Noyée dans ses yeux bleus....
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Photo : https://www.instagram.com/moodoc
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"Tirons notre courage de notre désespoir même."
Sénèque
Hier mon homme m’a proposé d’aller voir : Spartacus et Cassandra de Ionis Nuguet.
Et là, bien loin des romains, des péplums, des arènes, quoi que ! Ce Spartacus là, a bien quelque chose du gladiateur qui lutte pour une autre vie, pour la Liberté…
Jetés dans l’arène de la vraie vie, Spartacus et sa sœur Cassandra, doivent faire avec….. avec, ou sans : plus de racines, arrachés à leur Roumanie natale, les parents ne travaillent pas, ils font la manche…
Ces jeunes doivent-ils vivre en famille d’accueil ? Continuer d’aller à l’école ? Ou reprendre la route, partir ailleurs, avec leurs parents, en Espagne, en Italie ?
Bien heureusement, la jeune Camille et son cirque est sur leur chemin ! Ce chapiteau est un vrai havre de paix, de rêve, de joie et de bonheurs…. Là, les enfants peuvent être des enfants ! Enfin !
Elle n’a qu’une 20ène d’années cette Camille généreuse, elle est là et ne lâche pas même si le film ne la présente pas spécialement comme une héroïne des temps modernes, et pourtant !
Cassandra et Spartacus, doivent avancer, s’en sortir, mais c’est alors un sacré tiraillement…. Difficile quand on a 13 et 10 ans, qu’on est plombé par un père alcoolique et violent qui prétend que donner la vie suffit pour être un vrai « père » et par une mère implorant de venir vivre avec elle, parce qu’elle est seule, qu’elle n’a rien à manger.
Un sacré conflit de loyauté pour ces enfants, qui aiment, et qui rêvent d’une vie « normale » … Mais comment trouver sa place, accepter le bonheur quand il se présente sans se sentir coupable d’en profiter un peu… sans s’empêcher de penser à ce que l’on laisse derrière…
Bref, un film qui m’a bouleversée !
"Il n’y a pas de terreur dans un coup de fusil,
seulement dans son anticipation."
Alfred Hitchcock
J'ai envie de dire : comme tout le monde, j'ai aimé le dernier Ozon "Dans la maison".
Pour de nombreuses raisons, le choix des acteurs tout d'abord, parce que chacun est parfait dans son rôle... Fabrice Luchini, prof de lettres qui se frotte au cadre, qui aurait aimé être écrivain... Kristin Scott Thomas, qui a toujours autant de charme, femme digne qui dirige une galerie d'art moderne... Ernest Umhauer, beau jeune homme, énigmatique, qui trouble... Emmanuelle Seigner, une mère de famille de classe moyenne, les "Rapha" excellents... et tous les autres, chacun est à sa place, même Luchini n'en fait pas trop ! La photographie, l'histoire, la musique, tout est mis en œuvre pour nous étonner, remuer ; on se demande souvent, jusqu’où vont-ils aller ? Si c’est aussi tordu ou pervers que cela pourrait l’être... Où sont les limites ? Est-ce si grave ? Quel est le but de la manoeuvre ?
Un beau questionnement sur l'amour, l'admiration, le transfert, la manipulation, le voyeurisme, l'écriture, l'enseignement, la morale...
Parfois, on sort du ciné, un peu shooté. A chaud, il est difficile d'en parler. Là, c'est très troublant, mais on a envie de savoir ce que l'autre a compris, s'il est dans le même état d'esprit que nous ! Comme si l'on avait un peu besoin d'être rassuré...
Un film efficace, un bon moment de cinéma... Ozon... à suivre ! ;-)
"Avant de choisir ton chemin,
choisis ton compagnon de route."
Proverbe algérien
Fête du cinéma oblige, et puis comme la BNP la prolonge… quelques petits cinoches pas chers donc toujours bons à prendre !
Qui peut m’expliquer le film de Léos Carax, Holy Motors ? J’avoue ne rien avoir compris !
