjà entré, grâce aux "sucrettes" et un joli petit plant vient de m'être offert ! Cetains êtres sont d'une délicatesse ! ;-)

     

    Bonne semaine à vous.

  • Mettez m’en une louche !

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    « J’m'en fous de baiser.

    C’est pas ça le principal. 

    L’important c’est….  c’est de se réveiller avec quelqu’un.

    C’est de dormir en cuiller.

    Hum, C’est ça l’important, la cuiller.

    Savoir que si y'a un méchant qui débarque, y'a quelqu'un.
    C'est une métaphore, y'a jamais de méchant qui débarque, mais, si….

    Tu te réveilles avec le vent puis, tu sens le ventre chaud de la personne que t'aimes, qui respire dans le creux de ton dos. C’est ça la cuiller… »

     

      

    Les amours imaginaires - Xavier Dolan

  • Tribune libre... number 3...

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     "L'histoire du travail est souvent
    une fresque de la misère ;
    elle est aussi un long roman
    d'amour et de joie."  

     Bernard Clavel

     

    Bernard Clavel est - je ne peux pas en parler au passé car il me semble présent - un écrivain discret bien que prolifique et engagé. Deux de ses trois sagas tiennent une bonne place dans ma bibliothèque.

    Car je ne connais que le Clavel des grandes séries romanesques où des héros simples, habiles et de grand coeur sont confrontés à une nature hostile : la guerre en Franche Comté pour les « Colonnes du ciel », le froid et la forêt non défrichée des bords du St Laurent au Québec pour « Le Royaume du nord ».

    Ces personnages à la « Depardieu » (de la bonne époque), à la fois tendres et forts, on ne peut les oublier. Ils vous font aimer l’authenticité qui doit être trouvée au fond de soi afin de vaincre cette Nature et finir par l’aimer. Car elle est notre.

     

    Il fût révélé par « L’ouvrier de la nuit » publié en 1956 (à 33 ans) où il raconte un personnage travaillant de ses mains le jour, et de sa plume la nuit.

    Clavel est un auteur majeur totalement ouvert au monde qui n’a jamais voulu s’éloigner de son milieu ouvrier d’origine. Il y est demeuré ancré par son oeuvre. C’est sa singularité.
     

  • 29 septembre, un mercredi noir...

    "N’oublions jamais que le droit au rêve ne prend toute sa valeur
    qu’accompagné du droit à la lucidité."
    Georges Charpak -
    Devenez sorciers, devenez savants 
    en collaboration avec Henri Broch

    Les nécros se suivent mais ne se ressemblent pas…

     

    Quoique ! Le charme est encore au rendez-vous lorsque l’on évoque ces deux grands hommes qui viennent de nous quitter !

     

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    Tony Curtis né Bernard Schwartz le 03/06/1925 et qui restera, pour moi,  Dany Wilde ou Joe, Josephine (dans Certains l’aiment chaud) ou encore Antoninus (dans Spartacus).

    Dans la série « Amicalement vôtre » Je l’ai toujours préféré au Brett Sinclair trop « classeux ». Ce mauvais garçon, insolent, culotté, roublard, m’enchantait !  

     

    Quelques chiffres : 120 films depuis 1948 -  relation de 3 ans avec Marilyn Monroe - a servi dans l’US Navy dans un sous-marin  de 1942 et 1945 il avait 16 ans - marié 6 fois, et père de 6 enfants -  The Persuaders : 24 épisodes de 49 minutes. En France, la série a été diffusée à partir du 3/10/1972.

     

     

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    Et puis Georges Charpak, né le 8/03/1924 : grand scientifique, vulgarisateur, physicien, chercheur, membre de l’Académie des Sciences, Prix Nobel 1992 pour son développement de détecteurs de particules…  

     Un sacré bonhomme qui se demandait s’il n’avait pas « raté sa vie d’homme » en consacrant tout son temps à la science » ! Il  réfléchissait au rôle social du savant et à la façon d’enseigner les sciences.

     

    Ils restent, même s'ils ne sont plus...

  • Sainte Anne ne vois-tu rien venir ?

