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  • Michel Serrault

    224058518.jpgSi l'acteur ne bouscule pas la réalité
    Pour aller plus loin dans les émotions ou dans le rire,
    ce n'est plus un artiste. 
     Michel Serrault


    Il était formidable, le meilleur, le plus grand !
    C’est toujours comme ça les nécros… un peu con de dire cela quand les gens ne sont plus, non ?
    Alors que dire ?
    Je parlais de lui, il n’y a pas longtemps, en le découvrant dans « 24 heures de la vie d’une femme » de Laurent Bouhnik, d’après le livre de Zweig. J’ai pensé que c’était tout de même un sacré bonhomme qui savait jouer dans tous les registres avec une telle aisance, et toujours autant de talent. Je le revois aussi lors de passages à la TV, où il faisait le clown. Je crois qu’il aimait amuser : en slip, en caleçon imitant le cri de la carotte, évoquant le livre de sa femme sur les casseroles... ou en cassant plusieurs fois sa biscotte dans la Cage aux folles
    Et puis il y a aussi, l’homme « non-amuseur » dans Une hirondelle a fait le printemps, Le bonheur est dans le pré, Nelly et M. Arnaud, A mort l'arbitre, Garde à vue, Les enfants des Marais… La liste serait bien trop longue…
    Un homme qui m’a souvent touchée au cinéma.
    Etrange… On s’approprie en quelque sorte les acteurs, les chanteurs, les artistes que l'on apprécie, et du coup, lorsqu’ils partent, c’est un peu comme si l’on perdait quelqu’un de proche…
    Bizarre cette sensation de vacuité… ;-(

  • Bonnes nouvelles !

    3a3772200e799e07a25de3a3980ff642.jpgEt puisque je suis peut-être un peu lue en Belgique, aussi....:-)

     

    Me voilà rassurée par ces bonnes nouvelles : Le roi Albert II va mieux… malgré sa fracture... ;-)

    http://www.youtube.com/watch?v=7fVnoNVozYQ&eurl=http%3A%2F%2Fwww%2Eeklectik%2Einfo%2Findex%2Ephp%3Fp3

     

  • Atelier d'écriture - "une sensation de vacuité"

    700ca28be2ac27ad073cb74d2e7e60dc.jpg

    Un sujet : Une sensation de vacuité... et une contrainte de concision.

     Pourquoi les gens attendent-ils tous d'une vedette
    qu'elle préfère l'inconstance à la fidélité
    et les soirées au champagne à un week-end en famille ?
    Kevin Costner

    De t’avoir applaudi j’ai les mains blessées,
    Je n’ai plus de voix à force d’avoir chanté,
    J’ai bien l’impression que mes tympans sont crevés,
    En moi, ta musique et tes mots se sont infiltrés.
    Trois fois tu es revenu pour nous donner.
    Encore quelques chansons tant appréciées
    Les connaissant par cœur, nous t’avons accompagné.
    Toi aussi, tu semblais ravi de ta soirée,
    Et puis, tu as salué.

    Tu es parti,
    Nous sommes tous là, encore pleins de toi…
    pour et par toi, tous unis.

    Personne n’ose bouger.
    Pourtant il nous faut nous en aller,
    C’est alors une sensation de vacuité,
    comme l’impression d’être abandonnée.
    Je me sens un peu paumée.
    La foule se met à bouger,
    Je suis le mouvement sans penser,
    En gardant bien précieusement ces moments d’éternité,
    Tout au fond de mon cœur chamboulé.

  • Le chat de la mort qui tue...

    3f60373a713df9464e5338c9b7ad2301.jpg
    « Le jour où l'on comprendra qu'une pensée sans langage existe chez les animaux,
    nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires. »
    Boris Cyrulnik

    « L’homme est un animal qui a trahi »
    Cioran

    (deux pour le même prix, car il m’a été impossible de choisir ;-))


    Incroyable mais vrai, dans une Unité Gériatrique, le chat Oscar arrive à « sentir » qui sera le prochain patient à s'éteindre. Grâce à lui, l’équipe soignante peut alors avertir les familles concernées…

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20070726/tod-usa-sante-animaux-insolite-7f81b96.html
    http://fr.news.yahoo.com/ap/20070726/tod-insolite-chat-deces-prediction-45981ec_1.html  


    Genre : si Oscar vient te voir, y’a plus d’espoir...

