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  • suite et/ou fin ?

    Panne_Essence.jpg

    "Je fais reculer la mort à force de vivre, de souffrir,
    de me tromper,
    de risquer,
    de donner, de perdre…"
    Anais Nin

     

     

     

     

     

    En panne d’essence…

    En panne de sens….

    J’aimerais pouvoir sortir ma botte magique et dire « coup fourré »,

    mais pas moyen !

    Je ne sais pas si je reviendrai…

    Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez.

    Je vous embrasse.

  • Spirale...

    x franþoise 260.jpg« Guérit-on jamais de quelqu'un qu'on aime ? »

    Petit Poucet Rêveur

     

     

    "Guérit-on jamais des êtres qui nous quittent ? "

    Philippe Besson - "Se résoudre aux adieux"

     

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=6Bbvfrui6io&feature=related

  • Entre rêves et réalité

    William_Blake,_Hecate.jpg"Il leur manquait l’intelligence du cœur,
    cette curiosité passionnée qui pousse l’être jeune
    à découvrir la face cachée du monde,
    l’ivresse et la poésie du jour."

    Fabienne Verdier

     

     

     

     

    Oups, je me suis perdue dans Garden of Love

    Claudie Gallay s’est glissée  avec trois de ses bouquins au cours de cette lecture. Du coup, je me suis égarée dans le labyrinthe méticuleusement construit par Marcus Malte.

    J’aime l’écriture de cet homme, je l’ai déjà dit (un peu ici et puis un peu )….

    Il m’a donc fallu y revenir, reprendre ces voies sans issues, ces chemins de traverse, me perdre, me sentir destabilisée, avoir l’impression de redescendre au charbon, de replonger dans la schizophrénie. Cela mêlé à ce désir de comprendre, de trouver le fil d’Ariane.… Et j’ai pris beaucoup de plaisir à décortiquer, à faire la part des choses comme le dit le personnage, entre la réalité, le mensonge, le délire. Tout cela magnifiquement bien orchestré et porté par cette écriture intuitive.

    Troublant et fascinant !

    La construction est complexe, l’intrigue bien menée.

    Marcus Malte sait magnifiquement bien jouer sur la « complexité fascinante des hommes ! »

     

    Et puis auparavant sur les conseils de Nicolas et de Lavikiva, j'ai fait un petit voyage en Chine avec Fabienne Verdier dans Passagère du Silence.

    Alors là, c’est le contraire, pas de dédoublement, mais le témoignage d’une femme - rien qu’une femme.... Mais quelle femme !

    Elle évoque son histoire, son vécu.. sa réalité !

    Fabienne Verdier impressionne par  sa force de caractère, sa volonté…

    Elle se donne corps et âme (et là ce n'est pas un euphémisme !) pour accomplir sa mission :  apprendre la calligraphie… Quel chemin parcouru, malgré toutes les embûches. Et puis le but atteint, l’impression d'avoir fait ce pour quoi elle était faite. Cette façon d'entrer en art comme on entre en religion.  Je ne suis pas croyante, mais il y a tout de même des gens que l'on ne peut qu'admirer et respecter !

    J'ai adoré sa quête du passé et ce devoir de préservation. Ne pas oublier nos racines, nos cultures. Je suis particulièrement sensible à la philosophie, à la poésie de Fabienne Verdier.

    J’ai beaucoup aimé la rencontre avec cette femme d’exception.

    et "Hecate" de William Blake.

  • Il va tout faire péter !

    "tulipe 96.jpgSans technique,
    le talent n'est rien qu'une sale manie."
    G. Brassens

     

    L'âme est guerrière, mais c'est tout de même drôlement bien foutu :

    Une petite vidéo d'Alan Becker remarquable : Ici

    (attention le téléchargement peut être un peu long...)

  • Il est encore loin, le mur ?

    balançoire 987.jpg

     

    Nous y sommes.

    par Fred Vargas

     

     

    http://www.europeecologie.fr/blog/nous-y-sommes

     

    Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance. Nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés. On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.

    Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais. Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est –attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille- récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés). S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y. Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.

    Fred Vargas

  • Nicolas propose, je dispose...

    claudel camille.jpg"La solitude est un jardin où l'âme se dessèche,
    les fleurs qui y poussent n'ont pas de parfum."
    Marc Levy - Et si c'était vrai

     

     

    Une consigne sympathique proposée par Nicolas, ici : « Ecris ta propre vision de l’histoire, dans le contexte d’une révélation, d’une illusion et d’une connexion avec un monde fictif. »

    Je m’y colle et vous, vous, vous y risquerez-vous ?

     

    Bizarre…
    Elle se trouvait tout de même bizarre. Alors que les échanges se faisaient sans contact, pourquoi, avait-elle encore besoin, elle, de sentir d’autres peaux ?
    Pourquoi ne se satisfaisait-elle pas comme toutes les autres ?
    Pourquoi prendre de tels risques ?
    Elle n’avait jamais trouvé la réponse. Trop contente de glaner encore quelques hommes qui n’avaient jamais fait cela «comme ça» et qui se laissaient tenter par cette fantaisie. Certains la recherchaient, mais elle savait bien qu’ils seraient rattrapés par l’asepsie, le froid, le vide … Le virtuel reprenait ses droits, envahissant, « clean », plus palpitant et tellement rassurant.
    Elle coupa quelques feuilles de menthe fraîche d’un jeune pied qu’elle cachait jalousement. Elle aimait l’odeur authentique sur ses mains. Elle jeta les feuilles dans l’eau frémissante, caressa sa peluche en pensant que ça devait être drôlement bien un vrai chat…
    - Non, je ne suis pas faite pour ce monde, dit-elle en se shootant d’images irréelles…
    Elle ne programma pas son réveil.
    - Dans 150 ans, je ne m’en souviendrai plus, pensa-t-elle en haussant les épaules. Pourvu qu’ils me débranchent avant !
    Elle ignorait qu’elle allait rencontrer un homme différent ce jour-là. Un enfant allait être créé sans respecter le Protocole… Il aurait une peau d’ange avec une douce odeur de menthe. Adulte, les femmes prendront beaucoup de plaisir à venir s’y frotter…. Il ne s’en lassera pas.

    Et "L'Abandon" de Camille Claudel.

  • A mon Valentin...

    cpa 5.jpg

     

    Pas de bouquet, trop entêtant !

    De poussière d’or, trop impressionnant !

    De pierres précieuses, trop fascinant !

    De bouquin, trop épuisant !

    De guêpière, de fines dentelles, trop excitant !

     

     Mais ta présence dans le temps,

    Ça c’est bluffant !

     

    Que tu sois là,

    Ça j’aime ça…

     

    Parce que quand t’es pas là,  j’suis  :

     

    « Comme une pizza sans olive

    Une page de pub sans lessive

    …..

    Comme un martien sans soucoupe

    Comme un coiffeur sans un scoop

    Comme un pâté sans sa croûte

    …..

    Comme un manouche sans guitare » !

     

    Thomas Dutronc 

     

    Cliquez le clip est trop mignon...

  • Youth

    brancusi.jpg

    .

      Youth - Etre Jeune

     

     

    La jeunesse n'est pas seulement une période de la vie ;
    elle est un état d'esprit,
    un effet de la volonté,
    une qualité de l'imagination,
    une intensité émotive,
    une victoire du courage sur la timidité,
    du goût de l'aventure sur l'amour du confort.

    On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années :
    on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.

    Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme.
    Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
    sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
    et devenir poussière avant la mort.

    Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille.
    Il demande, comme l'enfant insatiable : et après ?
    Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.

    Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
    Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
    Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

    Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
    Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
    Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.

    Si, un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme
    et rongé par le cynisme,
    puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.


    Extrait de La jeunesse
    De Samuel ULLMANN


    « Samuel ULLMANN est aujourd'hui principalement connu pour son poème Youth qui était le favori du Général Douglas MacArthur. »

    et Muse endormie de Brancusi...

