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Kris de Blog - Page 8

  • Merci Monsieur Grand Corps Malade !!

    grand corps malade, fabien, patients, livre

    "A midi moins le quart, j'ai pris mon stylo bleu foncé 
    J'ai compris que lui et ma béquille pouvaient me faire avancer

    J'ai posé des mots sur tout ce que j'avais dans le bide 
    J'ai posé des mots et j'ai fait plus que combler le vide 
    J'ai été bien accueilli dans le cercle des poètes du bitume 
    Et dans l'obscurité, j'avance au clair de ma plume 
    J'ai assommé ma pudeur, j'ai assumé mes ardeurs 

    Et j'ai slamé mes joies, mes peines, mes envies et mes erreurs "

    GCM "Midi 20"

     

     

    J’aime lire depuis mes 14 ans. Ce n’était pas terrible à la maison, il me fallait m’évader, une prof de français – Madame CHOSSON - m’a fait aimer les livres et l’écriture.  Ces plaisirs solitaires ne m’ont jamais quittée.

    J’ai eu trois garçons et pas moyen de leur donner ce virus-là. Un seul a partagé quelques lectures, j’aimais ce temps d’échange avec Ju (L. Gaudé, C. Juliet, R. Barjavel….) mais il a vite décroché. Avec Jé, mon « scientifique » j’ai tenté H. Reeves, D. Tammet (mais bof !)…. Avec Flo, cela a toujours été très compliqué. Les lectures imposées par l’école étaient lues ensemble, dans l’urgence au dernier moment. En fait, je lui faisais plutôt la lecture, espérant lui donner envie…. Mais en vain ! Un vrai calvaire ! Tout de même, une très belle lecture « conjointe » restera à jamais gravée dans ma mémoire, parce que ce livre nous a fait pleurer ensemble, nous étions chamboulés pareillement, c’était « L’échelle de Glasgow » de Marcus Malte.

    Mais, à part quelques bd et des mangas qu’il me réclame (et que je lui achète toujours de bon cœur, parce que c’est toujours ça, même si je suis frustrée) jamais je ne l’ai vu ouvrir autre chose par plaisir…

    Il y a deux jours, il m’a dit qu’il voulait lire le livre de Grand Corps Malade, je l’ai fait répéter deux fois !

    Hier, je suis allée acheter « Patients » qui est en tête de gondole, dans les meilleures ventes de bouquins du moment !

    GCM est apprécié par toute la famille.... Tous ses disques ont fait sensation à la maison ! Nous sommes allés l’applaudir à la Bourse du Travail, l’année dernière. Certains textes ont même été appris par cœur et sont récités lors des repas de famille…

    Tout à l’heure, triomphalement, Flo est rentré du lycée, le livre à la main, il en est à la moitié ! Nous avons mangé ensemble ce soir. Il m’a parlé de sa lecture, il était intarissable, un désir de raconter ponctué de « il ne faut pas que je te dise tout, tu liras» et il repartait dans son récit. Quelle joie, je ne l’ai jamais vu ainsi !

    Alors là, chapeau bas, Fabien !!! Merci pour ce bonheur !

    On ne se connait pas personnellement, et pourtant c’est un peu comme si tu étais le pote de la famille…. Si tu venais sur Lyon, viens manger à la maison ! Ce serait à la bonne franquette mais ce que nous percevons de toi nous laisse penser que tu aimes la simplicité, les « vrais »  rapports humains, de l’authenticité plein pot ! J’aimerais avoir le plaisir de te remercier de vive voix pour tout le bonheur que tu donnes par ta voix, tes paroles, tes mots… J’aurai bien l’occasion, un jour…. ;-)

    En tout cas, mille et une fois merci à toi

    et au plaisir de te voir, de te lire, de t'écouter, de t'entendre !!!

  • Nico*

    nico*Parce que parfois les mots hantent....

    En concert, c'était la deuxième chanson chantée par Nico*, je me souviens de l'émotion ressentie à la découverte de ces mots...

    Mon Chéri m'a offert le CD et le même frisson s'est emparé de moi à l'écoute de cette chanson... Je veux partager ce texte avec vous, un peu de frustration, vous n'avez pas la voix de cet homme ni la musique qui donne encore plus de relief à ce texte particulièrement émouvant... mais tout de même....





