Françoise...suite de la fin... ou fin de la suite...
Un ange juste avant son envol...
La mort n’efface pas toute la beauté du monde.
Elle la rend seulement inutile et la tourne en splendeur vaine.
Philippe Forest
Evidemment
Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout
Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu'on avoue
Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout
Evidemment
Evidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu'on aimait tant
Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Et ces batailles dont on se fout
C'est comme une fatigue, un dégoût
A quoi ça sert de courir partout
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui n'change rien, qui change tout
Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Pas comme avant
J'aime beaucoup cette chanson écrite par Michel Berger après la perte de son ami Daniel Balavoine.
http://www.youtube.com/watch?v=gtjJcdXoqUg&feature=related
Je rentre à la maison, je vous avouerais que cela a été un peu dur. Françoise avait orchestré ses funérailles, choix de musique, de photos, lettres et petits ou gros cadeaux pour tout le monde... J’ai sa bague « d’amoureuse » et sa bague « passion », difficile à accepter sans dire un mot, difficile à porter. J’aurais tellement aimé pouvoir être capable de la protéger de ses démons, lui dire encore et encore que je l’aimais, et lui donner envie de se battre... Tellement sont passés à côté d'elle et n'ont pas dépassé sa différence, n'ont pas essayé de découvrir cette petite femme exceptionnelle. Je ne vous ennuierai pas plus longtemps, mais cela me fait encore du bien de parler d’elle et de la faire vivre… Comme je l’écrivais tout à l’heure, je ne veux rien oublier de cette rencontre, de cette amitié radieuse, des sourires de cet ange, de la grâce de cette femme si généreuse, du tact, de la séduction de cet être si fragile. Je garde tout, c'est bien trop précieux, mais il me faut apprivoiser cette douleur, vivre avec et ne plus lui laisser la possibilité de m'anéantir. Françoise est donc devenue poussière portée par les vagues…
A Lyon, j’ai trouvé pleins de gentils mots dans ma bal. Certains disaient je t’aime, (ou je l’ai lu entre les lignes – laissez-moi encore quelques illusions !)… d’autres disaient viens (ou venez), bref, j’ai eu beaucoup de plaisir à tous vous retrouver et je vous en remercie. Il faut maintenant que je m’occupe de vous tous, parce que moi aussi je vous aime. Cela paraît tout con à dire, mais je suis sincère... et le ridicule ne tue pas, par contre l'indifférence... ;-(
En rentrant, sur l’autoroute, nous avons vu de nombreuses 4L pleines de poussière, de sable. Aussi nous avons fait les aires d’autoroute pour rencontrer un équipage et leur demander de nous parler de leur aventure. Nous sommes tombés sur de jeunes gens bien sympathiques, l'équipage 814, participant au "raid 4L Trophy 2008". Ils nous ont alors parlé de leur périple, France/Espagne/Maroc, et nous avons partagé le nougat que j’avais acheté à Montélimar. Vous voyez, la vie reprend le dessus, même s’il est clair que le temps doit adoucir le mal qui me ronge…
http://www.4ltrophy.com/
En route, à la radio, il était souvent question de la phrase de Sarko, j’ai eu l’impression d’être partie depuis des semaines… Grâce à Internet, j'ai pu connaître le fin mot de l’histoire, quoique fin n’est certainement pas ce qui qualifierait notre Président… J’ai pu constater la maîtrise, la classe de cet homme ! J’ai alors songé au film de Cronenberg « Dead Zone » à Christopher Walken qui en serrant les mains percevait le futur et j’ai l’impression (depuis le début) que quand la cuirasse du grand Sarkozy se fissure, ce que je perçois alors me fait terriblement peur…
Avec mon homme nous avons voulu aller nous changer les idées, et nous sommes allés voir « Into the Wild » de Sean Pean. J’ai encore pleuré, heureusement que vous ne me voyez pas, j'ai une tête !!! ;-(
Mais ce film est vraiment magnifique !
En quelques mots : Christopher McCandless, 22 ans, était promis à un brillant avenir, il en a voulu autrement. Il laisse tout derrière lui et part pour l’aventure.
Emile Hirsch est remarquable dans ce rôle d’idéaliste, qui veut - et qui va jusqu’au bout. Cette quête d’authenticité, ce choix de vie et sa force de caractère sont impressionnantes. Sur son chemin certaines rencontres sont très belles.
Les images sont remarquables, la bande-son est extra.
Sean Penn signe un film émouvant, qui touche en plein cœur, et qui fait réfléchir aussi…
Voilà je voulais être un peu rassurante (certains semblaient un peu inquiets)….
Merci à vous ! ;-)