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Michel Onfray

  • Mon bulletin pour Michel Onfray !!!

    michel onfray

     

    Encore et toujours....  


    Cet homme était sur France Inter au
    Grand Entretien mai 2012.

     

    Morceaux choisis... 

    Deux choses m'ont amené à la philosophie : les femmes et la mort.

    La mort c'est résolu ! Pas la femme ! C'est toujours un mystère pour moi, un mystère merveilleux. Je trouve toutes les femmes, des petites filles aux grand-mères magiques, merveilleuses, formidables, extraordinaires et c'est tant mieux que le mystère demeure. La mort, cela a été ma grande angoisse, ma grande peur, ma grande inquiétude. Moi, quand je suis né, j'avais un vieux papa, et donc j'ai eu peur qu'il meurt très vite, très tôt et tout le temps,et puis, il a bien fallu que ça eu lieu il m'a fait le cadeau de m'offrir ça, dans mes bras, il avait 88 ans,, bon voilà... donc évidemment j'ai changé d'avis. Evidemment cela me terrorisait, adolescent je me demandais quel sens avait l'existence si l'on devait mourir... . Lucrèce apporte des réponses très concrètes sur la question de la mort, des réponses d'Epicure : si la mort est là, je ne suis plus, si je suis là, elle n'y est pas encore.. On se dit là, un beau jeu de mot ! Pas du tout. C'est très efficace de comprendre que l'on ne peut pas se pourrir la vie avec l'idée de la mort. Quand elle arrivera ce sera déjà bien assez tôt. On ne va pas faire de telle sorte que la mort soit présente au quotidien toute notre existence. Attendons qu'elle soit là et quand elle sera là, on verra bien. Mais, quand on verra bien, on aura aussi les moyens de l'envisager, c'est la question de l'instant. Savoir habiter l'instant, ne pas parasiter l'instant par le passé ou par le futur.

    Le présent, il faut d'abord savoir qu'il existe, le repérer et être capable d'en faire une description ou d'en avoir une sensation ou de percevoir de manière très émotive, d'être dans la jouissance du pur instant, savoir que cela existe. Ensuite se dire que si on le laisse, cet instant, parasité par le passé, c'est peine perdue parce qu'on a aucun pouvoir sur le passé, en revanche, on a du pouvoir sur les représentations que l'on a du passé. On peut se dire, j'aurais dû faire ceci, j'aurais pas dû faire cela, j'aurais jamais dû rencontrer telle personne, j'aurais jamais dû lui faire confiance, ou j'ai été jeune et je ne le suis plus...ou j'ai été riche, je ne le suis plus...On ne va pas pourrir l'instant avec le passé, pas plus avec le futur en disant plus tard, je serai peut-être gros, malade. Oui bien sûr, on va être malade, on va mourir, on va vieillir, on va souffrir, on va être trahi, on va trahir, on va tromper, etc....

    Quand on a déjà compris ça, c'est à dire, éviter les interférences entre le passé et l'instant présent et le futur et l'instant présent, qu'on a dégagé le présent en se disant vivons comme quelque chose d'extraordinaire puisqu'il ne reviendra jamais, que les plats ne repassent pas et qu'il faut densifier chaque instant, le vivre comme si c'était le dernier instant et en faire une belle chose ! Alors, à ce moment là, on a réussi à résoudre le problème de la mort.

    Le surhomme est une proposition de sagesse contemporaine. Ce que Nietzsche nous propose dans le surhomme... c'est une invitation à vivre ! On devrait dire, le surhumain parce que ça marche pour les femmes aussi, c'est une invitation à savoir que nous sommes des fragments du cosmos, que nous ne sommes pas libres, comme cette connaissance-là donne une sorte de béatitude, grande leçon de Spinoza et qu'en aimant ça, « amor fati » (Nietzsche) on découvre une espère de joie, de pur plaisir d'exister.

