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super-mec

  • Pas comme avant....

    Chango Spasiuk 

       "L'amour c'est comme du mercure dans la main.
                                                     Garde-la ouverte, il te restera dans la paume,
                                               resserre ton étreinte, il te filera entre les doigts. " 

                                                                                                          Dorothy Parker

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  • J'm M.M. !

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  • Saez à Lyon...

     

    Saez, concert, lyon"Retiens-moi si tu peux refermer la blessure
    Qui me tient à la vie et le mal qu'on se fait
    Et les coups de couteaux qui transpercent et les plaies
    Du silence et la nuit qui fait pleurer mon âme
    Et la mélancolie, dis-moi quand ça finit,
    Les pouvoirs et les vents
    Qui me poussent et m'attirent
    Quand le cœur ne ressent que l'envie d'en finir
    Dis quel est le chemin ?
    La vierge ou la putain ?
    Marie ou Marylin
    Peu importe ton nom
    S'il y a la passion
    S'il y a la communion
    Des corps et des esprits
    Paris ou Miami
    Vas-y pour la folie
    Vas-y pour l'insomnie,
    Va pour le paradis !"

    Saez

    Bien le bonjour à vous, vous qui persistez à venir ici, alors que franchement....

    En tout cas, merci à vous !

    Pour une fois, j'avais envie de vous faire un avant concert...

    Oui, en principe je viens vous en parler après... la tête dans les étoiles... de la musique plein la tête, le sourire aux lèvres, le cœur battant, et tutti quanti...

    BEFORE

    Cette fois-ci, je voulais évoquer l'excitation "d'avant". J'ai deux billets pour demain soir ! Un concert que j'attends avec impatience. Un artiste que j'aime depuis longtemps, j'avais apporté sa première galette à la maison et  je le suis un peu à distance depuis quelques albums, juste par manque de temps parce que chaque fois que je l'écoute, il me plait....

    Il y a toujours un peu d'excitation au moment de l'achat d'une place de concert, une petite trouille au ventre, la peur d'être déçue, que quelque chose nous éloigne de ce que l'on aimait jusqu'à présent... Peur de se dire : je n’aurais pas dû venir, je serais restée sur quelque chose de beau…  comme un bouton de rose... cela peut donner une magnifique fleur - le contraire arrive rarement... ou quelque chose "foire", la grâce n’est pas au rendez-vous.

    Les dés sont jetés, on verra bien, demain ! Je serai dans la fosse debout avec la masse chaude et vivante que je préfère à la position assise, loin, trop calme, trop tranquille, trop sage. Mon Chéri, tout près de moi, chaud et vivant, du vrai bonheur, quoi , enfin je l'espère !

    ----------------------------------------

    AFTER

    Le concert a eu lieu hier. Nous avons attendu presque une heure avant de voir Damien Saez. Pas très classe, pas beau, un verre à la main, une clope au bec, dans cette Halle Tony Garnier et son acoustique toujours aussi mauvaise. Peu d'échange avec son public, l'impression que si nous n'étions pas là, cela n'aurait fait aucune différence. Juste un " bonsoir", un "merci d'être venu"....

    Et pourtant…. dès l'intro, la magie opère... la musique te prend au tripes, et sa voix…  comme nulle autre pareille, cassée, éraillée, trop aigue... la force des textes.... cela te donne envie de chialer tel'ment que c'est beau, tel'ment que c'est intense...

    Il est parfois très "clair" et à la façon d'un Brel, il t'offre un texte et le reprend avec tous ses musiciens, et c'est alors un rock endiablé qui t'enveloppe et te laisse au tapis, shooté, et il repart aussitôt sur une autre chanson, et tu le suis, les yeux fermés, mais tu les rouvres vite parce que tu ne veux rien louper !

     

    En principe, je viens vous en parler, après... la tête dans les étoiles... de la musique plein la tête, le sourire aux lèvres, le cœur battant, et tutti quanti... désolée, je ne vais donc pas être originale encore une fois…. Mais que dire de ces moments-là qui rendent la vie tel'ment belle, même si...

    Merci pour votre constance.

  • Dominique a....