    Quoique la réaction de ce chat est plutôt rassurante, il est là, près de… ne fuit pas et n’est pas terrorisé, si la faucheuse était si "terrible", il s’enfuirait au lieu de rester là paisiblement.

     

    PS : sur la photo c'est Gribouille et non Oscar !

  • Dernière révision...

    9fd12bbcf6d4f2f8fbfea4863d986f2a.jpgLaisser conduire à Paris sa voiture à sa femme,
    c'est vouloir soit une autre voiture, soit une autre femme.
    Paul Guth (humour masculin !)

    Petit coup de gueule avant le départ en vacances.

    Il faut faire de le CTRL technique de ma voiture. Je demande à mon homme de vérifier les points les plus importants. Il pense qu’il faut changer les pneus. Ok, je prends rendez-vous y laisse ma voiture et vient régler la facture de 233 euros, avec parallèlisme, garantie et tutti quanti ... Le garagiste me dit alors qu’il faudrait envisager le changement des disques et les plaquette de freinage, pour un total de 200 euros, environ... et encore !

    Parfois je hais ces types, très masculins parlant avec aisance de  mécanique (et les roulant un peu, il faut bien le reconnaître)… En fait, ils m’épatent et comme je ne connais rien, je me sens tellement femme, féminine, qui ne comprend pas ce langage. Ils pourraient bien me dire qu’il faut changer le moteur… ce serait encore parole d’évangile… (quoique d’évangile, j’en doute un peu… il y a de ces expressions !). Bref, sympa tout de même ces hommes en bleus… et aux mains de « travailleurs » comme dirait mon père, même si parfois j’ai un peu l’impression qu’ils ont envie de me rouler dans le cambouis (je vous vois venir, je voulais juste faire un jeu de mots avec rouler dans la farine ) !

    Le pire, c’est que nous ne partons pas en vacances avec Cette voiture… c’est bien la peine, hein ?

    Mais au fait, c’est bientôt les Vacances ?

    PS : Juste une précision, ce n’est pas la photo de ma voiture… Car j’imagine alors, que certains ne m’apprécieraient que pour ma carrosserie !

    PS2 : Mais, moi aussi elle me fait rêver cette Lamborghini ! ;-)

     

  • Emouvant...

    76bc0434fdf4b9ca13bf8575a0d59977.jpg'Il y a des gens qui ont des indignations sélectives.
    Moi, j'ai des indignations successives."
    Guy Bedos

     

    J’ai été touchée par ce petit film…

    http://www.dailymotion.com/nicop/video/x2gavz_homeless-la-mendiga-y-las-bolsas

  • Manuel Da Silva

    96f47ea7f7ab40ee0f378ec095d6994a.jpg "Une fois l'désir baisé il n'reste plus que l'espoir
    Une fois l'espoir baisé restait plus qu'la mémoire.
    Et quand la mémoire fût gelée,
    Y'avait plus qu'à partir alors on a...
    Quitté la maison. "


    Petites complaintes estivales…

    Indécision et Se Fendre Les Joues de Manuel da Silva

    Un peu de Raphaël, de Miossec, de Louise Attaque...

    http://www.youtube.com/watch?v=mXB3TcqQMoA&mode=related&search=

    J'adore le genre de mandoline derrière....

    http://www.youtube.com/watch?v=3Rk_iqLnaxw&mode=related&search=

  • Philippe Besson

    987054f26b6a2c97ca1a97515e8ccfa4.jpgd3c09defa8ac8352e70ca551faa59500.jpg« Un jour, après m’être familiarisé avec les mots à travers la correspondance,  j’ai eu le désir d’un livre. D’inventer une histoire. De ne pas raconter la vérité de tromper mon monde. »

    Effectivement Philippe Besson, avec un rire malicieux m’avait répondu quand je lui demandais comment il était possible d’écrire un livre comme Son frère, sans une part de vécu ? … qu’il était ravi de nous raconter des histoires, de nous mentir, de nous piéger…

    Une belle rencontre avec cet auteur qui se qualifie d’ « écrivain du sensible » 

    « La mer est très présente dans ma vie. J’ai grandi près de la mer. C’est une obsession personnelle, c’est apaisant, rassurant. J’écris beaucoup au bord de la mer. Les plages sont les seuls lieux qui ne nous déçoivent jamais et que la mémoire ne salit pas. J’ai de beaux souvenirs de plage. »