     "Pourquoi faudrait-il aimer rarement pour aimer beaucoup."  Albert Camus

    Je pense qu’on fait avec le corps que l’on a, et que l’on a des énergies plus ou moins importantes, des configurations différentes. Il n’y a pas un modèle d’être libidinal qui vaudrait pour tout le monde et donc une configuration physiologique, puis après, une configuration psychologique, personnelle, subjective avec des gens qui ont des complexions (exhibitionniste, maso, voyeuriste…) toutes ces pulsions sont normales, et qu’après on en fasse quelque chose… un jour on rencontre la société, qui dit oui d’accord ça, ça pas d’accord. Cette configuration fait que l’on entre depuis Saint Paul, depuis le christianisme dans une formule qu’est celle de la monogamie, de la fidélité, de la cohabitation et des enfants : il faut quand on aime, n’aimer qu’une personne, vivre avec cette personne lui faire des enfants et éventuellement on peut divorcer et puis on recommence… le reste c’est dans l’hypocrisie, c’est la tromperie, c’est ce genre de chose. Moi, je ne suis pas dans cette logique là, je ne pense pas que ce soit « le » modèle, c’est « un » modèle. Le modèle cela peut convenir à des gens, d’autres modèles peuvent convenir à d’autres personnes aussi et je pense qu’il nous faut définir l’amour très subjectivement. Je pense que l’on aime quand on a envie de vieillir et de mourir avec quelqu’un. Alors on peut dire non, aimer c’est réservé son corps à quelqu’un, c’est la fidélité sexuelle par exemple et si on n’est pas fidèle sexuellement c’est qu’on n’aime pas. C’est tout l’enjeu de la vie d’Albert Camus, on dira ; il a eu beaucoup de femmes dans sa vie, oui d’accord mais il en a eu une qu’il n’a pas quittée, non plus. Et quand elle a eu de vrais problèmes de santé, qu’elle a été hospitalisée, il était là, il a annulé des voyages, des déplacements. Bien sûr qu’il y avait des occasions de folâtreries ici et là, ailleurs avec d’autres femmes, mais il y avait sa femme, son épouse, la mère de ses enfants…

    Il faut tout dissocier, l’amour, la sexualité, la procréation, la cohabitation, les enfants. On sait aujourd’hui qu’on peut différencier les enfants de la sexualité de la procréation, on peut avoir une sexualité sans enfant, il suffit d’utiliser des moyens contraceptifs, on peut même avoir des enfants sans sexualité, il suffit d’utiliser des procréations médicalement assistées, on peut avoir des relations sexuelles avec des gens que l’on n’aime pas, on peut avoir des relations sexuelles avec des gens que l’on aime, on peut aimer des gens avec lesquels on n’a pas de relation sexuelle, toutes les configurations sont possibles. Il y a juste des choses que l’on ne dit jamais, les gens ne disent pas quel effet le temps a eu sur la libido de leur couple, tout le monde fait semblant de dire c’est parfait, extraordinaire, fantastique.

    Il faut imaginer qu’il y a de l’amour quand il y a de l’impossibilité à vivre sans l’autre. Quand on a défini ça, alors on rendait possible quelque chose qui a été essayé mais raté par Sartre et Beauvoir qui était cet espace de couple dans lequel la liberté fait la loi, pas la contrainte. Après je pense que les erreurs de Sartre et de Beauvoir ont été de jouer la carte de la transparence dans des logiques un peu pervers, c’est de prendre à témoin…

    On peut imaginer qu’à 20 ans on n’est fait pour être épicurien et qu’à 50 on est fait pour être stoïcien, parce que la vie nous a appris un certain nombre de choses.

    Donc, le bonheur je le crois toujours possible,

    Je persiste à croire que le bonheur tout seul, ce n’est pas pensable mais qu’au fur et à mesure on s’aperçoit qu’il est de moins en moins présent et qu’on considère qu’il y a du bonheur quand il n’y a pas de malheur.