     

    dominique a

    "L’amour viendra par l’ouest
    Comme un cri cherche une bouche
    Il nous ramassera
    En bordure de déroute
    Nous offrira un lit
    En défera les draps
    Puis nous regardera
    Ouvrir nos bras au doute.
    L’amour viendra par l’ouest
    Nous mettra sur écoutes
    Il fera les cent pas
    Nous l’entendrons marcher
    Nous n’oserons pas bouger
    Puis nous habituerons
    Un jour on apprendra
    Qu’il a déménagé.

    L’amour fuira par l’est
    Et sur ses pas lancés
    Nous le rattraperons
    Lui paierons le loyer
    Puis la conscience tranquille
    Nous irons nous coucher
    A l’étage au-dessus
    Nous l’entendrons marcher."

     

    Je ne connaissais pas vraiment Dominique A et mon amoureux a voulu me faire découvrir cet homme qu’il apprécie particulièrement et depuis bien longtemps..  Donc  concert ce week-end !!! Quelle belle approche pour découvrir un artiste !

    Dans ces moments magiques, tous les sens sont sollicités :  l'ouie (très rock, très pro, très pêchu, tout ce que j’aime et une voix très mélodieuse, tout coule de source, même si parfois les mots sont durs), la vue (Domique A tout de noir vêtu, souriant, qui bouge son corps, tend ses mains longues et fines…)  un Jeff qui s’éclate avec sa basse et sa contrebasse… des jeux de lumières originaux, sobres, élégants, (merci Didier Martin !), l’odorat (et cette fois-ci ce n’était pas vraiment un super argument, la personne qui était à côté de moi avait dû renverser son litre d’eau de Cologne très, très fleurie)… le toucher, parce que mon amoureux était là, tout prêt, et j’adore me coller lui. Ne dit-on pas qu’être amoureux,  c’est regarder ensemble, dans la même direction, même si parfois, les regards se croisent… alors là, c’était tout bon ! Manque encore le goût. Faut-il parler du Mon Chéri dégusté aux premières notes ? Ou alors du goût de la vie ? Parce que là, elle a un sacré bon goût ….… Mais ce serait plutôt, de la couleur que la vie prend alors, dans ces moments-là, de cette teinte qui va perdurer, même si….
    Je sais que ce souvenir va rester intact et au premier rang encore longtemps puis il se fera détrôner, il attendra alors sagement l'opportunité pour resurgir…
    Ah, c’est trop fort, tout ça !  Si, ça, c’est pas du bonheur !!!

  • "Pour seul cortège"

    Pour seul cortège, Laurent Gaudé «... Elle aime ces lieux où les voix, dans les montagnes, se font avaler par les crevasses et où il ne reste qu’un silence vibrant de lumière. Elle veut que son enfant ne connaisse que cela. Elle aime ces prêtres qui l’entourent. Elle n’a pas encore vingt-cinq ans mais elle se sent aussi vieille qu’eux. Chaque matin, pour commencer la journée, ils jettent au vent, du haut des remparts, une poignée de poudre de safran. Ils le font malgré la cherté de cette épice, pour contenter les dieux. Chaque matin, au son d’une cloche qui tinte avec lenteur, c’est leur premier geste. Les dieux ont faim et ils sont chargés – sans que personne ne le sache – de les nourrir pour qu’ils ne crient pas la nuit en longeant les murs des villages, pour qu’ils ne passent pas sous des portes avec voracité, étouffant un nouveau-né ou emportant l’âme d’un vieillard. Les prêtres les nourrissent chaque matin d’une poignée de safran pour que le monde puisse vivre en paix. Elle aime la lenteur de leur geste… »
                                                           Pour seul cortège - Laurent Gaudé

     

    Cela fait un bien fou de retrouver le Laurent Gaudé du roi Tsongor, ça faisait si longtemps (10 ans ?). Quel plaisir, quelle joie, quel bonheur, de se laisser prendre, et emporter hors du temps, hors des frontières, par cette plume sublime et cette épopée qui tient en haleine ! 

    Le livre est court (trop, bien sûr, parce qu'on en voudrait encore plus !), mais dense (juste comme il faut !).

    Il sait nous raconter des histoires, nous ménager, nous inquiéter, nous rassurer et terminer ses livres, cet homme !

    En avant pour de nouvelles aventures avec Alexandre le Grand, qui même cassé, au sol, mort, reste « grand », mais que dire de Dryptéis ? Cette femme particulièrement digne, d'une loyauté héroïque, qui est entourée par une galerie de personnages singuliers. C'est un récit épique dans lequel les voix me mêlent, se répondent...