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    "... c'est la religion qui a fait tous les crimes dégâts et crapulerie nous en a inventé un programme inconnu et par machine à commander cerveau et voir notre vue image rétine œil… nous faire accuser nous tous sommes innocent de tout crime tort à autrui nous Jean Paule sommes innocents nous n’avons ni tué ni détruit... "

    Le plancher de Jeannot.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Plancher_de_Jeannot

     

     "Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux"

    Emile Coué (1857-1926)

  • Tribune Libre - number 2

    la_tulipe-1.jpg " On admire tant la poussière des étoiles
    lors de sa chute sur Terre.
    Mais, on la piétine dans l'ignorance
    une fois qu'elle repose sur notre planète.
    "

    Pat

     

     

     

     

      

     

    Le début est la suite d'une fin ...

     

    Tout commence par un point, tout se termine par un point,

    pourtant une différence existe ...

    Il était une fois, un bulbe qu'un jardinier a mis en terre pour souhaiter la bienvenue à l'ami Printemps.
    Les petites gouttent d'eau tombent du ciel, le soleil réchauffe timidement la terre.
    Un jour, un bout chlorophyllien pointe son bout de nez.
    De jour en jour, il réclame davantage d'eau, de soleil et des bons soins du jardinier.
    Puis, un bouton de jeunesse fait son apparition. Il prend la forme d'un obus avec l'assurance.
    Et sans prévenir, sous une excitation extrême, il se découvre.
    Une belle fleur rouge qu'on admire par son éclat et qu'on appelle Tulipe.
    Qui pourra rivaliser avec elle ? Peut être la cousine Rose !
    Mais, Rose par sa santé fragile passe sa jeunesse en terre étrangère !
    Séductrice de Printemps, Tulipe n'a que peu de rivales !
    Les prétendants, ça ne manque pas : Bourdons, Abeilles, Papillons ...
    Tout ce beau monde n'attend qu'une chose : Posséder Tulipe le temps d'une brise, la féconder comme une reine le temps d'une respiration, sentir son parfum envoûtant le temps d'un vol d'hirondelle ...
    Et lorsque se termine la valse des amoureux, ces foutus beau parleurs se pressent d'aller voir une autre !
    Bien fâchée est Tulipe.
    Pas de temps de souffler, car une ombre menaçante pointe son nez.
    Ah, est ce la fin des temps ?
    Clic clac et il s'en va. Quel goujat, ce gros et immense courtisan !
    Même pas un préliminaire, même un baiser, même pas une caresse et il s'en va !
    Pourquoi maudire ce pauvre inconnu de passage ?
    Tulipe aurait pu tomber sur bien pire : Monsieur ou Dame déco-intérieur !
    Le temps passe, les infidèles repassent.
    Le temps s'allonge, les infidèles se raréfient.
    Le temps devient interminable, les infidèles trépassent.
    La robe rouge n'est plus qu'un bout de tissu rouge délavé.
    Tout est foutu et c'est la déprime totale : La pluie ne vient plus, le soleil est en colère, tout le monde meurt de soif !
    Tulipe s'écroule, mais sereine.
    Elle a oublié depuis belles lurettes sa haine pour ses concurrentes.
    Elles aussi sont à l'orée du crépuscule.
    Poussières, elles finissent par redevenir.
    Adieu, monde cruel. Tant de beauté, une vie d'amour et si peu de temps de en profiter !
    Ce que Tulipe ne savait pas, c'est que cette fin sera aussi le début d'une nouvelle vie.
    Car, le bon jardinier n'est jamais très loin.
    Ce que Tulipe j'ignore, c'est que sa beauté est devenue éternelle.

     

    Cette beauté qu'elle pensait unique est le fruit du hasard.
    Les amours de toutes les Tulipes qui l'ont précédé.
    Surtout, cette beauté n'est rien sans l'ombre de ses concurrentes.

     

    Imaginez un instant Tulipe toute seule sur un fond noir !
    Laquelle des deux photos pensez-vous aimer ?
    Je pense connaître déjà la réponse :)

     

    Parfois, on se croit unique, mais un lien plus puissant que tout nous unit.
    J'ai la certitude que c'est le fondement de la vie.
    Une expérience que vous pouvez faire vous même :
    - Clamez haut et fort que notre terre est belle
    - Réunissez 100 personnes et clamez ensemble que notre terre est belle
    Qu'allez-vous ressentir à votre avis ?

     

    J'espère que j'ai réussi à faire jouir vos neurones :D
    Une caresse, un baiser, une étreinte ... Que restera-t-il à la fin ?
    Tout dépendra probablement de votre propre réaction. Me diriez-vous "Nous ne sommes pas comme Tulipe ! Nous bougeons, nous réagissons et nous avons la jalousie en nous !"
    Pourtant, à la fin, nous sommes comme Tulipe les poussières ...
    ... d'étoiles.
    Et les étoiles ont pour origine ...