  • “Passé les bornes, y'a plus de limites"

    onfray.jpg

     

    "Pourquoi acheter un journal

    quand on peut acheter un journaliste ?"'

     

    Bernard Tapie

     

     

     

     

     

     

    Michel Onfray

     


    Petit coup de gueule….

    Parce que quand les journalistes font mal leur boulot,
    ça énerve !!!!

     Dommage que Jacqueline de Linares ne se documente pas avant d'écrire ses articles....

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    Nº2338 - SEMAINE DU JEUDI 27 Août 2009

     
    Du collège de France à l'Université populaire du Quai-Branly...

    Cette année , je me cultive


    Dans de prestigieuses institutions, grands savants et spécialistes de haute volée donnent des cours en libre accès trop souvent méconnus. Avis aux amateurs.

     
    Ecouter les grands noms de la science, Ede l'histoire, de la littérature et de la sociologie. Eventuellement dialoguer avec eux. Gratuitement. Sans réservation ni inscription. Ni diplômes. Des trésors de matière grise sont à notre disposition et pourtant beaucoup d'entre nous l'ignorent. Des conférences, des rencontres, des cours passionnants sont proposés régulièrement par de prestigieuses institutions. Qui sait qu'au Collège de France, à Paris, il suffit de se présenter vingt minutes avant le cours ? La légende dit même que certains SDF du Quartier latin connaissent, eux, le tuyau. Même si, comme on le précise dans l'établissement créé par François Ier,«ce n'est pas de la vulgarisation», les 56 professeurs étant invités à enseigner sur leurs recherches.

    Pour tous les goûts.

    A l'inverse, la crème des spécialistes est tenue de mettre le savoir à portée de tous au Collège de la Cité des Sciences et de l'Industrie, à Paris. «Je n'oublierai jamais le jour où le physicien Carlo Rovelli est parvenu à fasciner son auditoire en parlant de la «gravité quantique»», raconte Roland Schaer, directeur du domaine Sciences et Société de cet établissement. Ici, les conférences ont lieu en fin d'après-midi ou le samedi pour attirer les travailleurs. Tout comme à l'Université populaire du Musée du Quai-Branly ou à l'Université de Tous les Savoirs, rue des Saints-Pères, à Paris : on y partage ce souci de pédagogie vers le plus grand nombre.
    Quant aux programmes, il y en a pour tous les goûts. Au Collège de France, le grand public trouvera son bonheur plutôt en sciences humaines, en allant par exemple écouter l'historien Pierre Rosanvallon s'interroger sur «Qu'est-ce qu'une société démocratique ?», ou en suivant le cours ?- très couru - du titulaire de la chaire Milieux bibliques Thomas Römer sur «Le cycle d'Abraham». Très cotées également, les prestations d'Antoine Compagnon qui traitera cette année de «L'écriture et la vie» autour de Montaigne, Stendhal et Proust.
    Bon à savoir : au Collège de la Cité
    des Sciences, on ne parle pas que de sciences exactes. Certes, on pourra y approfondir ses connaissances sur le Neandertal, les télescopes géants, le réchauffement de la planète, ou le cerveau. Mais la crise financière sera décortiquée par des économistes de qualité et plusieurs spécialistes, dont le psychiatre aux multiples best-sellers, Christophe André, évoqueront le fonctionnement des émotions.
    L'Université populaire du Musée du Quai-Branly a eu la bonne idée, sous la houlette de la philosophe Catherine Clément, d'appréhender l'histoire de la colonisation à travers les stéréotypes (l'historien Pap N'Diaye reviendra sur «Y'a bon Banania») et les matières premières avec l'écrivain Erik Orsenna, devenu spécialiste de l'eau et du coton. Quant à l'Université de Tous les
    Savoirs, elle profite de l'année de la Turquie pour entamer la saison avec dix conférences sur l'histoire, l'économie, la politique et les moeurs de ce pays.