  • Pensée en couleur

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    "Les femmes commencent à mourir bien avant d'être mortes.
    Dès qu'elles commencent à vieillir. Qu'on ne les désire plus.
    C'est cela la première mort"

    Claudie Gallay - Dans l'or du temps

    ----------------------------

    "J'aime votre compagnie. Par votre présence,
    vous me gardez en attente. Dans l'envie."

    Claudie Gallay - Seule Venise

  • Un déferlement tout en douceur....

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    "Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser.
    Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent.
    On est de ceux-là."

    Claudie Gallay - Seule Venise 

     

      

     

    J’aime bien les défis…. Lire dans l’urgence... Ne plus laisser de place à la procrastination !

     

    Claudie Gallay est invitée par une bibliothèque qui lui décerne "le Prix des Lecteurs" pour son dernier livre « Les Déferlantes ».

    Je ne la connais pas, j’ai 15 jours pour découvrir son écriture.

    Alors je me lance dans « Les années cerise », « Dans l’or du temps », « Seule Venise » et  « Les Déferlantes ».

     

    En premier, ce sont les yeux sur les couvertures, puis les mains sur les livres, les yeux reprennent la main... et parcourent les pages. Cela vient petit à petit, comme une chanson douce, je suis envahie par ses mots, ses émotions, ces êtres qui n'existent pas et qui sont pourtant si vrais…

     

    Je suis touchée par l'histoire de ce petit garçon à qui il manque trois ans, sa complicité avec son grand-père et sa maison au bord de la falaise…

    J’ai  beaucoup de plaisir à écouter Alice raconter les Hopis, cette vieille femme est fascinante…

    Puis je me suis posée quelques jours dans cette pension de famille à Venise. Conquise par ses pensionnaires, cette danseuse, ce prince russe et puis aussi cet énigmatique libraire….

    Le mystère du phare n’est peut-être pas le livre que j’ai préféré. Je l'ai pourtant lu en un week-end, et j’ai l’impression d’avoir fait de belles rencontres. Un moment, je suis sortie de chez moi et j’ai regardé le ciel, surprise par le silence et étonnée de ne pas percevoir le vent salé sur ma peau... Je pensais être ailleurs…..

    La liste serait encore longue de tout ce qui m’a plu, en fait…

     

    Ce n’est peut-être pas de la grande littérature, c’est une écriture fine, tendre, de l’attention, de l’intime, à petites touches… une ambiance, une atmosphère…  

    Ses personnages sont souvent cabossés par la vie, ils se cherchent, tentent d'avancer malgré tout, donnent, prennent, se protègent, se découvrent, partagent, écoutent, repoussent, sont...

     

    Je me suis attachée à ces gens. Et je suis allée à la rencontre de celle qui leur avait donné vie.

    J'avais l'impression de les sentir de mon côté alors qu'ils ne vivaient que par elle.

     

    Soirée très agréable. Cette femme est douce, sensible et attentive. Elle donne beaucoup d'importance au temps et à la nécessité d'aller "gratter". Elle semblait surprise du succès de son livre. (+ de 185 000 vendus alors qu'elle en espérait 10 000 !)

    "Ma vie n'est intéressante que parce qu'elle passe par l'écriture".

     

    Claudie Gallay est une bien charmante personne ! ;-)

  • Eteindre le phare...

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    Le gardien de phare aime trop les oiseaux

    Des oiseaux par milliers volent vers les feux
    Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent
    Par milliers aveuglés par milliers assommés
    Par milliers ils meurent.

    Le gardien ne peut supporter des choses pareilles
    Les oiseaux il les aime trop
    Alors il dit tant pis je m'en fous
    Et il éteint tout

    Au loin un cargo fait naufrage
    Un cargo venant des îles
    Un cargo chargé d'oiseaux
    Des milliers d'oiseaux des îles
    Des milliers d'oiseaux noyés.

     Jacques Prévert