    Avec, comme à chaque fois, quelques touches de poésie, pour faire passer la folie des hommes malgré quelques valeurs (la loyauté, l’honneur, la parole donnée, le respect…) pour certains, d’autres en sont dépourvus…

    C’est la troisième fois que je parle de cet écrivain qui m’enchante ici. J’apprécie sa façon de se renouveler en partant dans des registres différents,.

    Pour conclure : étonnant, prenant et vraiment touchant !
    En espérant qu'il ne faudra pas encore attendre 10 ans, quoiqu'il y a bien eu quelques diamants... entre-temps.... ;-)

  • Vivant !

    Gotye

     

    "Nous n’aimons un être qu’aussi longtemps
    que nous le croyons différent des autres,
    et aussi nous le croyons différent des autres
    qu'aussi longtemps que nous l'aimons".

    Jacques Deval. ("Afin de vivre bel et bien ")

     


    En vl’a un joli patchwork !!
    Genre vive la différence, la variété !

    « Le single « Somebody That I Used To Know » a permis au musicien belge de se hisser en tête des charts du monde entier. Aux Etats-Unis, c’est le single le plus vendu de l’année 2012, avec 5,5 millions de copies écoulées. Il en va de même au Royaume-Uni avec 1 million de disques vendus. En France, il a également été numéro 1 pendant neuf semaines. » (ok d'acc... dans le clip il a tout rasé, mais je le préfère "poilu" moâ !)

    Gotye a décidé de récompenser ses fans et de faire une compil des reprises de son titre piochées sur Youtube, et c’est plutôt sympa !

  • Mais qui est ce Jérémy Charbonnel ?

    jérémy Charbonnel, espace gerson


    « Faire un malheur au théâtre,
    c’est faire plein de petits bonheurs »

    Coluche 

    Qui est cet homme ?

    Un mélange de beau gosse, gendre idéal et de pt'ain de sale mec !

    En quelques mots et en vrac, je dirais : élégant, pertinent, ironique, moqueur, survolté, osé, fluide, fin, insolent, provocant, "limite" avec cette impression qu'il peut aller loin, très loin... ;-)

    Il est tout sourire, plein d'humour, un regard juste sur notre société (son évolution, les politiques, les institutions) un peu moins juste sur la paternité et la parentalité..  quoique !!

    Une bien belle soirée à l'Espace Gerson, ou Jérémy Charbonnel est tout le mois de juillet. Je vous le recommande, cela fait un bien fou !  Oserais-je un "un coup de Jérémy Charbonnel et ça repart", ben oui, parce que, dans le fond, lui, ne se gêne pas sur scène.... ;-)

    Je le trouvais grand (physiquement), il faut dire qu'au 1er rang, il "plonge" sur nous et en fait, non pas tant que cela, mais si, en fait.... c'est un jeune homme qui une fois descendu de la scène est particulièrement charmant et sympathique : un petit mot pour chacun, une séance photo... Une bien belle rencontre en fait...

    A déguster sans modération et à suivre... la route risque d'être longue, mais j'ai l'impression de l'entendre répondre "même pas peur !!!!" et c'est tant mieux !

    Merci à toi et surtout ne change pas Jérémy !!!!  ;-)

    jérémy charbonnel,espace gerson,lyon,humour

  • Mon bulletin pour Michel Onfray !!!

    michel onfray

     

    Encore et toujours....  


    Cet homme était sur France Inter au
    Grand Entretien mai 2012.

     

    Morceaux choisis... 

    Deux choses m'ont amené à la philosophie : les femmes et la mort.

    La mort c'est résolu ! Pas la femme ! C'est toujours un mystère pour moi, un mystère merveilleux. Je trouve toutes les femmes, des petites filles aux grand-mères magiques, merveilleuses, formidables, extraordinaires et c'est tant mieux que le mystère demeure. La mort, cela a été ma grande angoisse, ma grande peur, ma grande inquiétude. Moi, quand je suis né, j'avais un vieux papa, et donc j'ai eu peur qu'il meurt très vite, très tôt et tout le temps,et puis, il a bien fallu que ça eu lieu il m'a fait le cadeau de m'offrir ça, dans mes bras, il avait 88 ans,, bon voilà... donc évidemment j'ai changé d'avis. Evidemment cela me terrorisait, adolescent je me demandais quel sens avait l'existence si l'on devait mourir... . Lucrèce apporte des réponses très concrètes sur la question de la mort, des réponses d'Epicure : si la mort est là, je ne suis plus, si je suis là, elle n'y est pas encore.. On se dit là, un beau jeu de mot ! Pas du tout. C'est très efficace de comprendre que l'on ne peut pas se pourrir la vie avec l'idée de la mort. Quand elle arrivera ce sera déjà bien assez tôt. On ne va pas faire de telle sorte que la mort soit présente au quotidien toute notre existence. Attendons qu'elle soit là et quand elle sera là, on verra bien. Mais, quand on verra bien, on aura aussi les moyens de l'envisager, c'est la question de l'instant. Savoir habiter l'instant, ne pas parasiter l'instant par le passé ou par le futur.