    En l’absence des hommes  son premier roman (mon préféré +++)

     Une critique qui résume bien ce bouquin que j’ai adoré :

     « En l'absence des hommes est le récit pudique et sensuel d'un jeune homme entre deux amours pendant la Première Guerre mondiale. D'un côté, le Ritz proustien; de l'autre, un ange sous les balles. Celui-ci mourra, bien sûr, et sa mère parlera à Vincent, remontera pour lui le fil de son histoire à elle. Tout cela est raconté par Philippe Besson avec une finesse et une sensibilité fort prometteuses. C'était un défi, cette double histoire d'amour: P. Besson a su le relever sans effet, sans pathos. » Michel Crépu.

     Beaucoup de sensualité, de délicatesse dans ce livre…. je vous en livre quelques extraits :
    16 ans : "Vous dites : à seize ans, on croit n’avoir pas de souvenirs, on croit n’avoir qu’un avenir. En somme, là où vous avez raison, cent fois raison, c’est que la vie vous attend, comme un boulevard qui s’ouvrirait devant vous, comme une allée vierge et dont on ne sait pas la fin. Là où vous avez tort, cent fois tort, c’est que peut-être l’essentiel s’est déjà joué, que tout s’est formé dans l’enfance(...)."
    je ne suis plus un enfant. Il ne faut pas se fier aux yeux verts, à la peau de fille, à cette fragilité de l’apparence, à la gracilité. Il ne faut pas croire que les yeux baissés, c’est forcément de la timidité. Je sais ce que je fais. Seize ans, c’est l’âge des possibles. Pourquoi m’interdirais-je quoi que ce soit ?"
    La guerre : .. "monter à l’assaut c’est consentir à mourir et c’est désirer vivre, avec ferveur, avec rage et ce désir fervent, rageur de vivre, il ne peut s’exprimer que par la mort de l’autre, de l’ennemi. La guerre est un balancier. On ne vit que si l’autre meurt. Et nous ne gagnerons que si les autres meurent plus vite que nous, et en plus grand nombre. C’est aussi simple que cela…"
    "Il y a dans tes gestes plus de vigueur que d’ordinaire, comme si la possession t’importait davantage, comme s’il te fallait prendre le dessus d’emblée, ou comme si tu te vengeais de quelque chose, de quelque mauvais sort qu’on t’aurait fait. Je consens à cette violence car je crois deviner qu’elle est un exutoire."
     
    "Ce geste-là, de faire aller et venir ma main sur ta nuque, sur les cheveux courts, est un geste d’intimité pure, celui des amants éternels. Il nous amené là où personne ne peut nous rejoindre…"
    Nécessité d’écrire : "Je t’écris parce que c’est impossible de ne pas écrire, impossible de demeurer muet, impossible de ne pas tenter de te rejoindre par les mots, impossible de te chasser de mes pensées et quand ces pensées virent à l’obsession, l’écriture devient exutoire, une thérapie."

