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Entre rêves et réalité

William_Blake,_Hecate.jpg"Il leur manquait l’intelligence du cœur,
cette curiosité passionnée qui pousse l’être jeune
à découvrir la face cachée du monde,
l’ivresse et la poésie du jour."

Fabienne Verdier

 

 

 

 

Oups, je me suis perdue dans Garden of Love

Claudie Gallay s’est glissée  avec trois de ses bouquins au cours de cette lecture. Du coup, je me suis égarée dans le labyrinthe méticuleusement construit par Marcus Malte.

J’aime l’écriture de cet homme, je l’ai déjà dit (un peu ici et puis un peu )….

Il m’a donc fallu y revenir, reprendre ces voies sans issues, ces chemins de traverse, me perdre, me sentir destabilisée, avoir l’impression de redescendre au charbon, de replonger dans la schizophrénie. Cela mêlé à ce désir de comprendre, de trouver le fil d’Ariane.… Et j’ai pris beaucoup de plaisir à décortiquer, à faire la part des choses comme le dit le personnage, entre la réalité, le mensonge, le délire. Tout cela magnifiquement bien orchestré et porté par cette écriture intuitive.

Troublant et fascinant !

La construction est complexe, l’intrigue bien menée.

Marcus Malte sait magnifiquement bien jouer sur la « complexité fascinante des hommes ! »

 

Et puis auparavant sur les conseils de Nicolas et de Lavikiva, j'ai fait un petit voyage en Chine avec Fabienne Verdier dans Passagère du Silence.

Alors là, c’est le contraire, pas de dédoublement, mais le témoignage d’une femme - rien qu’une femme.... Mais quelle femme !

Elle évoque son histoire, son vécu.. sa réalité !

Fabienne Verdier impressionne par  sa force de caractère, sa volonté…

Elle se donne corps et âme (et là ce n'est pas un euphémisme !) pour accomplir sa mission :  apprendre la calligraphie… Quel chemin parcouru, malgré toutes les embûches. Et puis le but atteint, l’impression d'avoir fait ce pour quoi elle était faite. Cette façon d'entrer en art comme on entre en religion.  Je ne suis pas croyante, mais il y a tout de même des gens que l'on ne peut qu'admirer et respecter !

J'ai adoré sa quête du passé et ce devoir de préservation. Ne pas oublier nos racines, nos cultures. Je suis particulièrement sensible à la philosophie, à la poésie de Fabienne Verdier.

J’ai beaucoup aimé la rencontre avec cette femme d’exception.

et "Hecate" de William Blake.

Commentaires

  • Marcus Malte me tente bien vu ce que tu en écris. Crois-tu que ce bouquin ne serait pas trop compliqué pour moi (je fonctionne avec un seul neurone) ?

  • Alors Tommie, peut-être pas celui-ci en premier !
    Quoique il a raflé bon nombre de récompenses, il est de loin le plus primé de ses bouquins !
    Tente et dis-moi, il est vrai que je l'avais commencé et que je suis partie dans d'autres univers plus tranquilles du coup, quand je suis revenue plus moyen de raccrocher les wagons !
    Il est différent des autres, plusieurs voix se mêlent et il faut un certain temps pour s'y retrouver, enfin il me semble... C'est aussi un voyage dans la manipulation...

    Les autres sont plus chauds dans ce qu'ils décrivent, plus hard (luxure, perversion), mais la trame est là...
    Peut-être "Carnage Constellation", ou "la part des chiens", ou "l'échelle de Glasgow" ou un autre, n'importe !
    Et si je ne l'ai pas lu, je compte sur toi, pour m'en parler et me rendre cette lecture indispensable !
    Biz

  • Me voilà plongée dans "Le bel été" de Cesare Pavese...une promenade douloureusement belle en compagnie d' êtres en recherche de leur unité.
    Un an après la parution de ce livre, Pavese a mis fin à ses jours...c' était le 27 août 1950...un bel été...