     

     

    «Et nous ?», hurleront nos lecteurs «en région» ! Qu'ils se rassurent. Les Lyonnais se verront proposer les rencontres (hélas ! payantes) de la très active Villa Gillet avec des dizaines d'écrivains et de philosophes, dont le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk. Quant aux Marseillais, ils pourront assister aux conférences gratuites de l'association Echange et Diffusion des Savoirs à l'Hôtel du Département. «Nous avons des habitués, dit son animateur Spyros Theodorou. Je pense à un patron de bistrot du 12e arrondissement qui ferme son établissement pour être des nôtres, et aussi une grande bourgeoise, deux chômeurs, des élèves de prépas...» Cette année, autour du concept de crise, on entendra le philosophe Bruno Latour, le sociologue Robert Castel, le physicien Jean-Marc Lévy-Leblond...
    Et, miracle d'internet, pour les provinciaux, les au
    dite
    urs de pays lointains, les malades ou simplement les casaniers : plusieurs de ces institutions proposent le téléchargement des cours - y compris des années précédentes.

    Paris - Lyon - Marseille

    Paris
    - Collège de France :www.college-de-france.fr
    - Cité des Sciences et de l'Industrie :www.cite-sciences.fr
    - Université populaire du Quai-Branly :www.quaibranly.fr
    - Université de Tous les Savoirs :www.utls.fr

    Lyon
    - Villa Gillet :
    www.villagillet.net

    Marseille
    - Echange et Diffusion des Savoirs :04-96-11-24-50.

     

    Jacqueline de Linares
    Le Nouvel Observateur
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    Non, vous n’êtes pas en train d’inventer le concept de l’Université Populaire à Paris !!

    Cela fait un peu querelle de clocher, mais tout de même ! On ne peut pas ignorer et dénigrer ce qui se fait ailleurs, même si c’est en province !

     

    Michel Onfray a créé l'université populaire de Caen en octobre 2002 –
    Vous en conviendrez, cela fait tout de même quelques années !

     

    En octobre et à l’UPL - ce qui signifie « Université Populaire de Lyon » - 

    débutera la 6ème année de cours (accès libre et gratuit).

    Mme Françoise Bressat fait un bon boulot et nous avons des profs remarquables, (j’ai déjà parlé de Philippe Corcuff en ces lieux)  les conférences sont toujours particulièrement enrichissantes.
    Sur le site, possibilité de les écouter.

     

    D’autres villes ont leur université populaire... cf ici

    Pour n’en citer que quelques-unes : Nimes, Arras, Avignon, L’Ile Maurice…

     

    Non, Paris, n’est pas le centre de la France, ni du monde du reste !

     
    Vous trouverez ci-dessous la réponse pertinente de Danièle Lavenir
    qui vient de monter une UP à l’Isle d’Abeau…

    _______________________________________________________________________

     

    A Jacqueline de Linares

     

    Hors de Paris, depuis longtemps  on ne se cultive pas, on pense !

     

    « La première version de l'Université populaire date de la fin du XIXe siècle, à l'époque de l'Affaire Dreyfus. Des professeurs, des intellectuels, des historiens, des écrivains, des philosophes y proposaient des cours gratuits à destination de ce qu'il était convenu alors d'appeler la classe ouvrière. La seconde version  vise des objectifs semblables bien qu'actualisés  : démocratiser la culture et dispenser  gratuitement un savoir au plus grand nombre. La culture y est vécue comme un auxiliaire de la construction de soi, non comme une occasion de signature sociale. »

    Michel Onfray

    Il crée sur ce principe l’Université Populaire de Caen en 2002 et donne sa Contre-Histoire de la philosophie.

     

    Suivront  entre autres, les Universités Populaires de Lyon, d’Arras, de Narbonne, Avignon, Tence (HAUTE LOIRE….) Boston (USA….), Grenoble, et l’Isle d’Abeau (ISERE). Les cours sont gratuits et libres, souvent en ligne ou téléchargeables !