    Son frère : - Son deuxième roman
    Un petit résumé :
    Thomas meurt d’une longue agonie. Son frère (ils sont presque jumeaux et pourtant si différents…) Luca le narrateur est là, et l’accompagne, jusqu’au bout… C'est un chant funèbre,  beaucoup de délicatesse, de tendresse, d’amour, d’espoir et de déception.
    J’ai encore un peu de mal à parler de ce bouquin que j’ai lu, il y a pourtant pas mal de temps, mais l’émotion est encore là…. Et la mise en image de Patrice Chéreau était remarquable et traduit toute cette intensité de douleur, de détresse…
    Quelques citations : 
    « C’est cela que je suis, son frère… Je ne me souviens pas d’avoir été autre chose que son frère ».
    "Depuis six mois, lorsque je m’assois devant le clavier, c’est de la maladie dont je souhaite parler, c’est d’elle uniquement dont je puis parler. Alors, j’ai fait ça, abandonner le roman en train de se faire, et j’écris à propos de Thomas , je raconte la vérité pour la 1ère fois, je suis dans le réel. J’ignorais que les mots pouvaient dire le réel."
    "C’est seulement chez ceux qui se pratiquent depuis tjrs qu’on observe cette symbiose…il y a cette absence d’ambiguïté dans le frôlement des corps, qui achève de convaincre qu’il n’y a pas d’enjeu de chair, mais simplement une affection totale, intègre de chacun pour l’autre."
    Les soins : "Je devine que surviendra immanquablement un temps ou il cessera d’obéir."
    L’absence, le manque, la perte : "Je pense qu’il en va ainsi, sans doute, après la mort des autres, ceux qui nous étaient proches, lorsque arrive le temps du deuil. Je pense que c’est grâce à leurs objets familiers, grâce aux traces qu’ils ont laissées, le plus souvent involontairement, qu’on les rejoint le plus facilement."
    Comment accepter sa défection à lui, son éclipse ? Comment supporter l’insupportable béance et le manque affreux de lui ? Comment continuer avec la privation de lui, le défaut de lui ?
    "On n’est pas préparé à la perte, à la disparition d’un proche. Il n’y a pas d’apprentissage de cela. On ne sait pas acquérir l’habitude de la mort. La mort de l’autre nous prend forcément par surprise, elle est un événement qui nous désarme, qui nous laisse désemparé, y compris lorsqu’elle est prévision, le plus prévisible des événements. Elle est une occurrence absolument certaine et cependant pratiquement inconcevable, et qui nous précipite dans une étrange hébétude… La douleur, elle frappe là où ne s’y attend pas, quand on ne s’y attend pas. Elle est pure comme peuvent l’être certains diamants, elle est sans tache, éclatante. on est seul avec cette pureté-là, cette blancheur insoutenable de la douleur. On détourne le visage, on ferme les yeux, les larmes viennent dans le silence, même quand, autour de soi, règne le plus grand désordre.
    Et si on ne dit rien, c’est parce qu’on ne sait rien dire, on ne sait pas parler de la mort.
    Parfois, quand même, on finit par parler, on utilise des termes cliniques… on fait cela pour se divertir de la douleur, pour l’oublier un moment, pour s’en éloigner un peu, pour la tenir à distance, mais parler de la mort, ce n’est pas dire la mort. Dire la mort, c’est une chose impossible. Dire ce que c’est, ce qu’on ressent, ce qui arrive, ce à quoi on est en proie, on ne sait pas." ….fin

     « On ne va pas contre la volonté de l’océan »  

    Un Instant d’abandon…
     Un petit résumé :
    A la pointe des cornouailles, à Falmouth, ville de bord de mer (mer tjrs présente dans ses bouquins)… Thomas, rentre au pays après avoir payé sa dette à la société. Il y a 5 ans, il était rentré au port seul après une journée en mer avec son fils… son fils ??
    Il lui faut dorénavant vivre avec les regards des autres, avec sa culpabilité (avoir voulu l’irréparable, parce que cela devenait le seul exutoire…) 
    Il se raconte à Rajik l’épicier pakistanais, il est aimé par Betty la vendeuse de journaux, mais attend le retour de....
     Ce roman ne m’a pas passionnée, même si l’écriture de Philippe Besson est très agréable. L'atmosphère est pesante, il ne se passe pas grand chose, c'est un peu "mou"... l'évocation de la mort, du milieu carcéral...
     Une citation :
    « Je reviens avec mon mort. Je le ramène avec moi. Je transporte un cadavre.
    J’ai ça avec moi, un cadavre.
    Pour toujours.
    Quoi que je fasse, il sera là, toujours, avec moi, ce cadavre (…)
    Ils ne verront que ses huit ans massacrés, anéantis en un seul mouvement. Je sais qu’il ne me quitte pas, ce mort. Mon fils. »

     

    Oups, il va encore falloir vous parler d'un Garçon d'Italie, de l'Arrière-saison et des autres bouquins de cet auteur...
    "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous qu'on ne sait pas lire". Jérôme Touzalim

    Alors juste avant de prendre l'avion pour aller en Irlande. Mon père me donne un ch'tit bouquin (échantillon de 10 x 15 cm) minuscule et devinez de qui : Philippe Besson. "Les Amants", une nouvelle inédite Elle/Julliard, j'imagine qu'il était offert par cette revue féminine. J'avais prévu d’autres lectures pour le voyage, et puis il a fallu que celui-ci s’impose encore ! ;-)
     C'est l'histoire d'un type de 25 ans qui tombe amoureux d'une "vieille" écrivaine de plus de 40 ans... Il lui écrit, et s'aiment...