  • Une maîtrise, un style, un rythme.
    Un livre qui vogue entre policier, roman noir et thriller de l'intime.
    Un livre incandescent qui vous brûlera les doigts et que, pourtant, vous vous refuserez de quitter.
    Résolument. Avec obstination. Inconsidérément.
    Un livre où passé et présent s'imbriquent, se jaugent, se renient, se fourvoient, s'affrontent.
    Un livre schizophrène hanté de voix éparses, de remords, d'angoisse, de perversion, de perversité, d'expiation.
    Un jardin d'amour sépulcral qui enchante, jongle avec les morts, les amis, les traîtres.
    Un ouvrage stupéfiant, hypnotique, magnétique, imaginé sous la forme d'un puzzle violent et audacieux dont les différentes pièces sont conçues comme autant de morceaux de vies.
    Comme toi j'ai aimé "Garden of love", un grand cru. :)

  • J'avoue avoir abandonné « Voyage au bout de la Nuit », voyage trop sombre dans l'entre de la déchéance humaine. J'ai donc lu pour rafraîchir l'atmosphère « Kiki de Montparnasse » sous forme de BD, raconte la vie de cette muse qui a été le modèle de nombreux peintre (célèbre) du début du siècle. Elle raconte, elle se raconte... tout une époque... Et puis, comme la vie de peintre me fascine, je suis de nouveau retombé dans la décadence de leur parcours et j'ai entamé voici quelques jours « Séraphine de la peinture à la folie », Peintre femme d'avant guerre, totalement, ignorée et oubliée par ces pères. Une femme orpheline qui traverse sa vie dans l'indifférence et qui poursuit la mort dans l'ignorance. Une homme s'est évertué à reconstituer le chemin effacé de cette femme exceptionnelle, Alain Vircondelet. De cette peintre, de cette femme de ménage perdue dans le monde impitoyable et misogyne, qui n'a laissé pratiquement aucune trace de son passage.

    Je reste très sensible au regard que tu portes sur tes lectures, et te suivrait surement un jour prochain dans une de tes lectures... Ton descriptif sur ce premier livre, me fait étrangement penser à une de mes vieilles lectures « Nous sommes éternels » Une histoire d'amour entremêle de souvenir et de présent, qui emporte l'histoire dans une aventure amoureuse, semé d'embuche, d'interdit et de silence... Une énigme obscure nous engloutit dès les premiers mots pour peu à peu, mais difficilement prendre la voie de l'éclaircissement...

    Je suis ravi que la passagère du silence ait su illuminer et éveiller en toi l'inspiration.
    Que nous sachions avoir la même conviction dans nos choix de vie. :)

  • Lavikiva : j'ai lu aussi Le bel été de Pavese, il y a bien longtemps...

    Laetirature : tout est dit, alors ! ;-)

    Nicolas : Séraphine, j'attendais de voir le film de Martin Provost... Là cela devient urgent ! ;-)
    ou alors je passe par l'écriture d'Alain Vircondelet...

    Merci à vous.

  • J'aimerais tant vous lire, mais mes yeux sont malades, mais les photos déjà c'est important