    Le présent, il faut d'abord savoir qu'il existe, le repérer et être capable d'en faire une description ou d'en avoir une sensation ou de percevoir de manière très émotive, d'être dans la jouissance du pur instant, savoir que cela existe. Ensuite se dire que si on le laisse, cet instant, parasité par le passé, c'est peine perdue parce qu'on a aucun pouvoir sur le passé, en revanche, on a du pouvoir sur les représentations que l'on a du passé. On peut se dire, j'aurais dû faire ceci, j'aurais pas dû faire cela, j'aurais jamais dû rencontrer telle personne, j'aurais jamais dû lui faire confiance, ou j'ai été jeune et je ne le suis plus...ou j'ai été riche, je ne le suis plus...On ne va pas pourrir l'instant avec le passé, pas plus avec le futur en disant plus tard, je serai peut-être gros, malade. Oui bien sûr, on va être malade, on va mourir, on va vieillir, on va souffrir, on va être trahi, on va trahir, on va tromper, etc....

    Quand on a déjà compris ça, c'est à dire, éviter les interférences entre le passé et l'instant présent et le futur et l'instant présent, qu'on a dégagé le présent en se disant vivons comme quelque chose d'extraordinaire puisqu'il ne reviendra jamais, que les plats ne repassent pas et qu'il faut densifier chaque instant, le vivre comme si c'était le dernier instant et en faire une belle chose ! Alors, à ce moment là, on a réussi à résoudre le problème de la mort.

    Le surhomme est une proposition de sagesse contemporaine. Ce que Nietzsche nous propose dans le surhomme... c'est une invitation à vivre ! On devrait dire, le surhumain parce que ça marche pour les femmes aussi, c'est une invitation à savoir que nous sommes des fragments du cosmos, que nous ne sommes pas libres, comme cette connaissance-là donne une sorte de béatitude, grande leçon de Spinoza et qu'en aimant ça, « amor fati » (Nietzsche) on découvre une espère de joie, de pur plaisir d'exister.

     "Pourquoi faudrait-il aimer rarement pour aimer beaucoup."  Albert Camus

    Je pense qu’on fait avec le corps que l’on a, et que l’on a des énergies plus ou moins importantes, des configurations différentes. Il n’y a pas un modèle d’être libidinal qui vaudrait pour tout le monde et donc une configuration physiologique, puis après, une configuration psychologique, personnelle, subjective avec des gens qui ont des complexions (exhibitionniste, maso, voyeuriste…) toutes ces pulsions sont normales, et qu’après on en fasse quelque chose… un jour on rencontre la société, qui dit oui d’accord ça, ça pas d’accord. Cette configuration fait que l’on entre depuis Saint Paul, depuis le christianisme dans une formule qu’est celle de la monogamie, de la fidélité, de la cohabitation et des enfants : il faut quand on aime, n’aimer qu’une personne, vivre avec cette personne lui faire des enfants et éventuellement on peut divorcer et puis on recommence… le reste c’est dans l’hypocrisie, c’est la tromperie, c’est ce genre de chose. Moi, je ne suis pas dans cette logique là, je ne pense pas que ce soit « le » modèle, c’est « un » modèle. Le modèle cela peut convenir à des gens, d’autres modèles peuvent convenir à d’autres personnes aussi et je pense qu’il nous faut définir l’amour très subjectivement. Je pense que l’on aime quand on a envie de vieillir et de mourir avec quelqu’un. Alors on peut dire non, aimer c’est réservé son corps à quelqu’un, c’est la fidélité sexuelle par exemple et si on n’est pas fidèle sexuellement c’est qu’on n’aime pas. C’est tout l’enjeu de la vie d’Albert Camus, on dira ; il a eu beaucoup de femmes dans sa vie, oui d’accord mais il en a eu une qu’il n’a pas quittée, non plus. Et quand elle a eu de vrais problèmes de santé, qu’elle a été hospitalisée, il était là, il a annulé des voyages, des déplacements. Bien sûr qu’il y avait des occasions de folâtreries ici et là, ailleurs avec d’autres femmes, mais il y avait sa femme, son épouse, la mère de ses enfants…