    Je me suis dit que je le lirai et pourrais laisser ce petit truc n'importe où, et puis non il est revenu au pays !!!

    C'est terrible d'être sentimentale à ce point...  

    et comme le dit P. Besson : "les écrivains ont pour seul talent de retenir davantage que les autres, et de savoir réutiliser, recycler.... en réalité, ce sont des voleurs. Ils volent l'intimité de ceux qu'ils croisent et ne font le matériau de leur livres. Tout ça n'est pas très reluisant, quand on y songe. Si vous les admirez, vous avez tort. Arrêtez tout de suite"  

    et son dernier livre :  Se résoudre aux adieux…
    Quelle justesse de ton ! Philippe Besson aurait-il été une femme dans une autre vie ?
    L’amour fou, dévastateur... « je me suis lancée dans une aventure qui allait me dépasser.  
    Voilà. J’ai été une parenthèse, un divertissement, une diversion dans le meilleur des cas. Inutile de se creuser la tête davantage. Mais de n’avoir été que cela, et de le savoir, ne rend pas la douleur moins vive, hélas.
    Si tu étais mort, je ne t’aurais pas perdu davantage.
    En réalité, j’étais condamnée à te décevoir, d’une manière ou d’une autre. C’est ce qu’on appelle la quadrature du cercle. Je m’y suis perdue… Il faut aimer les gens beaucoup pour les accepter tels qu’ils sont. Tu ne m’aimais pas assez."
    La souffrance, le besoin de comprendre
     "La nécessité de savoir l’emportait sur la crainte de le regretter..
    Jamais je n’ai envisagé ce que nous pourrions devenir ensemble. Jamais poursuivi le moindre objectif. Ce qui comptait, c’est que tu sois là ou que tu l’aies été. Je présumais que tu serais toujours là…
    Et si l’Italie, c’était revivre enfin ? Ne plus être écrasée par les souvenirs mais apprendre à vivre avec eux, ne plus être écrabouillée par le chagrin mais le dominer, ne plus être dans le ressassement mais simplement dans l’effleurement. Ce serait bien alors. Je serais sur la voie de la guérison...
    Quel crime ai-je donc commis pour mériter pareil châtiment ? De quelle atrocité suis-je coupable pour subir un tel ostracisme ? Ce bannissement est pire qu’une sentence de mort…. Le sentiment amoureux.. on ne s’en débarrasse pas comme cela, comme d’un vieux vêtement qu’on jugerait tout à coup démodé, importable, qui nous ferait honte. Moi, j’ai de la tendresse pour mes veilles robes, elles me parlent de ma jeunesse
    . "
    La nécessité de s’éloigner.
    La Havane, New-York, Venise, Orient-Express, Paris Ce sont les détails qui me crèvent le plus le cœur. … La Havane, pas de souvenirs… je ne risque pas la chute à tout moment.
    Et puis quelques phrases que j’aime bien :
    Guérit-on jamais des hommes qui nous quittent ?
    ...Les gens quittés sont pitoyables.
    ...Les amoureuses renoncent à une part d’elles-mêmes. C’est même à cela qu’on les reconnaît.
    Une belle définition du verbe aimer :
    "Aimer, ce n’est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées. C’esta avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu’il y a quelqu’un au bout qui dit d’une voix douce et calme : avance, continuer d’avancer, n’aie pas peur, tu vas y arriver, je suis là."
    Sur l’écriture :
    "On n’écrit jamais pour les autres, jamais. On n’écrit que pour soi. On prétend dialoguer mais tout n’est que soliloque."

  • Gerard Philip

    1396375318.jpg Et comme les étés précédents, il nous faut faire avec ces incendies qui ravagent des hectares dans le Sud de notre beau pays. Je songe à toutes ces bestioles qui crament vivantes, parce qu’elles ne peuvent pas aller plus loin, larves de cigales, escargots, tortues… Sans parler des hommes menacés par les flammes….

    Et puis cette fois-ci, c’est près de Ramatuelle.

    Ramatuelle….

    Joli petit village, associé pour moi à Gérard Philip.

    Il est mort bien avant que je naisse et pourtant, le cinéma permet de garder l’image des siens intacte.

