UA-72474343-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

upl

  • “Passé les bornes, y'a plus de limites"

    onfray.jpg

     

    "Pourquoi acheter un journal

    quand on peut acheter un journaliste ?"'

     

    Bernard Tapie

     

     

     

     

     

     

    Michel Onfray

     


    Petit coup de gueule….

    Parce que quand les journalistes font mal leur boulot,
    ça énerve !!!!

     Dommage que Jacqueline de Linares ne se documente pas avant d'écrire ses articles....

    ___________________________________________________________________________

     

    Nº2338 - SEMAINE DU JEUDI 27 Août 2009

     
    Du collège de France à l'Université populaire du Quai-Branly...

    Cette année , je me cultive


    Dans de prestigieuses institutions, grands savants et spécialistes de haute volée donnent des cours en libre accès trop souvent méconnus. Avis aux amateurs.

     
    Ecouter les grands noms de la science, Ede l'histoire, de la littérature et de la sociologie. Eventuellement dialoguer avec eux. Gratuitement. Sans réservation ni inscription. Ni diplômes. Des trésors de matière grise sont à notre disposition et pourtant beaucoup d'entre nous l'ignorent. Des conférences, des rencontres, des cours passionnants sont proposés régulièrement par de prestigieuses institutions. Qui sait qu'au Collège de France, à Paris, il suffit de se présenter vingt minutes avant le cours ? La légende dit même que certains SDF du Quartier latin connaissent, eux, le tuyau. Même si, comme on le précise dans l'établissement créé par François Ier,«ce n'est pas de la vulgarisation», les 56 professeurs étant invités à enseigner sur leurs recherches.

    Pour tous les goûts.

    A l'inverse, la crème des spécialistes est tenue de mettre le savoir à portée de tous au Collège de la Cité des Sciences et de l'Industrie, à Paris. «Je n'oublierai jamais le jour où le physicien Carlo Rovelli est parvenu à fasciner son auditoire en parlant de la «gravité quantique»», raconte Roland Schaer, directeur du domaine Sciences et Société de cet établissement. Ici, les conférences ont lieu en fin d'après-midi ou le samedi pour attirer les travailleurs. Tout comme à l'Université populaire du Musée du Quai-Branly ou à l'Université de Tous les Savoirs, rue des Saints-Pères, à Paris : on y partage ce souci de pédagogie vers le plus grand nombre.
    Quant aux programmes, il y en a pour tous les goûts. Au Collège de France, le grand public trouvera son bonheur plutôt en sciences humaines, en allant par exemple écouter l'historien Pierre Rosanvallon s'interroger sur «Qu'est-ce qu'une société démocratique ?», ou en suivant le cours ?- très couru - du titulaire de la chaire Milieux bibliques Thomas Römer sur «Le cycle d'Abraham». Très cotées également, les prestations d'Antoine Compagnon qui traitera cette année de «L'écriture et la vie» autour de Montaigne, Stendhal et Proust.
    Bon à savoir : au Collège de la Cité
    des Sciences, on ne parle pas que de sciences exactes. Certes, on pourra y approfondir ses connaissances sur le Neandertal, les télescopes géants, le réchauffement de la planète, ou le cerveau. Mais la crise financière sera décortiquée par des économistes de qualité et plusieurs spécialistes, dont le psychiatre aux multiples best-sellers, Christophe André, évoqueront le fonctionnement des émotions.
    L'Université populaire du Musée du Quai-Branly a eu la bonne idée, sous la houlette de la philosophe Catherine Clément, d'appréhender l'histoire de la colonisation à travers les stéréotypes (l'historien Pap N'Diaye reviendra sur «Y'a bon Banania») et les matières premières avec l'écrivain Erik Orsenna, devenu spécialiste de l'eau et du coton. Quant à l'Université de Tous les
    Savoirs, elle profite de l'année de la Turquie pour entamer la saison avec dix conférences sur l'histoire, l'économie, la politique et les moeurs de ce pays.