     

    Voilà, c'est la fin ... Et pourtant, si vous m'avez bien suivi, c'est aussi le début de ... <8O)

      

     Pat.Laforet (la porte d'entrée est sur la Lune !)

  • Bernard Giraudeau

    Bernard Giraudeau.jpg«L’amour, ça doit se lire tout de suite.
    Ce n’est pas une partie de cache-cache.»

    Les Dames de nage

    «La mer enseigne aux marins des rêves
    que les ports assassinent.»
    Les Hommes à terre

     

    Il me faut écrire sur cet homme. Sa disparition m’a attristée et je n’avais pas d’accès au Net…

     

    Il ne me touchait, pas seulement par son charme incontestable, mais aussi par la douceur qui semblait émaner de cet homme, sa sincérité, sa quête du sens, son honnêteté, son combat, son accompagnement offert aux autres, sa démarche personnelle courageuse.

    Cette façon de dire qu’il fallait que sa vie d’avant cesse et que du coup, cela devait arriver, il semblait attendre ça pour donner un sens à sa vie.

    Tout de même la facture est salée pour ce marin !

     

    Il a su rester digne, un bien bel homme nous a quittés.

  • L'épreuve du 17 juin 2010

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    « Exprimer une idée est une activité difficile à laquelle
    il faut s’exercer ; la télé supprime cet exercice ;
    nous risquons de devenir un peuple de muets,
    frustrés de leur parole,
    et qui se défouleront par la violence. »

    Albert Jacquard –
    Extrait de Petite Philosophie à l’usage des non-philosophes.

     

    Heureux qui comme l’étudiant français peut s’interroger sur le sens de la vie et philosopher sur des sujets tels que l’art, le bonheur, la vérité, l’histoire, le passé ou l’avenir.  

    327 785 candidats au bac général ont disposé de trois sujets au choix et de quatre heures pour plancher. Une bonne chose de faite, cette épreuve est toujours redoutée !

    Les sujets  :

    Série scientifique (coeff : 3) :

    • L'art peut-il se passer de règles ?
    • Dépend-il de nous d'être heureux ?

    L’ignorance des causes et de la constitution originaire du droit, de l’équité, de la loi et de la justice conduit les gens à faire de la coutume et de l’exemple la règle de leurs actions, de telle sorte qu’ils pensent qu’une chose est injuste quand elle est punie par la coutume, et qu’une chose est juste quand ils peuvent montrer par l’exemple qu’elle n’est pas punissable et qu’on l’approuve. […] Ils sont pareils aux petits enfants qui n’ont d’autre règle des bonnes et des mauvaises manières que la correction infligée par leurs parents et par leurs maîtres, à ceci près que les enfants se tiennent constamment à leur règle, ce que ne font pas les adultes parce que, devenus forts et obstinés, ils en appellent de la coutume à la raison, et de la raison à la coutume, comme cela les sert, s’éloignant de la coutume quand leur intérêt le requiert et combattant la raison aussi souvent qu’elle va contre eux. C’est pourquoi la doctrine du juste et de l’injuste est débattue en permanence, à la fois par la plume et par l’épée. Ce qui n’est pas le cas de la doctrine des lignes et des figures parce que la vérité en ce domaine n’intéresse pas les gens, attendu qu’elle ne s’oppose ni à leur ambition, ni à leur profit, ni à leur lubricité. En effet, en ce qui concerne la doctrine selon laquelle les trois angles d’un triangle sont égaux à deux angles d’un carré, si elle avait été contraire au droit de dominer de quelqu’un, ou à l’intérêt de ceux qui dominent, je ne doute pas qu’elle eût été, sinon débattue, en tout cas éliminée en brûlant tous les livres de géométrie, si cela eût été possible à celui qui y aurait eu intérêt.

    HOBBES, Léviathan

    La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

    Série économique et sociale  (coefficient : 4) :

    • Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?
    • Le rôle de l'historien est-il de juger ?