    Pour ne citer que quelques-uns de ses films :

    Les liaisons dangereuses
    Le rouge et le noir
    La beauté du diable
    L’idiot
    Le diable au corps
    La chartreuse de Parme
    Fanfan la tulipe
    Les orgueilleux

    Quelques précisions :

    Il ajoute un "e" à son nom pour obtenir 13 lettres avec son nom et son prénom, chiffre porte-bonheur selon lui.
    En 1953 il auditionne avec Jean Vilar un nouveau comédien, Philippe Noiret qu'il intègre à la troupe.
    Acteur engagé, il est un des premiers à signer la pétition de l'appel de Stockholm en 1950 contre l'armement nucléaire en pleine guerre froide, et devient président du syndicat français des acteurs (SFA) où il se révèle être un grand chef syndical pour les métiers artistiques du cinéma et du théâtre à partir de 1958.
    Alors qu'il souffre d'un cancer du foie, il est emporté par une crise cardiaque à Paris à l'âge de 36 ans, plongeant dans la tristesse ses nombreux admirateurs et surtout admiratrices.
     Il est enterré dans le costume du Cid, conformément à ses dernières volontés au petit cimetière de Ramatuelle, près de Saint-Tropez.

    Et puis un regret immense, celui de ne pas avoir vu cet homme sur les planches. ;-(

  • Fatals Picards

    38602943de325a4e32f9fd22886b55f8.jpgEt un petit délire…. Pour vous souhaiter une excellente soirée… ;-)

    Je découvre les Fatals Picards…
    ...Et sur la route, ils rencontrent… (vive la diversité ! avec quelques mutants surprenants….) http://www.dailymotion.com/relevance/search/fatal+picard/video/xzwl1_la-ferme-fatals-picards_animals

    Et puis pas d’accord pour Francis Huster, moi je l’aime bien, non mais ! ;-)

  • Le soleil a rendez-vous avec la lune...

    8c9424b85b2b844b6ce3bcb26b50804e.jpg« J’ai demandé à la lune
    Et le soleil ne le sait pas
    Je lui ai montré mes brûlures
    Et la lune s’est moquée de moi »
    Indochine

     

    D’où vient le jour et la nuit ?

     Voilà une réponse très originale… :

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/solar/video/x2jzol_solar_creation

  • Qu'importe la taille !

    e66f51b7fe513fea931974114937c52d.jpg « Parmi toutes les variétés de l'intelligence découvertes jusquprésent, l'instinct est, de toutes, la plus intelligente »
    Friedrich Nietzsche

     

     On ne cesse de dire que ce n'est pas un problème de taille... comme ça, c'est vérifié ;-)

    Vivre normalement avec un tout petit cerveau, c’est possible… enfin il paraît :

    http://tf1.lci.fr/infos/sciences/decouverte/0,,3497703,00-vivre-normalement-petit-cerveau-.html

     Plus sérieusement, cette "adaptation" est rassurante...

  • Tir groupé : Mme de Sévigné, René Barjavel, Yves Bichet

    Besoin d'évasion... donc juste un petit saut à la plage, histoire d’apprécier la grande bleue à 24°C… très agréable……
    Puis un tour en Drôme provençale, soleil, piscine privée, lavande, cigales… très, très agréable !

    d8c80d1f326e8d33f45af1b0bb01039f.jpg


    Petit bémol : pas moyen d’assister au spectacle donné au Château de Grignan, c’était complet. Tant pis, je reviendrai !
    Je n’avais déjà pas pu aller au Festival de la correspondance…
    Que de rendez-vous manqués… Un jour peut-être ?

    d91bdafe7906c23587d343d87e0e03ec.jpgDonc promenades dans Grignan, charmant village au pied de cet imposant château où Madame de Sévigné écrivit à sa fille, Madame de Grignan, à peu près pendant trente ans, chaque semaine trois à quatre lettres.

