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tree of life

  • cinoche....

    tree of liveDubitatif, voilà exactement ce qui décrirait au plus juste mon état d’esprit à la fin de la projection de "Tree of life" le petit dernier de Terrence Malick...

    Ma mission, puisque je l’avais acceptée, était d’aller voir la Palme d’or de l’année. Un a priori plutôt négatif,  Oncle Boonmee, l'année dernière, m’avait vraiment éloigné des films qui remportaient cette récompense cinématographique. J’ai fini par me dire que je ne comprenais plus rien au cinéma !

    Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, en fait, j'ignorais le sujet de ce film. Du coup, dès les premières images, ce fut le choc…Et le chic des photos.
    Le choc de ces parents qui apprennent le décès d’un de leur fils… Ilscherchent alors le sens de la vie, interpellent leur dieu, s’interrogent sur l’existence, sur l’univers. On pourrait penser que ce film est réservé à des béni-oui-oui, et pourtant, ça fonctionne, non sans quelques longueurs.

    Pesons le pour et le contre :

    Le pour : des images magnifiques de la contemplation pure, de l’esthétisme plein la tête… de la grâce dans la beauté de la Nature (j'ai pensé à Home...)
    De la musique qui donne la chair de poule, tintintintin tin, tintintintin tin !!!
    Des comédiens extras. La beauté de Jessica Chastain, qu'elle est belle avec ses taches de rousseur, ses grands yeux… le charme Brad Pitt toujours aussi craquant, le charisme de Sean Penn. Les gros plans, les images qui suffisent à elles-mêmes. Les paysages, les animaux, les volcans, les chutes d’eau et puis un bébé, un pied, une main, un œil… .
    J’ai beaucoup aimé ce patchwork. Pas vraiment d’histoire, mais plutôt un tableau de famille peint par petites touches de vie (j'ai pensé au Premier jour du reste de ma vie)…

    Etant moi-même la maman de trois « gars », je me suis complètement identifiée à cette mère. Tous ces moments de complicité, d’extase, de joie, de doute, de jeu, d’incompréhension, de peur, d’Amour (du vrai, de l’évident, incontestable, du costaud, du pour toujours) !

    Du coup, impossible de rester insensible, je me suis vue si souvent dans ce film, j’ai revu mes enfants, à la naissance, puis ils ont grandi et sont devenus des jeunes hommes dont je suis si fière. J’adore être avec ma tribu, je me sens petite avec eux et tellement vivante ! "sans amour, la vie ne dure qu'une poignée de secondes."

    Mais revenons à nos arbres… Tree of life ; tiens pourquoi ce titre ?

    Le moins : le dialogue avec dieu…. Je songeais à la chanson de Souchon et si y’a personne ! Et si y’a personne ne peut-on tout de même pas admirer les beautés offertes par la Nature ?
    Le côté cosmique, bof, un peu long tout de même. Je suis plus sensible à ce qui se passe sur la terre que dans les étoiles.
    Pourquoi des dinosaures et des images de synthèse, l’existant, le réel, ne suffisait-il pas ?
    Le rôle de Sean Penn… qui est-il vraiment ? C’est un peu décousu…
    Et puis la fin, au paradis, tout blanc, où tout le monde se retrouve et s’aime…
    Et si on ne s’aimait pas, avant, qu’est-ce qui se passerait  là-bas  ?
    On vieillit au Paradis où on reste comme on est arrivé pour toujours ? 
    Certaines séquences sont vraiment longues et plombent quelque peu le film. 
    Cette mère confit son fils à une jeune fille, c’est la mort ?

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    Une séparation

    Et je dirais  presque à l’opposé :

     

    Une Séparation de Asghar Farhadi.

    Avec Leila Hatami, Peyman Moadi, Shahab Hosseini.
    Ours d'Or au  61ème Festival International du Film de Berlin 2011 - 
    Ours d'argent collectif des meilleurs acteurs masculins et féminins

    Du réalisme plein écran, beaucoup de mots, de maux. Une peinture contemporaine de la société iranienne, remarquable !

    Le quotidien dans deux familles que tout oppose et comme si cela ne suffisait pas, le drame ! Il nous entraîne dans une spirale infernale. La tension est présente tout le long du film, elle provoque tant de violence, de souffrance qu'elle nous met mal à l’aise, nous dérange et devient insupportable par moment...

    Un voyage entre le gris clair et le gris foncé, en passant par le noir et le blanc…  Difficile de prendre position entre ces femmes, ces hommes, ces enfants, ces familles si différentes par leurs vies, leurs ressentis et leurs priorités. Beaucoup d’humanité tout de même, même si le vacillement est omniprésent.

    J’ai beaucoup aimé la fin : le regard de cette femme qui attend toujours un mot, un geste de cet homme qu’elle aime (mais en vain), cet homme qui ne l’aime plus et qui ne la voit plus, cette jeune fille qui doit choisir, et la religion qui tient là, un rôle surprenant !

    Je suis sortie en me demandant comment on peut en arriver là, et en faisant le constat qu’en fait, c'est bien souvent comme cela, non ?