    Il faut tout dissocier, l’amour, la sexualité, la procréation, la cohabitation, les enfants. On sait aujourd’hui qu’on peut différencier les enfants de la sexualité de la procréation, on peut avoir une sexualité sans enfant, il suffit d’utiliser des moyens contraceptifs, on peut même avoir des enfants sans sexualité, il suffit d’utiliser des procréations médicalement assistées, on peut avoir des relations sexuelles avec des gens que l’on n’aime pas, on peut avoir des relations sexuelles avec des gens que l’on aime, on peut aimer des gens avec lesquels on n’a pas de relation sexuelle, toutes les configurations sont possibles. Il y a juste des choses que l’on ne dit jamais, les gens ne disent pas quel effet le temps a eu sur la libido de leur couple, tout le monde fait semblant de dire c’est parfait, extraordinaire, fantastique.

    Il faut imaginer qu’il y a de l’amour quand il y a de l’impossibilité à vivre sans l’autre. Quand on a défini ça, alors on rendait possible quelque chose qui a été essayé mais raté par Sartre et Beauvoir qui était cet espace de couple dans lequel la liberté fait la loi, pas la contrainte. Après je pense que les erreurs de Sartre et de Beauvoir ont été de jouer la carte de la transparence dans des logiques un peu pervers, c’est de prendre à témoin…

    On peut imaginer qu’à 20 ans on n’est fait pour être épicurien et qu’à 50 on est fait pour être stoïcien, parce que la vie nous a appris un certain nombre de choses.

    Donc, le bonheur je le crois toujours possible,

    Je persiste à croire que le bonheur tout seul, ce n’est pas pensable mais qu’au fur et à mesure on s’aperçoit qu’il est de moins en moins présent et qu’on considère qu’il y a du bonheur quand il n’y a pas de malheur.

  • David Guetta.... à Lyon...

    David guetta

     "J'ai trop voulu être et j'ai oublié de vivre"

    J. Cocteau

     

    David Guetta, ce n'est vraiment pas mon truc, mais il m'a fallu accompagner mon fiston à ce concert ! ;-) Et comme je suis du genre toujours partante, même pour découvrir... Nous v'là partis pour une soirée d'enfer car la Halle Tony Garnier ouvre ses portes à 19 h 30 mais la star n'arrive sur scène qu'à 23 h !

    En plus, nous étions invités à le rencontrer avant son concert. Pas très sympa le bonhomme, il s'intéresse peu à nous. En ce qui me concerne, cela avait peu d'importance, je n'étais pas fan, mais une pointe de déception pour ceux qui m'accompagnaient... Il se prête tout de même au jeu des photos et des autographes, mais il est pressé, il doit aller se préparer !

    Une salle bondée, des grappes de d'jeuns bon chic, bon genre, il faut dire qu'au prix de la place, tout le monde ne peut pas se payer une telle soirée, un moyen de sélection ?

    Et puis le big David monte sur la scène, et là, on découvre, un type qui prend son pied et c'est du grand spectacle ! Je suis surprise de connaître autant de ses « compositions ».

    Quelle ambiance ! Tous ces jeunes qui dansent, qui chantent. on se sent terriblement vivant ! C'est un peu comme du bonheur universel, on oublie tout et on s'aime tous !

    On en a plein les yeux, les oreilles, tout le corps, parce que ça bouge de partout et que c'est tout de même vachement bien, même si on ne ferait pas ça tous les jours : ;-)  

  • encore une bonne raison d'apprécier Philippe Besson...

    Philippe besson« Une bonne raison de se tuer

    ne manque jamais à personne. »

    Pavese dans le Journal, en 1938 

     

     

     

    Rencontre avec Philippe Besson.