    Le 8 mars....

    "C'est pas vraiment pour faire joli
    Moi je veux juste qu'on se souvienne
    Que ma p'tite lolita grandie
    A connu des heures qui saignent
     
    Dieu s'il existe il est pourri
    Je crois qu' j'lui pardonnerai jamais
    Ses trois coups de verge d'avant minuit
    Et ses mains déplacées
     
    Tu longes les murs t'as peur des trottoirs
    Grandir d'accord mais pas comme ça
    Ça m'fout la gerbe et le cafard
    J'arrive pas à y croire
     
    Et je vois ton minois maudit
    Par le ciel qui joue au bourreau
    Ça ne t'empêche pas d'être jolie
    D'être jolie
     
    Quel avenir pour une fillette
    Qui veut vomir à chaque coin de rue
    Qui a cassé ta bicyclette
    Qui t'a mis la main d'ssus
     
    A l'âge des premières questions
    Y' a un con qui t'a pété l' con
    Dire qu' y'a pas sa bite en prison
    Fontaine à foutre près des maisons
     
    Jésus crie, il s'est pas pris d'bite
    Qu'on ne me demande jamais
    Même au jour de ma dernière cuite
    De croire en dieu de le prier
     
    Tout a l'air un peu comme avant
    Peut-être qu'elle vit dans du mensonge
    J'dis pas qu'tout était rose avant
    Mais là c'est rouge, et même violet
     
    Et je vois ton minois maudit
    Par le ciel qui joue au bourreau
    Ça ne t'empêche pas d'être jolie
    D'être jolie
     
    A ceux qui lèvent leurs mains vers dieu
    J'ai bien envie de leur gueuler
    Qu'une p'tite fille crève au fond des yeux
    Que c'est bien pire qu'être crucifié
     
    Pis v'la qu'ca sort comme de la gerbe
    Tes parents chialent chez les flics
    On étale tout, on fouille la merde
    On d'mande des détails à la p'tite
     
    Peut-être qu'un vieux psy profane
    Te fera revivre l'infâme
    Comment t'es devenue un semblant d' femme
    Pourquoi t'as encore mal ?
     
    Et je vois ton minois maudit
    Par le ciel qui joue au bourreau
    Ça ne t'empêche pas d'être jolie
    d'être guérie".

    Nico*
  • Ne change rien....

    escalier, escargot, spirale

      "L'absence n'est-elle pas, pour qui aime,
    la plus certaine, la plus efficace, la plus vivace,
    la plus indestructible, la plus fidèle des présences ?" Marcel Proust
     

    Consigne des Impromptus littéraires  : Votre texte décortiquera un trait de la personnalité humaine qui peut être alternativement qualité ou défaut, et ... surtout ne changez rien.

     

    Histoire sans fin….

    Et si je n’étais pas celle que tu crois
    Si je n’étais pas aussi belle que tu le dis
    Si je n’étais pas aussi gentille que tu le veux
    Si je n’étais pas aussi fine que tu le prétends
    Si je n’étais pas aussi intelligente que tu l’aimerais
    Si je n’étais pas aussi pertinente que tu l’imagines
    Si je n’étais pas aussi forte que j’en ai l’air
    Si je n’étais pas aussi fragile que tu le supposes
    Si je n’étais pas aussi bonne que tu le murmures

    Si je ne pouvais qu’être « Moi » avec « Toi »
    Si tu m’aimais vraiment comme je suis…
    Avec des « si » on pourrait mettre notre Amour en cage
    Le décréter authentique, indéniable, immuable ! Oui, mais,

    Et si tu n’étais pas celui que je crois
    Si tu n’étais pas aussi beau que je le dis
    Si tu n’étais pas aussi gentil que je le veux
    Si tu…

  • Le nouvel ordre sexuel

    le nouvel ordre amoureux, serge hefezUn grand merci à Babélio qui m’a encore une fois offert un livre contre une critique : Le nouvel ordre sexuel de Serge Hefez 