  • Je regarde, je regarde ce que fait Fabienne Verdier et j’attends, j’attends à mon insu que vienne les effets de la beauté ou du moins l’embrasement que procure une œuvre d’art sur l’âme. J’attends toujours, ma respiration s’affole et rien ne semble arrêter les effets de cette occupation des murs. J’étouffe à moitié et me rends compte que ce n’est pas là que je verrai l’art vivre à plein poumon. Il m’a fallu sortir, mais avant, avant que ne vienne cette envie pressante de retrouver le grand air, j’ai identifié l’artiste et son modèle. Ah ! Ce redoutable désir féminin de plaire, où est-il que je le vénère pour satisfaire ma patiente et rendre ainsi grâce, comme je le fait avec Tamara, Berthe ou Séraphine, du talent qu’elles savent générer quand elles ne le font pas avec leurs atours ? Me montrer ainsi, nous montrer ainsi un héritage, celui des flamands, avec si peu d’entrain, si peu de force et surtout si peu de révérence que très vite agis comme le ferait un grand bol de café, l’excitation ! Je commençais donc à me demander, pour mieux expliquer cette peinture, ce qu’il convenait de dire pour ne pas être ridicule dans l’usage des mots qui devront faire part de mon impression. A propos de mon état de faiblesse, en sortant, presque nauséeux, pourra paraître absurde mais l’état dans lequel j’ai sombré est certainement dû au fait de ma très grande sensibilité, qui ne me préserve jamais lorsque je suis confronté au mauvais plagiat, parfois d’ailleurs, au Louvre, mais c’est plutôt rare, le talent incertain de certains copistes me fait le même effet. Normalement, pour une personne normale rien de tout cela n’engagera un tel pronostic, mais là je puis dire, que le divan ne pourrait suffire à exorciser ce trouble ! Pourtant je me redressais, me disais à moi-même que le divan était fort agréable, je me suis donc pris au jeu de tout vous dire. C’est vrai, je commence à me sentir mieux maintenant, comme après avoir bu une bonne camomille ou avoir vu une de ces toiles de Matisse qui évoque si admirablement les fonds marins. Fabienne Verdier est comme une météorite qui percute une planète et lui enlève une riche parcelle pour s’en aller s’écraser sur une autre, dire cela, comme cela, me parait approprié. Comment peut-elle être si sûr de ce qu’elle fait, d’exposer dans ce grand palais et ne rien désirer d’elle qui soit le meilleur d’elle ? Je suis dépassé et je ne peux rien contre cette espèce, d’ailleurs trop présente, ni surveillée, ni reprise, qui comble d’admiration les politiques, les banquiers et parfois même le public. C’est comme cela aujourd’hui, dans ce si peu il y a du grandiose, du moins c’est ce qu’ils pensent, c’est ce qu’ils veulent et qu’ils veulent imposer, mais l’imposer là où est le superbe comme la pyramide au Louvre, les colonnes de Burren au Palais Royal, dans ces écrins précieux car c’est là qu’est la lumière, la lumière qui transformera instantanément leur création. Insensée pensée, médiocre doctrine, méfiez-vous public, de cette gageure car elle fait passer le loup pour un agneau et le véritable objet de leur cinéma est de tromper sur la nature de leur œuvre. C’est ahurissant, cet art industriel, très productif, trop productif pour être en crise, est cependant, dans sa réalité physique, identique aux logos des grandes institutions commerciales. Ainsi, si vous avez l’œil grand ouvert, il ne sera pas difficile de trouver chez notre artiste les même figures, les mêmes couleurs, les mêmes symboles que dans une quelconque zone commerciale. Si je dis cela, comme cela, c’est que cet art n’a pas d’emprise sur moi, il ne m’élève pas comme le ferai si bien un Raphael, un Blake, un Kandinsky ou un Cézanne. Dans une sorte de démonstration partielle, les formes de madame Verdier, les plus banales, les plus simples proclament, par une série de vue, leur rapport aux maîtres flamands. Il y a là quelque chose de gênant, ces abréviations prisent par ci par là, sur des chefs d’œuvres, deviennent des lignes saoules et maladroites qu’on aurait pu tracer après avoir bu une bouteille de rhum. Ce pouvoir qui débauche le vrai et le beau, faisant plus de tort à l’artiste qu’à l’art, poussent aussi facilement que les ronces. C’est toujours pareil, une multitude de formes en tous genres fascinent toujours les esprits lorsqu’il s’agit de peinture mais jamais lorsqu’il s’agit de cinéma ou de littérature. C’est dire ce qu’est devenu ce médium, il ne nous viendrait jamais à l’idée de singer le Messie de Haendel de la sorte sans passer pour un idiot ou une idiote!

    Antoine Carlier Montanari

  • Sympa de venir sur un blog juste pour faire du copié/collé de ce que l'on a écrit sur le sien...
    Meussieur Antoine Carlier Montanari.... aurait-il besoin d'autres blogs pour diffuser "sa bonne parole ?

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