Je suis allée au Cinéma !
Séquence ciné.
Non je ne ferai pas du politiquement correct... en me mettant à genou et en prosternant devant le gigantesque Meusssieur Dujardin ! Pourtant j’avais aimé The Artist, trop facile me direz-vous ! C’est un fait, maintenant ! Le décalage avec le cinéma actuel, le noir et blanc, le petit chien, Bérénice Bejo, l’histoire, la poésie, la qualité de l’image, tout cela m’avait bien plu….
Mais revenons plutôt à notre cheval. Alors j’vous raconte : c’est l’histoire d’un très beau cheval (magnifique !) qu’un homme pauvre achète aux enchères. C’est un cheval fougueux, jeune, mais il se laisse dresser par le fils de la maison qui s’occupe de lui et qui est très gentil ! Et puis comme ces gens sont pauvres, le père a tout donné pour acquérir ce cheval (son épouse était vraiment pas contente !), il ne peut plus payer son propriétaire, (il faut dire aussi que cet homme boit mais on va apprendre que c'est un valeureux héros de guerre !). Donc le méchant proprio les ménace d’expulsion ! Alors, le cheval, qui n’a rien d’un cheval de trait, se met au boulot, et tire le soc de la charrue et arrive même à casser les cailloux à Cayenne (euh, non c’est pas si loin). Et puis, il pleut, la récolte est foutue. Le cheval s’en va en guerre, ben oui, parce que le père vend le cheval à un militaire, qu’est super sympa ! Il l’aime beaucoup et fait des portraits de lui, même. Il promet au jeune garçon (le fils du paysan qui l’a acheté aux enchères,. Faut suivre tout de même !) de lui rapporter son cheval à la fin de la guerre - s’il est encore vivant (le militaire et le cheval). Et puis cet homme bon, juste (et plutôt mignon) meurt à la guerre ! Pas le cheval, ouf !!! On a eu très peur, parce que le titre, c’est tout de même "Cheval de guerre" !!!! Oups j’ai oublié de dire que le cheval rencontre un autre beau cheval tout noir, c’est le cheval d’un autre gradé ! Les deux chevaux, se jaugent, se soutiennent, s’aiment en fait, comme des amis, comme des frères ! Oui, parce que dans le film, les chevaux, c’est tout pareil que les hommes, certains appellent cela de l’anthropomorphisme, mais on s’en fout, là, c’est pour faire mouiller les yeux des gentils spectateurs qui ont payé leur place de ciné !… Le cheval, est alors sauvé par un jeune soldat qui a promis à sa mère de protéger son petit frère, les deux frangins désertent et se font fusiller, après c’est une charmante jeune fille qui s’occupe du cheval, et puis, comme c'est la guerre de 14, les tranchées… le cheval est avec son copain l’autre cheval noir, ce dernier faiblit, il se porte alors volontaire pour hisser tout en haut de la colline l’énorme canon. Il met du cœur à l’ouvrage et y arrive, c’est extraordinaire ! Son ami meurt tout de même d’épuisement, alors il lui fait des bisous, jusqu’au moment, où, il s’enfuit, et va directement dans le no man’s land. Là, il est pris de tous les côtés par les barbelés… Heureusement deux bons soldats, ennemis, oublient la guerre et sympathisent pour sauver le cheval ! Et alors la marmotte, elle met... non, et alors, le cheval, il repart, un peu sale, un peu boiteux, un peu blessé, vers de nouvelles aventures....
Non je ne vous dirai pas la fin ! Vous ne saurez même pas si le cheval est encore vivant, si le jeune garçon le retrouve. Si tous les deux rentrent au pays ! Non, je ne vous dirai rien de tout cela !
Quelle épopée, avec des couchers de soleil à la « Autant en emporte le vent », alors que là, ça n’emporte pas grand-chose, certainement pas mon adhésion, quelques euros et plus de 2 heures, tuées bêtement tout de même....
Par contre, c’est beaucoup plus court, plein de messages, une prouesse technique et mignon tout plein, c’est « Le jardinier qui voulait être roi ! »
Deux courts métrages d'animation :
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"L’Histoire du chapeau à plume de geai" de Kristina Dufková
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"La raison & la chance" réalisé par David Sukup
"Le jardinier qui voulait être roi" et "The artist" sont en quelque sorte, deux « contes philosophiques ». Pas de champ de bataille, de morts étalés de partout, d’hémoglobine, de flingue… Le passage du muet au parlant, la rencontre de la raison et de la chance !
Pas besoin d’être un cheval pour se sentir humain, dans l’fond, enfin j’me comprends ! ;-)
Commentaires
Au fond, à y regarder de plus près, l'histoire des chevaux est aussi un conte philosophique : Cela montre les horreurs de la guerre et la folie de l'être humain ... Le réalisateur se sert des chevaux pour que nous puissions faire une comparaison entre l'animal et nous ( animal supérieur et sage en tout point d'après les grosses têtes ). On peut aussi mettre les hamsters ou les cochons d'inde à la place des chevaux, mais ça collera moins au contexte historique ;-)
A quand un film, "un roi qui voulait être jardinier ou serrurier" ? Ah, oui, je crois que pour le 2eme, ça s'est mal terminé en 1793 ...
Biz
ça faisait bien longtemps que je ne t'avais pas lu ici, Pat, que c'est plaisant ! ;-)))
Moi j'aime bien les cochons d'inde, ils ont une bonne bouille. Trêve de plaisanterie, tu as raison, ce sont justement ces grosses ficelles et cet anthropomorphisme qui est insupportable même pour un film "pour enfants"...
Pas mal l'introduction du père Louis, dans la serrure ! ;-)
Je t'embrasse, et svp, reviens vite !