     

    Cet auteur, est à l'origine de ma rencontre avec Isa. nous lui devons une amitié de plusieurs années, sans nuage...  C’est avec joie, que nous lisons, chacune, le dernier Besson dès sa parution. Nous en parlons et le rencontrons lorsqu'il vient présenter son bouquin dans la capitale des Gaules. Nous étions donc encore une fois fidèles au poste. 

    Dès son arrivée, une discussion à bâton rompu s'engage, il faut dire que nous étions 3 à l'attendre. D'autres personnes sont arrivées plus tard. Donc c'était un peu comme si nous retrouvions un ami revenu de voyage (il évoque sa vie à L.A.). L’échange est très plaisant, il est souriant, délicat, courtois !

     

    Présentation de son dernier opus. Un questionnement sur le suicide.

    Pourquoi ? Comment pouvons-nous passer à côté de quelqu’un « en partance » ? Peut-on éviter ? Est-ce légitime ? Courageux ou pas ? L’expression de la Liberté ? Peut-on trouver les mots pour donner une bonne raison de continuer, de recommencer ?

     

    Je me suis déjà posé toutes ces questions… le livre est comme la vie, il ne donne aucune réponse.. C'est juste un constat : oui, il est possible... et malgré....

     

    Pour ceux qui resteront, il faudra du temps... pour accepter, pour vivre avec, pour vivre sans... et avec le temps, ils finiront par accepter l’inacceptable même s'il est insupportable de se dire qu'on finit par tout accepter...

     

    Le ton est toujours aussi juste chez cet écrivain du sensible, du ressenti, du quotidien. Comme si l'écriture était si simple, si facile... 

     

    Pour moi, ce n’est pas son meilleur livre. Cependant j’ai retrouvée Françoise qui a fait ce choix ; il m'a fallu des années pour le respecter...elle me manque ma soeurette...

     

    Un bien bel hommage, en fait !

  • j'ai 16 ans !!!

    cloclo, claude François, film  

    " L'art pour ne pas mourir de la vérité".

    Nietzsche

     

     

     

     

    Ah qu'il est agréable de redevenir une ado !

    De se sentir porter, "fan de" !

     

    Par curiosité, je suis allée voir Cloclo.

    Cela fait bien longtemps que je n'écoute plus ce chanteur à midinettes. Pourtant ado, j'adorais !

    Je me souviens que quelques mois avant son décès, il était venu à Lyon avec ses Clodettes sous un chapiteau RTL !  Ma maman, pas trop fan, était tout de même venue me chercher à l'heure de la cantine pour aller le voir "pour de vrai". Bien consciente de ce que cela représentait pour moi à l'époque. Ce moment avec elle,  reste un souvenir inoubliable. Ce film l'a fait resurgir de ma mémoire et son l'évocation me fait chaud au cœur.

    Dans la salle obscure, dès la première chanson, tout est revenu… j'ai chanté (c'est super les petites salles de banlieue, personne ni à côté ni devant moi - une 15ène de personnes, tout au plus). J'ai laissé mes émotions m'envahir (chanter, pleurer, rire ).

     

    A la fin du film, comme plus personne ne lit les génériques, le type du ciné, tout timide est venu me dire qu'il me fallait sortir. Pensait-il que j'étais inconsolable ou que je dormais ? Cela m'a amusé !

     

    Puis comme c'est le printemps, je butine et pars un peu dans tous les sens. La semaine dernière c'était rencontres/retrouvailles d'écrivains, j'ai revu Charles Juliet et Philippe Besson, cette semaine : les Stars !

     

    Patrick BruelAprès le flash back de Claude François. J'ai rencontré pour la première fois Patriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick !!!! (Bruel, faut-il préciser ?) Il  présentait, avec une grande partie de l'équipe du film, "le Prénom". Pièce jouée au théâtre à Paris qui est devenue film. Sortie annoncée dans les salles dans quelques jours...

     

    Alors là, plus rien de solitaire, ou de petit comité, salle comble, plein de nanas "émoustillées"… Soirée "bon enfant", une bonne équipe, et un Patrick au charme fou (qu'il est beau !  et en plus vraiment sympa !  - Je tiens à préciser que j'ai dans mon entourage quelques hommes au charme aussi irrésistible que celui de Bruel, je ne citerai pas de nom, ils se reconnaitront) … Une nuée de femmes et de jeunes filles qui voulait le photographier, le toucher, l'embrasser…. Lui, tout sourire, quelques bises, un petit mot par ci, un autre par là, des tas de gribouillons en guise d'autographe, qui suffisaient à enchanter toutes ces femmes de tout âge ! Et lui pas spécialement pressé de partir, enchanté de jouer le jeu !