    J’ai un peu mauvaise conscience, j’ai tardé avant de finir le livre offert. Mon  cerveau disponible étant assez limité actuellement, je n’ai pas pu apprécier à sa juste valeur ce bouquin. Parce, que tout de même, Serge Hefez, c’est un sacré bonhomme….Bon, l'écriture est limpide, on comprend tout, c’est intéressant… mais pas tant que cela en fait… je suis déçue mais plutôt que de faire un long discours, v’là juste quelques passages que j’ai noté, tout de même :

    "Plus personne ne décide, ne tranche, ne contraint. Les enfants ne savent plus à quel père, réel ou symbolique, se vouer. C’est la raison évidente et indiscutable pour laquelle tout part à vau-l’eau dans les familles, dans les écoles, et finalement dans la société. "

    "Freud et Beauvoir… nous éclairent, tous les deux, sur ce mélange détonant entre le biologique, le sociologique et le psychologique en matière d’identité sexuée. L’enfant n’est pas une simple page blanche asexuée sur laquelle pourrait se dessiner, selon l’histoire des parents et le contexte global des rôles sexués dans la société, une manière d’habiter le masculin et le féminin. Et, en aucun cas, son anatomie n’impose un destin."

    "Les humains ne sont pas des animaux comme les autres. Ils se distinguent, notamment, par une très mystérieuse spécificité, que nul n’a jusqu’alors réussi à expliquer, si ce n’est les théologiens, pour qui c’est la preuve incontestable de ce qui nous raccorde au divin. Les humains ne se contentent pas de s’efforcer de rester en vie, et d’assurer la pérennité de l’espèce, comme les autres animaux. Les humains veulent aussi transmettre. Leur nom, leur patrimoine, leur culture, leurs croyances, leurs valeurs… Ils ont besoin d’une descendance pour perpétuer la race humaine mais aussi une transcendance pour perpétuer leur propre humanité. C’est vraisemblablement là, dans cette mystérieuse mais impérieuse pulsion de transmission, que se joue toute la construction de nos sociétés ; et c’est là, aussi, que prennent corps les questions de genre et, comme l’anthropologue Françoise Héritier le souligne depuis longtemps, la prédominance des hommes sur les femmes." 

    "Nos différents sexes  (pages 140 et 141) :
    -    Anatomique (clitoris ou pénis)
    -  Chromosomique (XX filles ou XY pour les garçons) 
      Hormonal (androgènes, œstrogènes, progestérone…- 
    -  Social  "H " ou "F"-         
    -  Psychique sur lequel repose notre identité sexuée.

    Cinq sexes, sept milliards d’individus, des milliards de milliards d’interactions entre chacun et finalement  un seul genre : le genre humain ! "

     

    Et pour en savoir plus : http://www.aufeminin.com/ma-psychologie/interview-serge-hefez-nouvel-ordre-sexuel-d44691.html

  • Vie et mort....

     « Je n’en peux plus de toi,
    Je n’en veux plus de moi
    Il était une fois
    Du n’importe quoi
    Du n’importe où
    A n’importe quelle heure
    ...Au rendez-vous on était à l’heure… »

     Carmen de FROM&ZIEL

    Amour, Haneke

    Alors en vrac….

    Amour : je crois que c’est la première fois que Monsieur HANEKE me touche à ce point !

    Peut-on prendre plaisir à voir en « direct live » une fin de vie et l’accompagnement d’un mourant qu’il faut aider à partir… c’est très troublant tout de même d’aller au cinéma pour voir cela, non ? Et pourtant ! Ce film intimiste touche, en plein cœur. Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant  jouent remarquablement ce couple tellement respectueux l’un de l’autre, cimenté par un amour indéfectible

    J’ai pensé à la fin de vie de ma grand-mère… quand, même le souffle devient hésitant… quand je tentais de comprendre les derniers murmures sur ses lèvres…  quand j’essayais d’apprivoiser ses derniers soupirs… quand tout semble lâcher prise et que l’on est partagé entre l'envie de laisser partir et égoïstement celle de retenir. J’ai songé à un Jean qui accompagne une Monique… A tous ces moments où il est si difficile de se sentir seul, démuni, impuissant...  à tous ces moments où les mots dépassent la pensée et où l'on peut faire mal involontairement, où les mots sont pires que les coups...