Certes Denis Lavant, joue remarquablement bien ces différentes vies, mais que signifie tout cela ? Que nous ne sommes que dans du paraitre, que plus rien n’est vrai, que nous jouons tous plusieurs rôles, plusieurs vies ? Où sont ces caméras ? Etait-il important d’avoir la partie « comédie musicale », grosse ficelle : nous avions un enfant que nous avons perdu et cela a bousillé notre couple ? Etait-ce nécessaire de faire parler les voitures ? Pourquoi Céline a-t-elle besoin de se cacher derrière un masque ? Quel intérêt de le voir retrouver sa femme et ses filles singes ?
Un genre de film fourre-tout sans queue ni tête… qui m’a laissée bien perplexe…
Quel plaisir de retrouver Ken Loach !
Bien menée cette petite histoire, un bon moment, plus léger… Même si on retrouve le réalisme, la peinture sociale, l’engagement de cet homme… La part des anges, tout un programme…. De jeunes acteurs sensibles et le regard tendre de Ken Loach .
Quelques messages positifs qui font du bien.
Un peu de frustration, aussi, je ne connais pas l’Ecosse et je n’apprécie pas le whisky… toute une éducation à refaire, mais il n’est peut-être pas trop tard !
Et pour finir un vibrant hommage à Bob Marley - Marley de Kevin Macdonald…. C’est drôle au début, une galerie de personnages colorés parlent de cet homme dont ils ont partagé la vie… Bien vite, on se laisse porter par ces témoignages poignants, le charisme de cet homme, et le rythme fait le reste...
Cela rend humble, l’impression que certains oeuvrent pour rendre le monde meilleur, d’autres s’en foutent… certains donnent du bonheur….
Et puis de l’amertume aussi : 36 ans c’est trop injuste, il avait encore tant à faire… même si, ainsi, il n’aurait pas pu « tenir »…
On se dit, que le temps passe et que cette musique n’a pas pris une ride… par contre, on déplore que les textes soient toujours aussi justes, si actuels… Les combats sont donc toujours les mêmes !
C'est quand la fête du théâtre ou de l'opéra ?
et pour une fois pas de citation
mais cette chanson mélancolique,
Humeur du moment...
Parce que j'adore ces voix,
parce qu'il est beau,
parce qu'il me fout des frissons chaque fois,
parce que j'aime le clip,
parce que la musique m'enveloppe,
et il me rassure...
On parle d’un nez… parle-t-on aussi d’un œil ? D’une voix ?
En tout cas, Claudine Nougaret parle bien (dans tous les sens du terme) de l’homme qu’elle aime depuis longtemps : Raymond Depardon dans leur « Journal de France ».
Je connaissais bien peu ce photographe, en fait, homme de terrain, engagé, dont l'œil semble, maintenant, plus se fixer sur des façades, des devantures figées dans le temps. Il sillonne la France en camping-car, seul, avec son gros appareil photo, toujours prêt à dégainer et hop, "in the box "…
J’ai été un peu "en manque" de Nature, de beauté naturelle, face à cet univers : champs de bataille, guerres, luttes, révoltes, hôpital psychiatrique, tribunal, ce monde absurde, sale, cruel… Heureusement il y avait quelques images de déserts mais surtout de routes de campagne, bordées d’arbres, mais peu de "Vie" en fait, une abeille qui butine, le rire d’un enfant… Raymond Depardon dit lui-même se méfier de la lumière du soir qui rend les choses « trop » belles… Un bien touchant portrait que ce film même si je l’ai trouvé parfois un peu long et pesant… Vous l’avez compris, je ne suis pas sortie « gaie » de cette projection. Du coup, le lendemain, un film d’amour me faisait envie !