    Il allait manger dans le coin, visiblement, je ne sais pas comment s'est terminé la soirée, il y avait une telle grappe de filllllllllllllllllllles qui le suivait. La rue était noire de monde...

     

    Quelques mots sur le film, tout de même, un mélange de Diner de con, de 2 jours à tuer, d'Amélie Poulain… un bon repas famille/ami, la soirée aurait pu être agréable, et puis, vlan tout bascule, tout remonte, les rancœurs, les non-dits, les quiproquos et comme tout le monde se connait bien, tellement facile de faire mal et de détruire… tout cela mené avec brio par de bons acteurs !  


    Deux films, deux beaux moments... 

  • Un brin de soleil... encore.....

    kris

     "Ce que cache mon langage, mon corps le dit...
    Mon corps est un enfant entêté,
    mon langage est un adulte très civilisé."

    Roland Barthes "Fragments du discours amoureux" 


    "J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables, j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublier des personnes inoubliables. J'ai agi par impulsion, j'ai été déçu par des gens que j'en croyais incapables, mais j'ai déçu des gens aussi. J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger. J'ai ri quand il ne fallait pas. Je me suis fait des amis éternels. J'ai aimé et l'ai été en retour, mais j'ai aussi été repoussé. J'ai été aimé et je n'ai pas su aimer. J'ai crié et sauté de tant de joies, j'ai vécu d'amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur, tant de fois ! J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos. J'ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d'un sourire. J'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et j'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial (que j'ai fini par perdre)... Mais j'ai survécu ! Et je vis encore !

    Et la vie, je ne m'en passe pas... 
    Et toi non plus tu ne devrais pas t'en passer. Vis !!!

    Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant, parce que le monde appartient à celui qui ose et que LA VIE C'EST BEAUCOUP TROP pour être insignifiante !"

          Charlie Chaplin

  • Ne chargez plus la mule !!!!!

     

    kris, drôme

     

    " La plupart des gens regardent les choses comme elles sont et se disent : pourquoi ?
    Moi, je regarde les choses
    comme elles pourraient être 
    et je me demande : pourquoi pas ? "

    John Fitzgerald Kennedy

      

    C'est fini les vacances.... 

     

    montluc, prison, mémorial

    Visite du Mémorial de Montluc. C’est gratuit et intéressant ! 

    Quel destin ! Prison militaire (construite en 1923) puis prison vichyste, puis prison allemande (enclave, territoire allemand à Lyon) pour, après sa libération redevenir une prison « normale » de Lyon… où des femmes ont été internées jusqu’en 2009.

    Bref un lieu qui fout la chair de poule, on entend parler de guillotine, d’exécutions sommaires, de cruauté inouie, de massacres... On a du mal à imaginer 7 ou 8 détenus dans une cellule de 4 m2, sans hygiène, faisant des courses de punaises pour s’occuper…

    C’est pas bon pour le moral, cette petite descente aux enfers….

     

    La peil que habito almodovarPour me changer les idées, on m'invite au ciné : le dernier Almodovar « La piel que habito » !

    J’aime le cinéma de ce réalisateur ! Ce devrait être un bon moment ! Et ce le fut ! même si....

    Au début, cela ressemble à un Hitchcock… j’attend la suite.

    Je suis sous le charme d’Antonio Banderas (qui vieillit particulièrement bien), même si, sa folie et son diabolisme est insupportable. Et que dire de la beauté irrésistible d'Elena Anay ! Comme d'habitude une galerie d'écorchés "vifs" et ce n'est même pas un euphémisme !

    Il est, là aussi, question, de cruauté, de quête d’identité, d’humiliation, de soumission, de haine, de vengeance, de mutilation, d’emprisonnement, d’avilissement….

    Oups, c’est quand le bonheur, les petites fleurs, les oiseaux qui chantent, les papillons, la chaleur du soleil, le bonheur, l’Amour, la douceur, la tendresse ? 

