Eteindre le phare...
Le gardien de phare aime trop les oiseaux
Des oiseaux par milliers volent vers les feux
Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent
Par milliers aveuglés par milliers assommés
Par milliers ils meurent.
Le gardien ne peut supporter des choses pareilles
Les oiseaux il les aime trop
Alors il dit tant pis je m'en fous
Et il éteint tout
Au loin un cargo fait naufrage
Un cargo venant des îles
Un cargo chargé d'oiseaux
Des milliers d'oiseaux des îles
Des milliers d'oiseaux noyés.
Jacques Prévert
Commentaires
Liberty, liberty-cheri !
J'aime bien Prévert.
Il y a une belle expo qui se termine fin février à la Mairie de Paris.
très intéressante ma foi
c'est les travailleurs de l'amer....
:-)))
Mais c'est beau..!
Cruel dilème !!! Cela dit, des oiseaux n'ont rien à faire dans des cages sur un navire...
Un peu enigmatique "Et la marine....."
L'ami Sol : vi ! moi aussi ! Aurai-je l'occas de monter à la Capitale avant fin février ?
El Papou : ;-))
Et mes photos, elles sont pas belles ?
Un phare plein de charme en Corse et une jachère fleurie juste à côté de chez moi ! et moi et moi !
Tommie : en fait ce poème à donner l'idée d'un livre à Claudie Gallay... mais j'y reviendrai très bientôt... C'était un genre d'introduction !
Merci à vous.
C'est le serpent qui se mord la queue.
Terrible situation...
de toute façon, on ne devrait jamais voir d'animaux en cage ... qui plus est des oiseaux ...
et je suis bien de l'avis de Tommie sur le ce type de commerce !!!
cela dit ... Prévert ...
Vi Béa ! :-(
Tout à fait d'accord avec toi l'Arpenteur, les animaux devraient rester dans leur milieu !
j'aime bien tes deux photos kris et Prévert aussi.
Le poème est joli même s'il n'est pas très gai.
J'aime cependant beaucoup la vision de ces 2 photos de ces phares de jour comme 2 nuit.
Beaucoup d'originalité. Bonne soirée à toi
Merci Marie... C'est pas fréquent, mais ça fait toujours plaisir. ;-)
Merci Laurent, le curieux des ailleurs...
Je rebondis sur ce que j'ai dit plus haut. Tu as choisi Prévert. C'est à mon sens un de nos plus grands poètes ; pourtant, il est décrié, notamment en classes prépas où on t'indique ce qu'il est de bon ton d'aimer ou de désaimer. J'ai, pour ma part, toujours aimé ces poètes qui transforment l'intime en universel, qui n'utilisent pas un langage abscons ou totalement hermétique. Des poètes qui me parlent, que je comprends et qui m'émeuvent. La force et le vrai talent sont là : la beauté dans la simplicité.
Comme c'est joliment bien dit Laetirature, c'est tout à fait cela !
J'ai beaucoup de plaisir de te retrouver ici et à lire tes commentaires...
Merci. ;-)