Pari pas vraiment réussi, je ne suis pas sortie plus heureuse à l’issue de la projection de « La Petite Venise » d'Andrea Segre dans lequel il est question de poésie, de tendresse et d’immigration…Je trouve que c’est un bon film intimiste, impressionniste…
On ne sait pas grand-chose de cet homme, de cette femme… ils se parlent peu, mais l’essentiel est bien là cependant… dans leurs regards, dans ces non-dits, ces petites touches, ces intentions qui font la différence… L’attachement, la curiosité, l’envie de découvrir l’autre, la douceur, l’amour ou l’amitié, l’empathie, et puis la connerie, la méchanceté, le racisme, la peur de la différence, la jalousie, l’incompréhension, le jugement, le rejet… Alors c’est comme dans la vraie vie, les histoires d’amour finissent mal… (en général…).
Ce film du sensible nous conte la belle rencontre en Italie d'une délicate jeune femme chinoise (Zhao Tao) et d'un vieux pêcheur yougoslave (Rade Serbedzija), tout tendre... pour couronner le tout, une belle lumière et de la poésie ( et de l’eau… aussi) toutefois, une musique un peu trop omniprésente peut-être….
On rêve qu'ils se posent maintenant qu'ils se sont trouvés, qu'ils fassent un bout de racine commune ces deux déracinés, mais rien n'est si simple ! Et encore là, il n'est même pas question de désamour, pas l'temps... !
Je suis sortie de la salle obscure avec une impression de vide, de décalage, une envie d'y croire encore tout en sachant que ce n'est pas possible, que ça ne marche pas ! Que cela rend heureux et puis, c’est par là aussi, que le mal arrive….
Et l’amoureuse qui était quelques sièges plus loin pratiquement couchée sur son homme et ce dernier caressant ses jambes de ses grosses mains ou la lovant au creux de ses bras, me confortait dans mes pensées, c’est trop beau, d’aimer et d’être aimée… et puis un jour…. on finit par avoir envie de crever !
« Je vis de mon désir de vivre »
Miguel de Cervantès
... au fidèle Tlemçani qui vient par ici....
Jouons cartes sur table même si là, vous n'auriez aucune difficulté à retrouver les titres !
Trop fastoche !
Deux bons films m'ont particulièrement émue. Je ne vous referai pas le coup du : quel bel homme !!! cette fois-ci, ce serait plutôt un : quelles belles femmes !
De rouille et d'os de Jacques Audiard
Une lutte acharnée pour un retour à la vie... tirée (sans jeu de mot douteux) par un homme qui prend soin d'elle pour Marion Cotillard, vraiment très touchante dans ce rôle-là. De belles images minimalistes, une nuque, une main, un morceau de peau, une larme... (Attendez 2 minutes, faut que je demande à l'homme que j'aime s'il est "Opé", là dans l'instant... non ! Alors m'r'vlà;-)))
Plus sérieusement, c'est marrant, j'ai pas mal entendu parler de ce film, personne ne m'a dit que c'était aussi l'histoire d'un père... et Mathias Schoenaerts joue vrai, j'avais envie de dire surtout quand il perd pied, et puis non, en fait, tout le temps !
et Les femmes du bus 678 de Mohamed Diab.
Un combat de préservation, de reconnaissance, de respect...
Un film militant, courageux, à l'image de ces femmes qui oeuvrent pour changer les mentalités et y'à du boulot ! Et pas que là-bas en Egypte, le harcèlement existe toujours chez nous aussi...
Un film porté par trois actrices remarquables : Nahed El Sebaï, Bushra Rozza et Nelly Karim.
Trois femmes aux vies et histoires bien différentes unies par les mêmes blessures et cette envie de faire quelque chose ! Une bien belle leçon !
Avis aux messieurs : attention parfois fragiles, mais d'autres fois, fortes, courageuses et combatives !
"On transforme sa main
en la mettant dans une autre"
Paul Eluard
En ce lieu, le nombre de visites ne diminue pas, au contraire, pourtant vous participez si peu... Certes ce blog est modeste, mais un peu plus de vie lui ferait le plus grand bien !