  • "Se souvenir des belles choses…"

    Gaetan Roussel

     

    " Dis-moi encore que tu m'aimes
    Et si l'on rejouait toutes les scènes
    Dis-moi encore que tu m'aimes
    La vie reste fragile tout de même
    Et ce trafic qui nous amène
    Et si l'on rejouait toutes les scènes
    Dis-moi encore que tu m'aimes"

    Gaëtan Roussel - Ginger

     

    …Une belle chose que ce concert de Gaetan au Transbo hier soir.

    En très charmante compagnie, une soirée qui avait des airs de nuits d’été, même les "gorilles" à l’entrée étaient plutôt sympathiques (ce qui est loin d’être toujours le cas…). Une première partie très agréable : Hillbilly Moon Explosion…. Une nana, une voix et des musiciens éclatants !

    Et Gaetan en grande forme ! Avec ces deux chœurs remarquables et des musiciens qui assurent et déchirent..... il nous martèle à coup de phrases musicales répététives et l’on se demande si l’entrée en transe est pour bientôt….Cela fait un peu grand messe, qu’importe ce qui est répété, c’est le rythme, qui nous prend et ensorcelle… comme dirait Piaf,  Ça nous rentre dans la peau , par le bas, par le haut , et on a  envie de gueuler, C'est physique. Alors … on s’est mis mis à danser, à chanter, à crier, au son de la  musique... 

    Quelle énergie ce Gaetan Roussel, qui malgré les honneurs semble  être resté simple. Il prend son pied sur scène et transmet son humeur festive.

    Non, on ne regrette pas les quantités de "Clap hands" généreux qui finissent par faire mal aux mains, et même "si nous ne faisons que passer", parfois, c'est vraiment très agréable !

  • Houellebecq cartonne !

    Houellebecq.jpg

    "N'ayez pas peur du bonheur : il n'existe pas."

    Michel Houellebecq

     

    Ah ben non !
    J’aime pas trop Houellebecq, tout chez Houellebecq, enfin rien je veux dire…. mais voilà encore un livre qu’il me faut lire !
    Il parait que celui-ci est différent des autres, qu’il y a tout ce que je n’aime pas trop, tout ce qui fait Houellebecq, alors vais-je aimer Houellebecq s’il n’est plus Houellebecq ? Je veux bien prendre le risque.

    Un petit billet pas terrible, loin du politiquement correct car aujourd'hui tout le monde aime cet écrivain,  mais m’inspire pas trop ce "La carte et le territoire", je vais pourtant le lire et je vous dis quoi !

    Je vous salue charmante compagnie !

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     La carte et le territoire -  suite

    Ben voilà, je suis tombée sous le charme de ce dernier Houellebecq ! Si, si, je vous assure !

     

    Différent, moins cynique, moins « crade »…Un bouquin qui évoque les rencontres, les rendez-vous manqués, la fin de vie, les incompréhensions, une pointe d’amour, une brouette de solitude, du temps qui passe, de la vie qui s’en fout....

     De belles choses :

    "On peut toujours prendre des notes, essayer d’aligner des phrases ; mais pour se lancer dans l’écriture d’un roman il faut attendre que tout cela devienne compact, irréfutable, il faut attendre l’apparition d’un authentique noyau de nécessité. On ne décide jamais soi-même de l’écriture d’un livre, avait-il ajuté ; un livre, selon lui, c’était comme un bloc de béton qui se décide à prendre, et les possibilités d’action de l’auteur se limitaient au fait d’être là, et d’attendre, dans une inaction angoissante, que le processus démarre de lui-même"… (page 254)

    "
    Olga l’aimait, se répéta-t-il avec une tristesse croissante en même temps qu’il réalisait que plus rien n’aurait lieu entre eux, ne pourrait plus jamais avoir lieu entre eux, la vie vous offre une chance parfois se dit-il mais lorsqu’on est trop lâche ou trop indécis pour la saisir ; la vie reprend ses cartes, il y a un moment pour faire les choses et pour entrer dans un bonheur possible, ce moment dure quelques jours, parfois quelques semaines ou même quelques mois mais il ne se produit qu’une fois et une seule, et si l’on veut y revenir plus tard c’est tout simplement impossible, il n’y a plus de place pour l’enthousiasme, la croyance et la foi, demeure une résignation douce, une pitié réciproque et attristée, la sensation inutile et juste que quelque chose aurait pu avoir lieu, qu’on s’est simplement montré indigne du don qui vous avait été fait."     (page 251)

     

    Michel Houellebecq - La carte et le territoire.