    Quand mon tour viendra, qui serai-je : l’accompagnant ou celui qui attendra… ? Aurai-je un tel amour près de moi dans ce moment-là ? Est-ce vraiment possible ? Serai-je aussi intelligente, aussi digne ? Bref… laissons le bénéfice du doute, on verra bien… quoique à bien y réfléchir, je préférais que ce soit rapide, brutal et ne me rendre compte de rien !

    A l’opposé, un moment débordant de vie :

    Sexion d'assaut, Tony Garnier, Lyon, concert

    Sexion d’assaut en concert ! 15 000 personnes dans la Halle Tony Garnier de Lyon. Et toute la fosse qui fait quelques pas d’un côté puis de l’autre en chantant « j’vais m’balader, j'vais m'balader aux Champs Elysées »

    Une super soirée avec des amies et mon fiston, HEUREUX !!!

    J’étais surprise de constater que je connaissais pas mal de leurs chansons, en fait.

    Quelle ambiance ! Une énergie folle ! Nous étions au milieu d’un public jeune, conquis et généreux…

    Je ne ferai pas cela tous les jours, mais c’était un bon concert ! En plus, ils ont terminé par leur hymne aux mères « Avant qu’elle parte », c’était touchant, beau, émouvant…

    Et puis pour finir, une découverte, avec mon Chéri... Une jolie petite soirée en amoureux... deux "nouveaux" artistes : Nico* et  FROM&ZIEL : deux voix, deux écritures, deux sensibilités...

    et que c'est bon d'être deux amoureux !!! ;-)))  

    On écoute, on découvre, on apprécie, on applaudit, on attend un peu en sortant, on part, on revient, mon chéri m'achète le CD de Nico*, je demande une dédicace à cet artiste qui m'a émue... et  v'là un joli petit bonheur qui fait sacrément chaud au coeur ! 

    http://www.myspace.com/music/player?sid=61274405&ac=now 

  • Le "Théorème" de François Ozon...

    dans la maison, ozon"Il n’y a pas de terreur dans un coup de fusil, 
    seulement dans son anticipation." 

    Alfred Hitchcock



    J'ai envie de dire : comme tout le monde, j'ai aimé le dernier Ozon "Dans la maison".

    Pour de nombreuses raisons, le choix des acteurs tout d'abord, parce que chacun est parfait dans son rôle... Fabrice Luchini, prof de lettres qui se frotte au cadre, qui aurait aimé être écrivain... Kristin Scott Thomas, qui a toujours autant de charme, femme digne qui dirige une galerie d'art moderne... Ernest Umhauer, beau jeune homme, énigmatique, qui trouble... Emmanuelle Seigner, une mère de famille de classe moyenne, les "Rapha" excellents... et tous les autres, chacun est à sa place, même Luchini n'en fait pas trop ! La photographie, l'histoire, la musique, tout est mis en œuvre pour nous étonner, remuer ; on se demande souvent, jusqu’où vont-ils aller ? Si c’est aussi tordu ou pervers que cela pourrait l’être... Où sont les limites ? Est-ce si grave ? Quel est le but de la manoeuvre ? 

    Un beau questionnement sur l'amour, l'admiration, le transfert, la manipulation, le voyeurisme, l'écriture, l'enseignement, la morale... 

    Parfois, on sort du ciné, un peu shooté. A chaud, il est difficile d'en parler. Là, c'est très troublant, mais on a envie de savoir ce que l'autre a compris, s'il est dans le même état d'esprit que nous ! Comme si l'on avait un peu besoin d'être rassuré... 

    Un film efficace, un bon moment de cinéma... Ozon... à suivre ! ;-) 

  • danse....


    danse orientale, danseuse

    "La musique est la langue des émotions."
    Emmanuel Kant

     
    Consigne des Impromptus littéraires  :
    votre texte s'inspirera librement de ce morceau  du groupe toulousain
    Dayazell : Sareri Hovin Mernem
     

    A mon bo ome....