Prouvez-moi que le petit millier de visiteurs "uniques" par mois n'est pas une bande de robots... Laissez-moi un petit coucou, un com' et vous me rendrez heureuse...
Petites devinettes :
Alors, je commence par lequel ? Top chrono :
Un film qui m’a endormie rapidement, je l’ai trouvé particulièrement stupide, vide… des monstres, de la 3D inutile, des acteurs bof, une histoire niaise… L’impression que je suis prise pour une imbécile qui paie sa place et qui n’a aucune exigence ! (rassuré Pat ?)... C'est.... c'est....
Ou alors (deuxième chance !)
Un autre film qui m’a enchantée, un joli conte, un peu déroutant au début, et puis touchant… naïf, tendre… La poésie au service de la découverte des premiers émois, de l’amour. Un jeune couple tout frais… La jeune fille aux paupières maquillées de bleu et aux boucles d’oreille (hameçon et cétoine) qui aime lire. Le jeune homme : lunettes, pipe, qui aime s’endormir au son de la voix de sa dulcinée..
Un décor, maison de poupée… un « tout » très coloré, mignon..
On savoure alors le lâcher prise et on s’abandonne volontiers dans cet univers sucre d’orge, surprenant !
« Parlez-moi d’amour… redites-moi des choses tendres… »
Là intervient le violon, puis peu à peu le piano, la harpe… et nous revoilà partis…
Alors, celui-ci, c'est.... c'est ???
Merci pour votre fidélité, même muette...
"L'important en littérature comme en cinéma,
c'est de dire des choses graves avec légèreté".
Alexandre Jardin
Petite séquence ciné pour deux films marquants dans des genres complètement opposés :
Un film intimiste « Les vieux chats » de Pedro Peirano, Sebastián Silva.
Des personnages forts qui m’ont émue ! Une belle réflexion sur la vieillesse, l’incompréhension, le "pas savoir aimer" parce que l’on n’a pas été aimé… Bref, des personnages à la Almodovar et beaucoup d’humanité quand la carapace se fissure sous… une griffe de chat ?
Je sais que certains m’attendent au tournant, elle n'est pas allée voir Avengers de Joss Whedon ? Ben si ! Un peu obligée, cela faisait tellement plaisir au fiston ! Pourtant, j’avoue, je ne connaissais pas spécialement Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow avant qu’ils rappliquent tous…
Qu’attendre d’un tel film ? Je vous le demande ?
On sort la grosse cavalerie, beaux mecs, hyper baraqués (plutôt vraiment pas mal !), et pas bêtes (si, si je vous assure) une belle pincée d’’humour, et pour les garçons (ils ne sont pas en reste) : Cobie Smulders et Scarlett Johansson ! (tout de même !)
Un fil conducteur et des effets spéciaux impressionnants, bluffants, et nous v’là partis pour une sacrée aventure. Tenus en haleine pendant plus de 2 h, du spectactulaire assez habile (il faut dire que je m’attendais tellement à pire) et ma foi efficace !
Parfois le cinéma c’est aussi du rêve. Et là, j’avoue avoir jouer le jeu et m’être fait prendre au piège des super-héros qui sauvent le monde ! Et pas qu’à cause des super-héros, quoique si, en fait, j'aimerais bien une fin du monde pour voir surgir alors de tels hommes !
Et puis même s’ils ne sauvaient pas le monde, ce serait tout de même une bien belle fin… ;-)
" L'art pour ne pas mourir de la vérité".
Nietzsche
Ah qu'il est agréable de redevenir une ado !
De se sentir porter, "fan de" !
Par curiosité, je suis allée voir Cloclo.
Cela fait bien longtemps que je n'écoute plus ce chanteur à midinettes. Pourtant ado, j'adorais !
Je me souviens que quelques mois avant son décès, il était venu à Lyon avec ses Clodettes sous un chapiteau RTL ! Ma maman, pas trop fan, était tout de même venue me chercher à l'heure de la cantine pour aller le voir "pour de vrai". Bien consciente de ce que cela représentait pour moi à l'époque. Ce moment avec elle, reste un souvenir inoubliable. Ce film l'a fait resurgir de ma mémoire et son l'évocation me fait chaud au cœur.