    La morale de notre temps est fixée dans ses lignes essentielles, au moment où nous naissons ; les changements qu’elle subit au cours d’une existence individuelle, ceux, par conséquent, auxquels chacun de nous peut participer sont infiniment restreints. Car les grandes transformations morales supposent toujours beaucoup de temps. De plus, nous ne sommes qu’une des innombrables unités qui y collaborent. Notre apport personnel n’est donc jamais qu’un facteur infime de la résultante complexe dans laquelle il disparaît anonyme. Ainsi, on ne peut pas ne pas reconnaître que, si la règle morale est oeuvre collective, nous la recevons beaucoup plus que nous ne la faisons. Notre attitude est beaucoup plus passive qu’active. Nous sommes agis plus que nous n’agissons. Or, cette passivité est en contradiction avec une tendance actuelle, et qui devient tous les jours plus forte, de la conscience morale. En effet, un des axiomes fondamentaux de notre morale, on pourrait même dire l’axiome fondamental, c’est que la personne humaine est la chose sainte par excellence ; c’est qu’elle a droit au respect que le croyant de toutes les religions réserve à son dieu ; et c’est ce que nous exprimons nous-mêmes, quand nous faisons de l’idée d’humanité la fin et la raison d’être de la patrie. En vertu de ce principe, toute espèce d’empiètement sur notre for intérieur nous apparaît comme immorale, puisque c’est une violence faite à notre autonomie personnelle. Tout le monde, aujourd’hui, reconnaît, au moins en théorie, que jamais, en aucun cas, une manière déterminée de penser ne doit nous être imposée obligatoirement, fût-ce au nom d’une autorité morale.

    DURKHEIM, L’éducation morale

    Série littéraire : (coefficient : 7)

    • La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?
    • Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?

    Parce que les actes humains pour lesquels on établit des lois consistent en des cas singuliers et contingents, variables à l'infini, il a toujours été impossible d'instituer une règle légale qui ne serait jamais en défaut. Mais les législateurs, attentifs à ce qui se produit le plus souvent, ont établi des lois en ce sens. Cependant, en certains cas, les observer va contre l'égalité de la justice, et contre le bien commun, visés par la loi. Ainsi, la loi statue que les dépôts doivent être rendus, parce que cela est juste dans la plupart des cas. Il arrive pourtant parfois que ce soit dangereux, par exemple si un fou a mis une épée en dépôt et la réclame pendant une crise, ou encore si quelqu'un réclame une somme qui lui permettra de combattre sa patrie. En ces cas et d'autres semblables, le mal serait de suivre la loi établie ; le bien est, en négligeant la lettre de la loi, d'obéir aux exigences de la justice et du bien public. C'est à cela que sert l'équité. Aussi est-il clair que l'équité est une vertu. L'équité ne se détourne pas purement et simplement de ce qui est juste, mais de la justice déterminée par la loi. Et même, quand il le faut, elle ne s'oppose pas à la sévérité qui est fidèle à l'exigence de la loi ; ce qui est condamnable, c'est de suivre la loi à la lettre quand il ne le faut pas. Aussi est-il dit dans le Code1 : « II n'y a pas de doute qu'on pèche contre la loi si, en s'attachant à sa lettre, on contredit la volonté du législateur ». II juge de la loi celui qui dit qu'elle est mal faite. Mais celui qui dit que dans tel cas il ne faut pas suivre la loi à la lettre, ne juge pas de la loi, mais d'un cas déterminé qui se présente.

    Thomas d'Aquin, Somme théologique

  • Rapporté....

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    "Les hommes vivent un peu comme les aveugles, et généralement, ça leur suffit. Je dirais même que c’est ce qu’ils recherchent, éviter les maux de tête et les vertiges, se remplir l’estomac, dormir, venir entre les cuisses de leur femme quand leur sang devient trop chaud, faire la guerre parce qu’on leur dit de la faire, et puis mourir sans trop savoir ce qui les attend après, mais en espérant tout de même que quelque chose les attend. Moi ? Depuis tout petit, j’aime les questions, et les chemins qui mènent à leurs réponses. Parfois, d’ailleurs, je finis pas ne connaître que le chemin mais ce n’est pas si grave, j’ai déjà avancé."

     

    Philippe Claudel - Le rapport de Brodeck

     

     

    Pas trop inspirée pour écrire, je vous propose alors un extrait du livre qui m'accompagne en ce moment !

    Et une photo de Gribouille et d'Atome qui se préoccupent peu du sort et des états d'âme des hommes.

  • En avril, couvre-toi mais pas que d'un fil !