    Quelques lettres de la Madame de Sévigné sur ce site découvert pas hasard… vous y trouverez celle où il est question de son fiston…. "Son dada demeura court à Lérida"
    Et d’autres plus sérieuses….
    http://web17.free.fr/DRD01/index.htm

    Je n’ai pas chercher la maison d’Yves Bichet… Je sais que son premier métier étant maçon, il a construit lui-même sa demeure à Grignan. J’ai découvert cet auteur par la lecture de son livre, Les Terres froides, où il évoque son enfance. C’est une succession de petites histoires de souvenirs.
    « L'isolat d'Izeaux - Je suis né en Isère, dans la région des Terres froides. Cette partie du Dauphiné compte à peine quelques milliers d'habitants... Les T. Froides se situent entre le lac de Paladru, connu pour s cité lacustre et ses chevaliers-paysans de l'an mille, le bourg de Torchefelon et autre village fameux, Izeaux, qui accueille depuis des 5c23f0a9fcd1751c60dc6fb778843408.jpglustres la foire agricole de Beaucroissant.
    ...
    Je crois que se retourner vers l'enfance, c'est d'abord chercher des coupables.
    ...
    Et, après, un automne qui resplendit, abuse de ses propres couleurs, flamboie, s'achève exsangue un soir d'octobre, étranglé, atone et sans relief, feuillages et splendeurs rendus à qui de droit. »

    J’avais continué par La Part animale. "Ce roman traite de l'animalité. Il est en partie autobiographique. Il m'a donc semblé honnête de laisser ici la poésie jouer son rôle ; le rôle qu'elle tenait jadis lorsque je découvrais les yeux des bêtes. D'ordinaire, l'animalité n'est considérée que sous l'angle de la morale ou sous l'angle plus réducteur de la psychanalyse. Je pense que ces deux voies sont l'une et l'autre des impasses. Mon personnage finit par préférer la part animale qui affleure en lui ; et pour aimer, par jalouser la part divine qu'il pressent chez les animaux. Cette conscience-là, cette acceptation aurait pu, poussée à ses limites extrêmes, le projeter vers le pouvoir, vers la sagesse, ou bien encore vers la poésie. Rien de tout cela ne m'est arrivé. Pourtant Rilke est resté présent. Et les dindons aussi. Tout comme le désir de parler
    ."
    J'avais bien aimé les tribulations de ce masturbateur de dindon...
    Il a en écrit d’autres depuis, son dernier est Le Porteur d'ombre...
    "Jamil, rescapé d'un voyage clandestin dans un train d'atterrissage, rencontre Léandra, une jeune mère élevant seule son enfant. Jamil ne parle pas, ne révèle rien de son passé. Il vit dans les airs et y entraîne Léandra.
    Un monde s'ouvre, vertigineux, au moment où Jamil est accusé de meurtre. Léandra s'obstinera à comprendre le secret de cet ange mutique
    ."

    J’ai rencontré Yves Bichet, l’année dernière lors d’une avant-première, car la Part Animale a été mise en images par Sebastien Jaudeau. C'est le premier long métrage de ce jeune réalisateur.
    Le film est aussi bon que le livre... Différent, mais tout aussi bon. Je crois qu’il doit sortir sur les écrans prochainement.

    Et pour finir, découverte de Nyons, bain de foule au marché très coloré des potiers, dégustation de quelques olives. (Je sais maintenant que l’olivade est de la tapenade sans câpre ;-)…).
    3c3ab70395d559e7df9fc66362ddef4c.gifNyons est très joli aussi, petite pensée à René Barjavel, et sa Charrette bleue. La boulangerie de ses parents existe-t-elle encore ?. On est bien loin des glaces de la Nuit des temps, loin de cet amour impossible, (Simon aime Eléa, mais Eléa est à Païkan et il faut faire avec Coban… ou plutôt contre…)). J’ai adoré ce bouquin. Je crois que c’est un de ceux que j’ai le plus acheté, pour offrir… Et la beauté de ces lettres…. (Longtemps j’ai rêvé que quelqu’un me déclare sa flamme de la sorte …)
    « Je suis entré, et je t'ai vue.
    "Et j'ai été saisi aussitôt par l'envie furieuse, mortelle, de chasser, de détruire tous ceux qui, là, derrière moi, derrière la porte, dans la sphère, sur la glace, devant leurs écrans du monde entier, attendaient de savoir et de voir. Et qui allaient TE voir, comme je te voyais.
    Et pourtant, je voulais aussi qu'ils te voient. Je voulais que le monde entier sût combien tu étais merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle. Te montrer à l'univers, le temps d'un éclair, puis m'enfermer avec toi, seul, et te regarder pendant l'éternité
    . »

    Je comprends ce désir de rester dans cette Drôme provençale très charmeuse, j’ai bien pensé qu’il doit être bien agréable de vieillir dans ce pays…

    Et puis retour à la maison, plaisir de venir faire un tour ici, de faire mon rapport.
    J’espère que vous passez un agréable été vous aussi…

    5cb1dbbf1b013547bf9ad9b84ec72541.jpg

     

  • Atelier d'écriture - "Toucher l'été"

    acda479bce1266040848523b1ef115fd.jpgL'heure de la sortie a sonné
    Encore une pensée pour ce qui aurait pu se passer...
    Tu peux me trouver décalé...
    Moi tu sais, je n'aime que la couleur des blés..