Dans la salle obscure, dès la première chanson, tout est revenu… j'ai chanté (c'est super les petites salles de banlieue, personne ni à côté ni devant moi - une 15ène de personnes, tout au plus). J'ai laissé mes émotions m'envahir (chanter, pleurer, rire ).
A la fin du film, comme plus personne ne lit les génériques, le type du ciné, tout timide est venu me dire qu'il me fallait sortir. Pensait-il que j'étais inconsolable ou que je dormais ? Cela m'a amusé !
Puis comme c'est le printemps, je butine et pars un peu dans tous les sens. La semaine dernière c'était rencontres/retrouvailles d'écrivains, j'ai revu Charles Juliet et Philippe Besson, cette semaine : les Stars !
Après le flash back de Claude François. J'ai rencontré pour la première fois Patriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick !!!! (Bruel, faut-il préciser ?) Il présentait, avec une grande partie de l'équipe du film, "le Prénom". Pièce jouée au théâtre à Paris qui est devenue film. Sortie annoncée dans les salles dans quelques jours...
Alors là, plus rien de solitaire, ou de petit comité, salle comble, plein de nanas "émoustillées"… Soirée "bon enfant", une bonne équipe, et un Patrick au charme fou (qu'il est beau ! et en plus vraiment sympa ! - Je tiens à préciser que j'ai dans mon entourage quelques hommes au charme aussi irrésistible que celui de Bruel, je ne citerai pas de nom, ils se reconnaitront) … Une nuée de femmes et de jeunes filles qui voulait le photographier, le toucher, l'embrasser…. Lui, tout sourire, quelques bises, un petit mot par ci, un autre par là, des tas de gribouillons en guise d'autographe, qui suffisaient à enchanter toutes ces femmes de tout âge ! Et lui pas spécialement pressé de partir, enchanté de jouer le jeu !
Il allait manger dans le coin, visiblement, je ne sais pas comment s'est terminé la soirée, il y avait une telle grappe de filllllllllllllllllllles qui le suivait. La rue était noire de monde...
Quelques mots sur le film, tout de même, un mélange de Diner de con, de 2 jours à tuer, d'Amélie Poulain… un bon repas famille/ami, la soirée aurait pu être agréable, et puis, vlan tout bascule, tout remonte, les rancœurs, les non-dits, les quiproquos et comme tout le monde se connait bien, tellement facile de faire mal et de détruire… tout cela mené avec brio par de bons acteurs !
Deux films, deux beaux moments...
Séquence ciné.
Non je ne ferai pas du politiquement correct... en me mettant à genou et en prosternant devant le gigantesque Meusssieur Dujardin ! Pourtant j’avais aimé The Artist, trop facile me direz-vous ! C’est un fait, maintenant ! Le décalage avec le cinéma actuel, le noir et blanc, le petit chien, Bérénice Bejo, l’histoire, la poésie, la qualité de l’image, tout cela m’avait bien plu….