    Dès les premières notes, je chavire…

    Mes hanches commencent à marquer le rythme par saccades, ma ceinture à sequins s’agite… J’ai envie de danser pour toi, je veux te séduire… Mes bras se lèvent vers le ciel… Je ferme les yeux et imagine mes pieds nus dans le sable du Sahara… Je tourne sur moi-même, j’ai l’impression de sentir le soleil sur ma peau… Mes épaules ondulent… Je pense à ton regard quand je suis à toi, à ta peau que j’ai dans la peau, à la douceur de tes mains, je me cambre… Tout mon corps se met à vibrer… Je tremble, je veux tout… Je ne suis plus rien, qu’une danseuse sensuelle, envoûtée, qui t’espère…

  • Condidences....

     

    mon bo ome, amoureuseL’amour est un châtiment.

    Nous sommes punis
    de n’avoir pas pu rester seuls ».

    Marguerite Yourcenar


    Je n
    ’écris plus trop en ce moment (plus d’article sur ce blog)… je ne lis plus trop en ce moment (3 bouquins en souffrance), je ne vais plus trop au ciné en ce moment (c’est plutôt du théâtre…)

    Je vis et j’aime pleinement… j’aime et je vis pleinement !!! Je suis comblée…

    Qu’il est doux d’aimer et d’être aimée, j'avais oublié ! Le problème c’est que les histoires d’amour… Alors je ne voudrais vivre que dans le présent… surtout quand Il est là ! Oui, mais alors, cela fait de beaux souvenirs… et j’ai tellement de plaisir à me remémorer ces moments-là que j’en veux d'autres, encore… Et c’est reparti, souvenirs dans le passé, projections dans l’avenir… Ne pas penser à ce qu'était hier, et ce que sera demain ! Croire qu'il est encore possible de tout recommencer...

    Là, Il n’est pas avec moi, je me souviens de ma nuit d'hier avec lui et m'imaginer demain dans ces bras, me ravit… mais c’est aussi ce qui me fera souffrir quand ça ne sera plus… justement, les souvenirs de ces moments-là !

    Alors que faire ? Me dire qu’il ne me manque pas là dans l’instant (la preuve c’est que j’écris et parle de lui !) que le moment est beau même s’il n’est pas là (c’est un peu vrai, mais tout de même quand il est là !!!)…

    Bref, je suis amoureuse !!! Je l’ai déjà dit….

    Ça passera, peut-être… à moins que ce soit le dernier amour du reste de toute ma vie !!!

  • You Gee ti

    danse,hip-hop,simone de beauvoir,you gee ti,mourad mersouki


    "La beauté
    se raconte

    encore moins
    que le bonheur."

    Simone de Beauvoir

     

       

     

    yo  gee ti






    C’est un mélange, clair-obscur, homme/femme, français/taïwanais, petits/grands, tout doux/brusque, Hip-hop/contemporain, au sol/aérien, des danseurs qui rampent/qui sautent/qui glissent/qui s’attirent/se repoussent, des franges de laine qui deviennent rideau/vêtement, la lumière qui flirte avec le tissu, une musique envoutante Orient/Asie, un mélange de tableaux : radeau de la méduses/araignées envahissantes, qui courent de partout/couples qui se cherchent/solitaire qui danse/groupe uni/tous ensemble/seul/deux…

    On pourrait penser un "n’importe quoi" et c’est une harmonie sans fausse note, un mélange parfait…

    Bref, 10 artistes qui donnent vie à un spectacle qui surprend, qui déconcerte, qui ravit, qui enchante…

    Mourad Merzouki (lyonnais, lyonnais, lyonnais !!!) est vraiment un magicien, son spectacle « Yo Gee Ti » est un bonheur, un hymne à la grâce, au corps et à la musique !

    On pense alors que parfois les mots sont superflus… que l’on peut nous raconter de bien belles histoires sans eux….

    C'est comme dans la vraie vie, parfois les mots font un bien immense, parfois ils détruisent...
    Il arrive qu'ils ne soient pas nécessaires... 

  • Tu es là....

    grand-mère, marguerite

    "Une petite cantate
    Du bout des doigts
    Obsédante et maladroite
    Monte vers toi
    Une petite cantate
    Que nous jouions autrefois
    Seule, je la joue, maladroite
    Si, mi, la, ré, sol, do, fa"

    Barbara

    Nouvelle consigne des Impromptus littéraires"Une heure avant de mourir"

    Que suscite en vous cette phrase?...