    Les enseignants sont bénévoles même si ils sont très cotés - histoire de se moquer des valeurs boursières et intellectuelles !

     

     A Lyon par exemple, l’excellente Université Populaire propose sa 6ème rentrée le jeudi 1er octobre. Le thème de l’année 2009/2010, bien loin des préoccupations BoBolandaises de nos parisiens est “PASSÉ LES BORNES, Y A PLUS DE LIMITES” (Ça tombe bien).  Le programme contient 80 conférences données par d’éminents professeurs d’université aussi  brillants que sympathiques et surtout engagés dans  leur mission d’éducation populaire.

     

     Dans nos cours, en province,  il n’y a que des hommes et des femmes. On ne sait pas trop s’ils sont chômeurs, cadres, employés ou SDF parce que ça ne sert pas nos apprentissages des savoirs et ça ne conforte pas la légitimité d’éducation populaire des cours. On s’en fiche, On se tient chaud ensemble et on échange nos stylos.

     

    A Paris, apparemment puisqu’il y est souvent question d’apparence, je vous cite   La légende dit même que certains SDF du Quartier latin connaissent, eux, le tuyau. Même si, comme on le précise dans l'établissement créé par François Ier, «ce n'est pas de la vulgarisation ».

    Vous parlez de légende pour à la fois insérer le doute et certifier d’une possible démocratisation des savoirs sans vulgarisation surtout. BoBoland se dévergonde avec des pauvres à la fac populo ! Mais c’est tellement branché par ces temps de crise !

    Et puis ce sont des SDF du quartier latin le haut du panier de la misère parisienne.

     

    A  l’Isle d’Abeau, notre  rentrée sera consacrée aux médias.

    Le premier cycle de cours s’intitulera De l’information à l’opinion.

    Les médias dans la guerre des classes ou les silences de l’info par François Ruffin

    Tous les médias sont-ils de droite ? par Mathias Reymond

    Médias et mobilisations sociales par Olivier Champod

    Les enjeux de la critique des médias par Henri Maler

    Autant dire que nous prendrons la peine de commencer ce cours par la lecture de cet article devant 300 auditeurs afin de démarrer l’année universitaire joyeusement, parce qu’en province au lieu de se cultiver non seulement on pense mais en plus on rit beaucoup !

     

    Je cite notre amie F.Bressat de l’Université Populaire de Lyon pour vous rassurer sur notre désespérance  culturelle provinciale  « Nous espérons que chacun et chacune, trouverez bonheurs et trésors dans l’abondante mine de connaissances offertes, une fois encore, par des enseignants généreux et disponibles qui nous prouvent, chaque année et en nombre croissant, que le partage des savoirs n’est pas une Utopie. »

    J’ajouterai que le partage sincère des savoirs reste visiblement  un combat.

     

    A quand le prochain article sur l’excellence de la saucisse de Morteau où vous pourrez  informer les Francs-Comtois que s’ils n’ont pas le privilège de connaître cette subtile nouveauté culinaire, ils peuvent l’acheter en ligne chez Fauchon ?

     

    Danièle Lavenir

    UP de l’Isle d’Abeau

    Septembre 2009

  • Re-Re-Michel Onfray

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    « La philosophie est une invitation à mettre en perspective sa vie et sa pensée,
    son existence et sa vision du monde, l’un éclairant sans cesse l’autre »

    Michel Onfray

     

     

     

    Si vous aussi, vous aimez Michel Onfray, vous écoutez ses conférence et vous allez souvent sur son site pour suivre son actualité, lire sa chronique mensuelle et voir son agenda....Ce dernier permet de trouver des liens vers les émissions auxquelles il a participé. Le problème est qu’elles ne sont souvent en ligne qu’une semaine !