Mais revenons plutôt à notre cheval. Alors j’vous raconte : c’est l’histoire d’un très beau cheval (magnifique !) qu’un homme pauvre achète aux enchères. C’est un cheval fougueux, jeune, mais il se laisse dresser par le fils de la maison qui s’occupe de lui et qui est très gentil ! Et puis comme ces gens sont pauvres, le père a tout donné pour acquérir ce cheval (son épouse était vraiment pas contente !), il ne peut plus payer son propriétaire, (il faut dire aussi que cet homme boit mais on va apprendre que c'est un valeureux héros de guerre !). Donc le méchant proprio les ménace d’expulsion ! Alors, le cheval, qui n’a rien d’un cheval de trait, se met au boulot, et tire le soc de la charrue et arrive même à casser les cailloux à Cayenne (euh, non c’est pas si loin). Et puis, il pleut, la récolte est foutue. Le cheval s’en va en guerre, ben oui, parce que le père vend le cheval à un militaire, qu’est super sympa ! Il l’aime beaucoup et fait des portraits de lui, même. Il promet au jeune garçon (le fils du paysan qui l’a acheté aux enchères,. Faut suivre tout de même !) de lui rapporter son cheval à la fin de la guerre - s’il est encore vivant (le militaire et le cheval). Et puis cet homme bon, juste (et plutôt mignon) meurt à la guerre ! Pas le cheval, ouf !!! On a eu très peur, parce que le titre, c’est tout de même "Cheval de guerre" !!!! Oups j’ai oublié de dire que le cheval rencontre un autre beau cheval tout noir, c’est le cheval d’un autre gradé ! Les deux chevaux, se jaugent, se soutiennent, s’aiment en fait, comme des amis, comme des frères ! Oui, parce que dans le film, les chevaux, c’est tout pareil que les hommes, certains appellent cela de l’anthropomorphisme, mais on s’en fout, là, c’est pour faire mouiller les yeux des gentils spectateurs qui ont payé leur place de ciné !… Le cheval, est alors sauvé par un jeune soldat qui a promis à sa mère de protéger son petit frère, les deux frangins désertent et se font fusiller, après c’est une charmante jeune fille qui s’occupe du cheval, et puis, comme c'est la guerre de 14, les tranchées… le cheval est avec son copain l’autre cheval noir, ce dernier faiblit, il se porte alors volontaire pour hisser tout en haut de la colline l’énorme canon. Il met du cœur à l’ouvrage et y arrive, c’est extraordinaire ! Son ami meurt tout de même d’épuisement, alors il lui fait des bisous, jusqu’au moment, où, il s’enfuit, et va directement dans le no man’s land. Là, il est pris de tous les côtés par les barbelés… Heureusement deux bons soldats, ennemis, oublient la guerre et sympathisent pour sauver le cheval ! Et alors la marmotte, elle met... non, et alors, le cheval, il repart, un peu sale, un peu boiteux, un peu blessé, vers de nouvelles aventures....
Non je ne vous dirai pas la fin ! Vous ne saurez même pas si le cheval est encore vivant, si le jeune garçon le retrouve. Si tous les deux rentrent au pays ! Non, je ne vous dirai rien de tout cela !
Quelle épopée, avec des couchers de soleil à la « Autant en emporte le vent », alors que là, ça n’emporte pas grand-chose, certainement pas mon adhésion, quelques euros et plus de 2 heures, tuées bêtement tout de même....
Par contre, c’est beaucoup plus court, plein de messages, une prouesse technique et mignon tout plein, c’est « Le jardinier qui voulait être roi ! »
Deux courts métrages d'animation :
"Le jardinier qui voulait être roi" et "The artist" sont en quelque sorte, deux « contes philosophiques ». Pas de champ de bataille, de morts étalés de partout, d’hémoglobine, de flingue… Le passage du muet au parlant, la rencontre de la raison et de la chance !
Pas besoin d’être un cheval pour se sentir humain, dans l’fond, enfin j’me comprends ! ;-)
" La plupart des gens regardent les choses comme elles sont et se disent : pourquoi ?
Moi, je regarde les choses
comme elles pourraient être
et je me demande : pourquoi pas ? "
John Fitzgerald Kennedy
C'est fini les vacances....
Visite du Mémorial de Montluc. C’est gratuit et intéressant !
Quel destin ! Prison militaire (construite en 1923) puis prison vichyste, puis prison allemande (enclave, territoire allemand à Lyon) pour, après sa libération redevenir une prison « normale » de Lyon… où des femmes ont été internées jusqu’en 2009.
Bref un lieu qui fout la chair de poule, on entend parler de guillotine, d’exécutions sommaires, de cruauté inouie, de massacres... On a du mal à imaginer 7 ou 8 détenus dans une cellule de 4 m2, sans hygiène, faisant des courses de punaises pour s’occuper…
C’est pas bon pour le moral, cette petite descente aux enfers….