    A Marguerite, ma grand-mère….

     Une heure avant de mourir,

    Tu étais belle,

    Tu l’attendais depuis si longtemps,

    Tu semblais sereine.

    Tu disais que tu avais eu une belle vie

    Et que cela suffisait maintenant,

    Que tu en avais assez,

    Que 100 ans c’était trop vieux !

    Que tu n’en pouvais plus d’attendre.

    Puis, tu n’as plus parlé,

    Tu m’avais tout dit,

    De toute façon, nous n’avons jamais eu besoin de mots
    pour nous comprendre….

    Tu réagissais à ma voix,

    A mes mains sur ta peau,

    Tu respirais fort,

    Ton visage semblait reposé,

    Tu semblais lâcher prise tout doucement.

    Tu m’as laissée rentrer chez moi,

    On m’a appelée pour me dire que tu n’étais plus.

    Je suis venue,

    Je n’ai pas aimé la rigidité de ton corps,

    La froideur de ta peau…

    Je t’ai coiffée,

    Je t’ai embrassée,

    Puis il m’a fallu te laisser partir…

    Pas si loin que ça,

    Puisque tu es toujours là !

  • Paroles de bouc....

    bouc, ardèche, bonheurAvec mes grandes oreilles,

    Je l’ai entendu leur amour….

    Qui prenait des airs de toujours

    Il grondait dans cette vallée de l’Ardèche,

    Ondoyait dans l’eau fraiche

    Il murmurait sur le sable

    Se trémoussait de façon peu convenable

    Il était aussi dans l’air

    A tournoyer comme il sait faire

    Je l’ai entendu ricaner

    Même le soleil était de son côté

    Il était là, maitrisant tous les éléments

    Se conduisant en tyran

    Il a déjoué toutes ses réticences

    L’a envahi malgré ses résistances

    Il était dans son regard à lui

    Quand heureux il s’est senti

    boucIl a pris possession d’elle,

    Elle n’était pas rebelle

    Il ne s’est pas fait prier

    Elle a cru, alors, pouvoir tout oublier

    Il était là, tellement rieur,

    Se jouant d’eux tout en douceur

    Puis s’est amusé en les mélangeant

    Répondant à leurs regards implorants

    Il était tellement sûr de lui,

    En les mettant au tapis

    Il était dans ses yeux,

    Elle le trouvait merveilleux

    Il était sur sa peau

    Il était tellement beau

    Il était sur ses lèvres

    Elles lui ont donné la fièvre

    Il était là, leur laissant croire

    Sans jamais s’émouvoir

    Qu’ils étaient amoureux

    Et vraiment heureux

    Alors qu’ils ne sont que pauvres pantins,

    Maitres de rien…

  • "Pour seul cortège"

    Pour seul cortège, Laurent Gaudé «... Elle aime ces lieux où les voix, dans les montagnes, se font avaler par les crevasses et où il ne reste qu’un silence vibrant de lumière. Elle veut que son enfant ne connaisse que cela. Elle aime ces prêtres qui l’entourent. Elle n’a pas encore vingt-cinq ans mais elle se sent aussi vieille qu’eux. Chaque matin, pour commencer la journée, ils jettent au vent, du haut des remparts, une poignée de poudre de safran. Ils le font malgré la cherté de cette épice, pour contenter les dieux. Chaque matin, au son d’une cloche qui tinte avec lenteur, c’est leur premier geste. Les dieux ont faim et ils sont chargés – sans que personne ne le sache – de les nourrir pour qu’ils ne crient pas la nuit en longeant les murs des villages, pour qu’ils ne passent pas sous des portes avec voracité, étouffant un nouveau-né ou emportant l’âme d’un vieillard. Les prêtres les nourrissent chaque matin d’une poignée de safran pour que le monde puisse vivre en paix. Elle aime la lenteur de leur geste… »
                                                           Pour seul cortège - Laurent Gaudé

     

    Cela fait un bien fou de retrouver le Laurent Gaudé du roi Tsongor, ça faisait si longtemps (10 ans ?). Quel plaisir, quelle joie, quel bonheur, de se laisser prendre, et emporter hors du temps, hors des frontières, par cette plume sublime et cette épopée qui tient en haleine ! 