     

    Et bien nous avons droit à une séance de rattrapage, sur le blog d'Eduard, vous trouverez des inédits, des vidéos et des audios du philosophe hédoniste....
    .
    http://michel-onfray.over-blog.com

     

    Un blog très intéressant, indispensable ! (Merci Fred pour cette trouvaille)

     

    Merci Eduard pour ce boulot d’archivage…;-)

  • Re-Onfray

    637906279.jpgLa philosophie, l'art et la religion existent parce que la mort oblige les hommes à inventer des parades pour ne pas avoir à succomber et à trembler d'effroi devant elle.
    Michel Onfray      

     

     

    Je pensais ne pas faire, dans mon blog, deux articles sur la même
    personne,
     sur le même sujet…Et puis voilà, ce sera, le deuxième sur
    Michel Onfray qui a une actualité chargée...
    (et puis qui le vaut bien aussi ! ;-)

    Il sort en même temps deux bouquins :

    • La lueur des orages désirés - Octobre 2007 - Ed Grasset
    • La pensée de midi - Octobre 2007 - Ed Galilée

    En parallèle, il a repris ses :

    • cours de Philosophie à l’Université Populaire à Caen.
      800 personnes se sont pressées pour l’écouter, il a fallu refuser du monde pour ce premier cours de philo, cette « Contre-histoire de la philosophie » qu’il donne à un public de plus en plus nombreux depuis maintenant 6 ans.

     et fait la couverture de :

    • Lire de Novembre -  La philosophie de Michel Onfray avec un abécédaire.

    Ce charismatique hédoniste, toujours dans le don, le partage, a inauguré à Argentan dans l’Orne, le mois dernier, 

    • l’Université du Goût, selon les mêmes principes, c’est gratuit, et ouvert à tous.
      1 000 personnes étaient présentes.

     "La fracture sociale est aussi gastronomique",
    souligne Michel Onfray. Avec cette Université,
    "nous voulons proposer aux gens de toutes conditions d'apprendre à retrouver
     le goût des choses".   

    http://www.20minutes.fr/article/112885/Culture-Une-Universite-populaire-du-gout-pour-reduire-la-fracture-gastronomique.php


    http://pagesperso-orange.fr/michel.onfray/

  • Michel Onfray

    9d17505a12c75214ffda6cd7573b2369.jpgVoilà c'est les ouakances…

    Ici c'est le soleil, la plage (enfin normalement, parce qu'aujourd'hui, "en vrai" ce n'est pas le cas, pas de soleil et fait pas chaud, mais ça ira mieux demain…) et puis ce sont aussi les apéros, les vide-greniers, le farniente, lecture…

    Nouveauté, cet été le bouquin a même été détrôné sur la plage, par la philo… Car après s'être "infiltré" dans mon auto radio, Michel Onfray, est maintenant dans mon MP3 et m'accompagne sur le sable chaud… Vous imaginez mon addiction ? Mais non, ne prenez pas peur,  c'est juste que ce charmant bonhomme va bientôt sortir un cd des cours de l'année (ceux qui sont diffusés actuellement sur France culture (ouhalala, ça fait chouette, ça non… ben moi j'écoute France Culture en vacances, ma chère… !) Bref, revenons à notre Philosophe… donc c'est surtout parce que je voulais être à jour, et comme j'avais quelques années à rattraper…et qu'une année c'est plus de 20 conf d'une heure chacune… ! Beaucoup d'écoute en perspective, que du bonheur !

    Donc Mister Onfray, si vous passez par là, sachez que j'aime beaucoup ce que vous faites, votre mise à la portée, votre humour…  quel plaisir, quelle joie (tout un programme !) de vous écouter, encore et encore… ;-)

    Je ne m'en lasse pas ! ;-)

    Voilà pour la séquence groupie ! Mais franchement si j'avais eu un prof comme celui-ci...

    Quant à vous tous, j'espère que vous allez bien et que vous passez un agréable été.

    Merci de vos visites ici, dans mon petit chez moi...