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     « Pour se préserver de l’autre,

    il n’y a toujours pas de préservatif efficace »

    Alexandre Jardin

     

     

     

     

     

     

    C’est le printemps, voilà donc une petite campagne publicitaire :

     

    « Faut-il que les garçons soient enceintes pour que la contraception nous concerne tous ? »

      

    Et pour ceux qui ont déjà choisi, le "Zizi graffiti" de AIDES 

  • Tribune Libre....

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    « On apprend tout de ses souffrances
    Moi, j'ai su deux choses, après toi :
    Le pire est au bout de l'absence
    Je suis plus vivant que je crois »

    Jean-Jacques Goldman

     

      

    Ce matin, j'ai cueilli dans mon jardin secret une fleur. Elle est drapée d’une jolie robe couleur feu. Je l’ai mise dans un soliflore bleu posé sur la table de chevet près de mon lit, du côté où je dors.

    Toute la journée j’ai senti ta présence, toi qui m’as laissé que le silence comme seule compagnie. Depuis toi, le vide a empli ma vie. C’est une absence qui s’épanche lentement, jour après jour ; sans aucun répit. Inexorablement.

    Ce qui me ramène à toi : des souvenirs intenses. Je n’ai plus que ça de toi. Rien d’autre dans l’absence.

    Seule, celle qui reste, seulement le néant au contour de mes jours et de mes nuits.

    Je te parle parfois ces soirs d’insomnies où le manque de toi m’envahit. Comme dans un songe.

    Je me remémore cet instant où tout s’écroule, je me retrouve alors au bord de la folie. Et j’ai l’appréhension que je m’y sente bien. Mais je vais mal. L’attente de jours meilleurs se fait longue. Impatience. Je retombe une fois de plus dans les entrailles de l’enfer. Il faut que j’aille mieux. Je n’ai plus de force, ni d’envie, encore moins le courage de vivre.

    La survie en somme. Peut-on mesurer le temps quand il s’agit de survie ? Rien ne compte plus. Même pas moi dans ta vie. Tu me l’as murmuré après tout ce temps. J’aimerais pouvoir te haïr ce serait plus facile pour moi. Malgré les ans qui passent, je suis lasse, hélas, parce que je ne t’oublie pas…

    Le soleil s’éclipse peu à peu, la lune apparait timidement dans le ciel. Les étoiles s’endorment pas très loin de mes rêves…

     

    Silence

  • Invictus

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    Out of the night that covers me,
        Black as the pit from pole to pole,
    I thank whatever gods may be
        For my unconquerable soul.

    In the fell clutch of circumstance
        I have not winced nor cried aloud.
    Under the bludgeonings of chance
        My head is bloody, but unbow'd.

    Beyond this place of wrath and tears
        Looms but the Horror of the shade,
    And yet the menace of the years
        Finds and shall find me unafraid.

    It matters not how strait the gate,
        How charged with punishments the scroll,
    I am the master of my fate:
        I am the captain of my soul.
     

    Depuis l'obscurité qui m'envahit,
    Noire comme le royaume de l'enfer,
    Je remercie les dieux quels qu'ils soient
    Pour mon âme indomptable.

    Dans l'étreinte féroce des circonstances,
    Je n'ai ni bronché ni pleuré
    Sous les coups de l'adversité.
    Mon esprit est ensanglanté mais inflexible.

    Au-delà de ce monde de colère et de larmes,
    Ne se profile que l'horreur de la nuit.
    Et pourtant face à la grande menace
    Je me trouve et je reste sans peur.

    Peu importe combien le voyage sera dur,
    Et combien la liste des châtiments sera lourde,
    Je suis le maître de mon destin,
    Je suis le capitaine de mon âme.

    Invictus  William Ernest Henley

     

     

    Poème très apprécié par Nelson Mandela et repris dans le film Invictus de Clint Eastwood.

     

    Synopsis :

     

    En 1995, l’Afrique du Sud organise la Coupe du monde de rugby à XV. Nelson Mandela débute son premier mandat en tant que président du pays et utilise l'événement sportif pour créer un sentiment d'union nationale derrière l'équipe des Springboks, symbole durant plusieurs décennies de la domination politique des blancs d’Afrique du Sud (1652-1994) et de l’apartheid (1948-1991)

     

    Une piqûre de rappel nécessaire, nous oublions si vite !
    Un très bon film de Clint Eastwood.
    Certains hommes changent le monde et  le rendent meilleur, Monsieur  Rolihlahla Mandela - Nelson Mandela - est de ceux-ci.