Bébé - 2ème opus...
« Lorsque le premier bébé rit pour la première fois,
Son rire se brisa en un million de morceaux,
Et ils sautèrent un peu partout.
Ce fut l’origine des fées. »
James Barrie/Peter Pan
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« Lorsque le premier bébé rit pour la première fois,
Son rire se brisa en un million de morceaux,
Et ils sautèrent un peu partout.
Ce fut l’origine des fées. »
James Barrie/Peter Pan
"Naître, c'est recevoir tout un univers en cadeau".
Jostein Gaarder - Dans un miroir, obscur
"Une petite cantate
Du bout des doigts
Obsédante et maladroite
Monte vers toi
Une petite cantate
Que nous jouions autrefois
Seule, je la joue, maladroite
Si, mi, la, ré, sol, do, fa"
Barbara
Nouvelle consigne des Impromptus littéraires : "Une heure avant de mourir"
Que suscite en vous cette phrase?...
A Marguerite, ma grand-mère….
Une heure avant de mourir,
Tu étais belle,
Tu l’attendais depuis si longtemps,
Tu semblais sereine.
Tu disais que tu avais eu une belle vie
Et que cela suffisait maintenant,
Que tu en avais assez,
Que 100 ans c’était trop vieux !
Que tu n’en pouvais plus d’attendre.
Puis, tu n’as plus parlé,
Tu m’avais tout dit,
De toute façon, nous n’avons jamais eu besoin de mots
pour nous comprendre….
Tu réagissais à ma voix,
A mes mains sur ta peau,
Tu respirais fort,
Ton visage semblait reposé,
Tu semblais lâcher prise tout doucement.
Tu m’as laissée rentrer chez moi,
On m’a appelée pour me dire que tu n’étais plus.
Je suis venue,
Je n’ai pas aimé la rigidité de ton corps,
La froideur de ta peau…
Je t’ai coiffée,
Je t’ai embrassée,
Puis il m’a fallu te laisser partir…
Pas si loin que ça,
Puisque tu es toujours là !
"Le bonheur, c'est quand le temps s'arrête".
Gilbert Cesbron
Marguerite
La semaine dernière ma grand-mère a fêté ses 98 ans !
Elle va plutôt bien, a fait le deuil de ses jambes, mais a encore bon œil, bon coup de fourchette. Souvent quand j’arrive elle est assoupie, je lui caresse une main et lui murmure quelques mots. Alors ses yeux s’illuminent, elle me fait toujours un sourire qui fait le tour de son visage.
Ma grand-mère est très belle !
Elle a de petits yeux vifs, elle est encore gourmande et coquine.
Quand elle montre des photos d’elle, jeune, tout le monde pense que c’est moi, il parait que nous nous ressemblons...
Parfois, elle se "déconnecte", s’invente alors une vie palpitante, prétend être partie quelques jours avec le directeur de la maison de retraite, avoir un chien, ou des chevaux… Elle a l’air heureuse. D’autres fois par contre, elle n’a pas le moral, elle me demande de ne plus aller la voir, dit que c’est trop long, qu’il faudrait qu’elle parte maintenant. Elle reconnaît avoir eu une belle vie, malgré tous les coups durs… mais elle n’attend plus rien !
Tout à l’heure à la maison de retraite, une chanteuse est venue avec sa guitare et du coup, main dans la main j’ai chanté avec ma grand-mère ! Il y avait ce texte magnifique que j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver. La version originale est celle de Marie Laforet, par contre dans cette version, celle de Bourvil, un couplet est rajouté :
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y'en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment
…
Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
On n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et déçu
Alors sans la tendresse
D'un cœur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n'irait pas plus loin
…. »
En echo, viendrait alors le texte de Daniel Guichard
« La tendresse
C'est quelquefois ne plus s'aimer mais être heureux
De se trouver à nouveau deux
C'est refaire pour quelques instants un monde en bleu
Avec le cœur au bord des yeux
La tendresse, la tendresse, la tendresse,
La tendresse.
La tendresse
C'est quand on peut se pardonner sans réfléchir
Sans un regret sans rien se dire
C'est quand on veut se séparer sans se maudire
Sans rien casser, sans rien détruire
La tendresse, la tendresse, la tendresse,
La tendresse. »
Paroles: Daniel Guichard, Jacques Ferrière. Musique: Patricia Carli - 1972