Pour me changer les idées, on m'invite au ciné : le dernier Almodovar « La piel que habito » !
J’aime le cinéma de ce réalisateur ! Ce devrait être un bon moment ! Et ce le fut ! même si....
Au début, cela ressemble à un Hitchcock… j’attend la suite.
Je suis sous le charme d’Antonio Banderas (qui vieillit particulièrement bien), même si, sa folie et son diabolisme est insupportable. Et que dire de la beauté irrésistible d'Elena Anay ! Comme d'habitude une galerie d'écorchés "vifs" et ce n'est même pas un euphémisme !
Il est, là aussi, question, de cruauté, de quête d’identité, d’humiliation, de soumission, de haine, de vengeance, de mutilation, d’emprisonnement, d’avilissement….
Oups, c’est quand le bonheur, les petites fleurs, les oiseaux qui chantent, les papillons, la chaleur du soleil, le bonheur, l’Amour, la douceur, la tendresse ?
Dubitatif, voilà exactement ce qui décrirait au plus juste mon état d’esprit à la fin de la projection de "Tree of life" le petit dernier de Terrence Malick...
Ma mission, puisque je l’avais acceptée, était d’aller voir la Palme d’or de l’année. Un a priori plutôt négatif, Oncle Boonmee, l'année dernière, m’avait vraiment éloigné des films qui remportaient cette récompense cinématographique. J’ai fini par me dire que je ne comprenais plus rien au cinéma !
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, en fait, j'ignorais le sujet de ce film. Du coup, dès les premières images, ce fut le choc…Et le chic des photos.
Le choc de ces parents qui apprennent le décès d’un de leur fils… Ilscherchent alors le sens de la vie, interpellent leur dieu, s’interrogent sur l’existence, sur l’univers. On pourrait penser que ce film est réservé à des béni-oui-oui, et pourtant, ça fonctionne, non sans quelques longueurs.
Pesons le pour et le contre :
Le pour : des images magnifiques de la contemplation pure, de l’esthétisme plein la tête… de la grâce dans la beauté de la Nature (j'ai pensé à Home...)
De la musique qui donne la chair de poule, tintintintin tin, tintintintin tin !!!
Des comédiens extras. La beauté de Jessica Chastain, qu'elle est belle avec ses taches de rousseur, ses grands yeux… le charme Brad Pitt toujours aussi craquant, le charisme de Sean Penn. Les gros plans, les images qui suffisent à elles-mêmes. Les paysages, les animaux, les volcans, les chutes d’eau et puis un bébé, un pied, une main, un œil… .
J’ai beaucoup aimé ce patchwork. Pas vraiment d’histoire, mais plutôt un tableau de famille peint par petites touches de vie (j'ai pensé au Premier jour du reste de ma vie)…
Etant moi-même la maman de trois « gars », je me suis complètement identifiée à cette mère. Tous ces moments de complicité, d’extase, de joie, de doute, de jeu, d’incompréhension, de peur, d’Amour (du vrai, de l’évident, incontestable, du costaud, du pour toujours) !
Du coup, impossible de rester insensible, je me suis vue si souvent dans ce film, j’ai revu mes enfants, à la naissance, puis ils ont grandi et sont devenus des jeunes hommes dont je suis si fière. J’adore être avec ma tribu, je me sens petite avec eux et tellement vivante ! "sans amour, la vie ne dure qu'une poignée de secondes."
Mais revenons à nos arbres… Tree of life ; tiens pourquoi ce titre ?
Le moins : le dialogue avec dieu…. Je songeais à la chanson de Souchon et si y’a personne ! Et si y’a personne ne peut-on tout de même pas admirer les beautés offertes par la Nature ?
Le côté cosmique, bof, un peu long tout de même. Je suis plus sensible à ce qui se passe sur la terre que dans les étoiles.