    Et à très bientôt. ;-)

    Et pour le plaisir, une grande citation :

    Dans les pratiques qui visent le plaisir, la culture est ce qui distingue l’hédonisme vulgaire de l’hédonisme philosophique. Toute jubilation n’est pas bonne parce qu ‘elle est jubilation. A ce titre, les animaux connaîtraient la sagesse la plus accomplie ; ils illustreraient la sapience la plus achevée alors qu’ils illustrent l’hédonisme vulgaire, celui dans lequel se trouvent ceux qui jouissent brutalement, sans soucis ni éthiques ni esthétiques. Je crois vraiment que, disons le ainsi, jouissance sans conscience n’est que ruine de l’âme. Le rut et l’herbe broutée, la copulation sauvage et la proie déchiquetée par l’animal ne sont certainement pas exempts d’une satisfaction pour lui, mais qui en aucun cas ne relève d’une situation éthique, esthétique et hédoniste. Sur ce sujet, on pourrait avancer que l’érotisme est à la sexualité ce que la gastronomie est à la nourriture : un supplément d’âme. Et qu’il n’est de dimension hédoniste dans un plaisir que lorsque entrent en jeu ce supplément d’âme, cet ajout à la jubilation d’un sentiment qui n’ignore pas le monde, les autres, le réel, la situation dans laquelle on se trouve, l’intersubjectivité dans laquelle tout ce qui advient se déploie. L’hédonisme vulgaire est solipsiste, pratiqué et revendiqué comme tel. Il d’autant vulgaire qu’il oublie et néglige autrui, voire le sacrifie, l’utilise et l’exploite. Philosophique, il est soucieux d’autrui et vise moins à être en tant que tel que de permettre une relation harmonieuse et réussie. Le premier vise sa propre fin, le second est à inscrire dans l’économie d’une éthique dont j’ai formulé ailleurs la nature.

    Et l’ange hédoniste, dans tout cela ? J’espère qu’on voit mieux à quoi il ressemble, mélange de kunique et de condottiere qui nécessite qu’on modifie le discours de l’angélologie classique, car il est mixte de poète et de messager, de philosophe et d’artiste. Charnel, sensuel, raffiné, élégant et délicat, il pratique la prévenance et le souci d’autrui. Modèle hyperesthésique, il veut exacerber ce que peuvent les sens, ce que fournissent les perceptions, ce qui structure les émotions. Puissant, il goûte la force autant qu’il déteste la violence, car il sait qu ‘elle est le seul instrument qui permette de sculpter son existence, son destin et son corps, comme on le fait pour une œuvre d’art. Omniscient, il sait autant ce que peuvent les fraises dans le jardin d’un père et le flacon d’un premier Yquem. Partout où une mère cuisine, chante et berce, là où un père touche la peau de son enfant, lui caresse le corps, il est présent. Là où des mains se joignent, des bouches aussi, là où s’échangent et où se voient des signes, des gestes d’affection, de prévenance, de tendresse et de douceur, il est . A la table, aux fourneaux, dans les cuisines, au cellier, il veille.

    Il ignore l’eau bénite, et préfère le vin ; redoute l’encens et goûte particulièrement les parfums d’un corps aimé ; le ciel ne lui plait que parce qu’il permet de se déplacer vite entre deux points sur terre, là où la vis se déplie, donc là où est l’essentiel.

    On lui doit le clin d’œil des émotions superlatives, les ivretés voluptueuses, les somptueuses nourritures éphémères, les énergies sculptées, les politesses célébrées, les vitalités exacerbées, les jubilations souhaitées . Goûteur de pommes aux paradis qui n’en ont plus pour longtemps, sa devise est Carpe Diem. Je crois qu’il faut lui abandonner nos vies de sorte que Thanatos, quand il triomphera, n’ait à ranger dans sa besace qu’un corps qui aura brûlé jusqu’aux derniers feux.


    Michel ONFRAY - La raison gourmande.