encore une bonne raison d'apprécier Philippe Besson...
« Une bonne raison de se tuer
ne manque jamais à personne. »
Pavese dans le Journal, en 1938
Rencontre avec Philippe Besson.
Cet auteur, est à l'origine de ma rencontre avec Isa. nous lui devons une amitié de plusieurs années, sans nuage... C’est avec joie, que nous lisons, chacune, le dernier Besson dès sa parution. Nous en parlons et le rencontrons lorsqu'il vient présenter son bouquin dans la capitale des Gaules. Nous étions donc encore une fois fidèles au poste.
Dès son arrivée, une discussion à bâton rompu s'engage, il faut dire que nous étions 3 à l'attendre. D'autres personnes sont arrivées plus tard. Donc c'était un peu comme si nous retrouvions un ami revenu de voyage (il évoque sa vie à L.A.). L’échange est très plaisant, il est souriant, délicat, courtois !
Présentation de son dernier opus. Un questionnement sur le suicide.
Pourquoi ? Comment pouvons-nous passer à côté de quelqu’un « en partance » ? Peut-on éviter ? Est-ce légitime ? Courageux ou pas ? L’expression de la Liberté ? Peut-on trouver les mots pour donner une bonne raison de continuer, de recommencer ?
Je me suis déjà posé toutes ces questions… le livre est comme la vie, il ne donne aucune réponse.. C'est juste un constat : oui, il est possible... et malgré....
Pour ceux qui resteront, il faudra du temps... pour accepter, pour vivre avec, pour vivre sans... et avec le temps, ils finiront par accepter l’inacceptable même s'il est insupportable de se dire qu'on finit par tout accepter...
Le ton est toujours aussi juste chez cet écrivain du sensible, du ressenti, du quotidien. Comme si l'écriture était si simple, si facile...
Pour moi, ce n’est pas son meilleur livre. Cependant j’ai retrouvée Françoise qui a fait ce choix ; il m'a fallu des années pour le respecter...elle me manque ma soeurette...
Un bien bel hommage, en fait !
Commentaires
On peut dire que Philippe Besson c'est un peu notre porte bonheur à toutes les deux puisqu'on s'est connue grâce à lui...
C'est la troisième fois que je le vois et enfin j'ose lui adresser la parole.
Un échange plein d'aisance, de disponibilité et d'écoute réciproque...
Une écriture si sensible, si juste...
A l'origine ce sont des hommes qui nous ont unies Isa, lui et Charles Juliet... Les hommes, leur écriture, leurs bouquins...
Il est rassurant de découvrir, quand on les apprécie, que l'être qui est derrière est gentil, charmant, courtois, à l'image de sa plume !
A tout bientôt... ;-))
Un bien triste sujet :
- En Asie, on dit que celui qui va jusqu'au bout de son acte a du courage. Car, il ne portera pas la marque de la honte pour avoir choisi la voie du courage et de l'honneur face aux "échecs" ...
- Ici, on en parle peu, car souvent, les gens éprouvent une honte de ne pas avoir tendu la main à temps ...
Oui, c'est bien triste quel que soit la société où on se trouve et d'avoir fait ce choix définitif. Car, en fin de compte, nul ne pourra faire marche arrière lorsque les rideaux tombent ...
Alors, qu'il y a tant de belles choses à découvrir sur cette Terre qu'une vie ne suffira pas. Si je pouvais, je murmurerai "Prenez mon bras et restez en vie. Devenez une graine et laissez vous emporter par le vent. Quelque part, une terre vous attend ... pour fleurir"
Intéressant ce que tu dis Patrick, j'ai eu cette conversation il y a peu avec une amie, qui me disait que ce qui était courageux était la lutte, de se battre... et non la fuite, l'abandon...
On voit que c'est le printemps, avec ta petite graine.... sacré toi !!! ;-)))
Gros biz