    Blankass – La couleur des blés

    Une consigne : Toucher l’été

    Toucher l’été,
    Dans le sable chaud, sur la pointe des pieds,
    Sentir l’été,
    Dans l’odeur des embruns tourmentés
    Voir l’été,
    Sur la peau de ton corps bronzée
    Entendre l’été,
    Dans le chant des cigales ensorcelé
    Goûter l’été,
    Dans les fruits charnus colorés…

    Vivre l’été,
    Par tous mes sens éveillés.

  • Ce monde est fou !

    fac9d94a81be5eabd612190549e6ca3f.jpg« Le monde est tellement con
    Qu'j'ai envie de partir d'ici
    M'en aller sans raison
    Ne plus donner signe de vie
    Respirer d'autres bars
    Essayer d'autres lits
    Me perdre par hasard
    Oublier qui je suis »
    M
    arc Lavoine

     

    Alors que choisir dans l’actualité d’aujourd’hui. Je viens de lire quelques titres :

    Crash d’un avion à Sao Paulo… la piste était mouillée, il pleuvait... 200 morts, aucun survivant.

    IRAK : attentat-suicide au nord de Bagdad,  au moins 12 morts.

    Entre l'Italie et la Libye : deux bateaux transportant des migrants présumés d'Afrique du nord en Europe ont coulé mercredi en Méditerranée : cinq morts, 11 disparus… ce sont des êtres humains !

    Japon : fermeture d’une centrale nucléaire, la plus grande du monde !
    On s’autorise à penser qu’après le séisme, il vaut peut-être mieux, pour des raisons de sécurité comme il semblerait qu’il y ait quelques fuites radioactives… alors à tout hasard !
    Heureusement, c’est loin le Japon, nous en France on ne craint rien, et puis on sait bien que les nuages radioactifs sont disciplinés… et ne viendraient jamais polluer notre beau ciel à nous, ça c’est sûr, ils n’oseraient pas, non mais ! En plus maintenant on a Sarko alors, dormons sur nos deux oreilles  !

    Ukraine : Un nuage toxique de phosphore jaune après le déraillement d’un train.

    Wisconsin : fusillade dans une cité touristique : six morts

    France :

    - Deux hommes morts dans l'Himalaya

     - dans nos prisons: 61.810 incarcérés au 1er juillet. Est-ce une « bonne » raison pour s’évader ?

    - Service minimum dans l’éducation nationale : remise en cause du droit de grève ou enfin les parents ne seront pas obligés de prendre des jours de congés pour garder leurs enfants pendant que les profs feront la grève…

    - Le dopage au tour de France. Là, rien de neuf… On en prend d’autres et on recommence, c’est comme d’hab… à l’insu de leur plein gré !

    - Les RTT et les compte-épargne temps posent problème pour les hommes en blanc… Comment le personnel hospitalier et nos médecins vont-ils enfin pouvoir prendre tout ce temps ?

    - 11 interpellations après les plaintes de 2 mineurs de 9 et 4 ans pour agression sexuelle… on castre bien les chevaux… les chats, les chiens… en plus un mome de 4 ans !

    Alors là, écœurement total, non ? Ce monde est vraiment fou, et encore j’ai dû en oublier quelques uns, genre ce jeune garçon disparu, ces parents qui ont tués leurs momes (congel, baignoire tout est possible), dans ce grand merdier…

    Et comme il ne m’est pas possible de m’enfuir dans les bois et de faire entendre ma plainte, mon cri de bête sauvage, (me sens un peu louve par moment - et je viens juste de finir Le meunier hurlant d’Arto Paasilinna, ceci expliquant certainement cela…) alors je vais tout de même finir par une petite histoire assez délirante…

    Essayons donc de rire un peu (si c'est encore possible) avec cette dent plantée dans le front de son adversaire

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20070717.FAP5667/un_joueur_de_rugby_passe_trois_mois_avec_une_dent_dans_.html