    Le livre est court (trop, bien sûr, parce qu'on en voudrait encore plus !), mais dense (juste comme il faut !).

    Il sait nous raconter des histoires, nous ménager, nous inquiéter, nous rassurer et terminer ses livres, cet homme !

    En avant pour de nouvelles aventures avec Alexandre le Grand, qui même cassé, au sol, mort, reste « grand », mais que dire de Dryptéis ? Cette femme particulièrement digne, d'une loyauté héroïque, qui est entourée par une galerie de personnages singuliers. C'est un récit épique dans lequel les voix me mêlent, se répondent...

    Avec, comme à chaque fois, quelques touches de poésie, pour faire passer la folie des hommes malgré quelques valeurs (la loyauté, l’honneur, la parole donnée, le respect…) pour certains, d’autres en sont dépourvus…

    C’est la troisième fois que je parle de cet écrivain qui m’enchante ici. J’apprécie sa façon de se renouveler en partant dans des registres différents,.

    Pour conclure : étonnant, prenant et vraiment touchant !
    En espérant qu'il ne faudra pas encore attendre 10 ans, quoiqu'il y a bien eu quelques diamants... entre-temps.... ;-)

  • Chercher les forces neuves....

    lui, ardècheRetrouve moi Rue des étoiles 
    La deuxième après Jupiter 
    Je connais un endroit pas mal 
    D'où l'on peut voir tout l'Univers 
    Retrouve moi Rue des étoiles 
    Pas loin du Boulevard de l'éther 
    A bord de mon vaisseau spatial 
    On se rappellera la mer
    Grégoire

    Et vl'à la nouvelle consigne des Impromptus Littéraires : Après avoir tourné tant de pages nous vous proposons d'écrire un texte (à votre choix en vers ou en prose) en vous inspirant de cet extrait de poème de Guillaume Apollinaire (Calligrammes) :

    "Et de planètes en planètes
    De nébuleuses en nébuleuses
    Le Don Juan des milles et trois comètes
    Même sans bouger de la Terre

    Cherche les forces neuves"….

    Pour partir lutiner loin d’ici,
    Et vivre de nouvelles aventures…

    Mais où trouver l’énergie ?
    Il lui faut encore y croire
    Et surtout en avoir envie.
    De reprendre le chemin
    Et de faire confiance à la vie !

  • Tourner la page...

     buis les baronnies, cheval, partir

    "Voilà, c´est fini
    Nos deux mains se desserrent
    de s´être trop serrées
    La foule nous emporte
    chacun de nôtre côté

    C´est fini...hum, c´est fini"
    J.L. Aubert 



    Une consigne d'écriture proposée par les Impromptus Littéraires : Vous avez donc décidé de tourner la page, mais n'avez aucune envie de vous étendre en long, en large et en travers. Vous disposerez donc de 100 mots tout au plus (nous accepterons les textes entre 90 et 110 mots, compteur de logiciel en faisant foi) pour nous remettre votre démission, quitter votre amoureux, signer votre dernier billet d'humeur, changer de vie, que ce soit en vers ou en prose.


    Non pas déjà ! Pas encore ! Pas toi !
    Pas question, pas simple, pas envie…
    pas terrible, pas comme ça, pas bien…
    pas maintenant, pas prête…
    pas « plus jamais », pas moins…
    pas d’avenir, pas sérieux, pas assez, pas une vie, pas la peine…
    Pas ces mots…
    Pas comme toi…. Pas pareil…
    Pas qu’un peu, pas du vent, pas rien,
    pas ailleurs, ou pas longtemps, pas loin,
    pas d’importance, pas grand-chose, pas rose…
    Pas vrai ? Pourquoi pas ?
    Mais pas sans toi, pas moyen, pas forte… ….
    Non, pas possible…. de tourner la pas… je… peux pas !

  • Gourmande comme une chatte....

    chaton

     "Moi vouloir être chat.... Et ne risquer de tes doigts.... Que leurs caresses sur moi"

    Pow Wow

    Amoureuse !!!!!!!!!!
    What else ? 
    Sans commentaire....