Pourquoi des dinosaures et des images de synthèse, l’existant, le réel, ne suffisait-il pas ?
Le rôle de Sean Penn… qui est-il vraiment ? C’est un peu décousu…
Et puis la fin, au paradis, tout blanc, où tout le monde se retrouve et s’aime…
Et si on ne s’aimait pas, avant, qu’est-ce qui se passerait là-bas ?
On vieillit au Paradis où on reste comme on est arrivé pour toujours ?
Certaines séquences sont vraiment longues et plombent quelque peu le film.
Cette mère confit son fils à une jeune fille, c’est la mort ?
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Et je dirais presque à l’opposé :
Une Séparation de Asghar Farhadi.
Avec Leila Hatami, Peyman Moadi, Shahab Hosseini.
Ours d'Or au 61ème Festival International du Film de Berlin 2011 -
Ours d'argent collectif des meilleurs acteurs masculins et féminins
Du réalisme plein écran, beaucoup de mots, de maux. Une peinture contemporaine de la société iranienne, remarquable !
Le quotidien dans deux familles que tout oppose et comme si cela ne suffisait pas, le drame ! Il nous entraîne dans une spirale infernale. La tension est présente tout le long du film, elle provoque tant de violence, de souffrance qu'elle nous met mal à l’aise, nous dérange et devient insupportable par moment...
Un voyage entre le gris clair et le gris foncé, en passant par le noir et le blanc… Difficile de prendre position entre ces femmes, ces hommes, ces enfants, ces familles si différentes par leurs vies, leurs ressentis et leurs priorités. Beaucoup d’humanité tout de même, même si le vacillement est omniprésent.
J’ai beaucoup aimé la fin : le regard de cette femme qui attend toujours un mot, un geste de cet homme qu’elle aime (mais en vain), cet homme qui ne l’aime plus et qui ne la voit plus, cette jeune fille qui doit choisir, et la religion qui tient là, un rôle surprenant !
Je suis sortie en me demandant comment on peut en arriver là, et en faisant le constat qu’en fait, c'est bien souvent comme cela, non ?
"Chaque bouillonnement d'écume est une vie. Elle surgit, s'élance, se crête, mousse et puis redisparaît, se dissout, et quand un nouveau bouillonnement surgit, s'est déjà une autre vie, une autre personne. Chaque crête se croit unique, domine un instant la vague, se plaint peut-être d'être seule ou peut-être s'enorgueillit. Et puis hop, elle se dissout, plonge et disparait, et de nouveau c'est une autre, et si tu ne ne sais pas regarder, tu peux croire que c'est toujours la même écume, mais c'est sans cesse une autre qui, dans le ressac, mousse ; seule la forme reste..."
Christiane Singer - Les sept nuits de la reine
Tremblements de terre, tsunami, catastrophe nucléaire, guerre contre Khadafi, montée du FN... à chaque jour suffit sa peine.
Aujourd'hui, je suis particulièrement touchée par le décès de cette femme qui quand elle était jeune incarnait pour moi la beauté !
«L’amour, ça doit se lire tout de suite.
Ce n’est pas une partie de cache-cache.»
Les Dames de nage
«La mer enseigne aux marins des rêves
que les ports assassinent.»
Les Hommes à terre
Il me faut écrire sur cet homme. Sa disparition m’a attristée et je n’avais pas d’accès au Net…
Il ne me touchait, pas seulement par son charme incontestable, mais aussi par la douceur qui semblait émaner de cet homme, sa sincérité, sa quête du sens, son honnêteté, son combat, son accompagnement offert aux autres, sa démarche personnelle courageuse.
Cette façon de dire qu’il fallait que sa vie d’avant cesse et que du coup, cela devait arriver, il semblait attendre ça pour donner un sens à sa vie.
Tout de même la facture est salée pour ce marin !
Il a su rester digne, un bien bel homme nous a quittés.
Mort d'un écorché vif....
La nouvelle vient de tomber, je suis bien triste et sans voix !