     

     

    «Et nous ?», hurleront nos lecteurs «en région» ! Qu'ils se rassurent. Les Lyonnais se verront proposer les rencontres (hélas ! payantes) de la très active Villa Gillet avec des dizaines d'écrivains et de philosophes, dont le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk. Quant aux Marseillais, ils pourront assister aux conférences gratuites de l'association Echange et Diffusion des Savoirs à l'Hôtel du Département. «Nous avons des habitués, dit son animateur Spyros Theodorou. Je pense à un patron de bistrot du 12e arrondissement qui ferme son établissement pour être des nôtres, et aussi une grande bourgeoise, deux chômeurs, des élèves de prépas...» Cette année, autour du concept de crise, on entendra le philosophe Bruno Latour, le sociologue Robert Castel, le physicien Jean-Marc Lévy-Leblond...
    Et, miracle d'internet, pour les provinciaux, les au
    dite
    urs de pays lointains, les malades ou simplement les casaniers : plusieurs de ces institutions proposent le téléchargement des cours - y compris des années précédentes.

    Paris - Lyon - Marseille

    Paris
    - Collège de France :www.college-de-france.fr
    - Cité des Sciences et de l'Industrie :www.cite-sciences.fr
    - Université populaire du Quai-Branly :www.quaibranly.fr
    - Université de Tous les Savoirs :www.utls.fr

    Lyon
    - Villa Gillet :
    www.villagillet.net

    Marseille
    - Echange et Diffusion des Savoirs :04-96-11-24-50.

     

    Jacqueline de Linares
    Le Nouvel Observateur
    ___________________________________________________________________________

    Non, vous n’êtes pas en train d’inventer le concept de l’Université Populaire à Paris !!

    Cela fait un peu querelle de clocher, mais tout de même ! On ne peut pas ignorer et dénigrer ce qui se fait ailleurs, même si c’est en province !

     

    Michel Onfray a créé l'université populaire de Caen en octobre 2002 –
    Vous en conviendrez, cela fait tout de même quelques années !

     

    En octobre et à l’UPL - ce qui signifie « Université Populaire de Lyon » - 

    débutera la 6ème année de cours (accès libre et gratuit).

    Mme Françoise Bressat fait un bon boulot et nous avons des profs remarquables, (j’ai déjà parlé de Philippe Corcuff en ces lieux)  les conférences sont toujours particulièrement enrichissantes.
    Sur le site, possibilité de les écouter.

     

    D’autres villes ont leur université populaire... cf ici

    Pour n’en citer que quelques-unes : Nimes, Arras, Avignon, L’Ile Maurice…

     

    Non, Paris, n’est pas le centre de la France, ni du monde du reste !

     
    Vous trouverez ci-dessous la réponse pertinente de Danièle Lavenir
    qui vient de monter une UP à l’Isle d’Abeau…

    _______________________________________________________________________

     

    A Jacqueline de Linares

     

    Hors de Paris, depuis longtemps  on ne se cultive pas, on pense !

     

    « La première version de l'Université populaire date de la fin du XIXe siècle, à l'époque de l'Affaire Dreyfus. Des professeurs, des intellectuels, des historiens, des écrivains, des philosophes y proposaient des cours gratuits à destination de ce qu'il était convenu alors d'appeler la classe ouvrière. La seconde version  vise des objectifs semblables bien qu'actualisés  : démocratiser la culture et dispenser  gratuitement un savoir au plus grand nombre. La culture y est vécue comme un auxiliaire de la construction de soi, non comme une occasion de signature sociale. »

    Michel Onfray

    Il crée sur ce principe l’Université Populaire de Caen en 2002 et donne sa Contre-Histoire de la philosophie.

     

    Suivront  entre autres, les Universités Populaires de Lyon, d’Arras, de Narbonne, Avignon, Tence (HAUTE LOIRE….) Boston (USA….), Grenoble, et l’Isle d’Abeau (ISERE). Les cours sont gratuits et libres, souvent en ligne ou téléchargeables !

    Les enseignants sont bénévoles même si ils sont très cotés - histoire de se moquer des valeurs boursières et intellectuelles !

     

     A Lyon par exemple, l’excellente Université Populaire propose sa 6ème rentrée le jeudi 1er octobre. Le thème de l’année 2009/2010, bien loin des préoccupations BoBolandaises de nos parisiens est “PASSÉ LES BORNES, Y A PLUS DE LIMITES” (Ça tombe bien).  Le programme contient 80 conférences données par d’éminents professeurs d’université aussi  brillants que sympathiques et surtout engagés dans  leur mission d’éducation populaire.

     

     Dans nos cours, en province,  il n’y a que des hommes et des femmes. On ne sait pas trop s’ils sont chômeurs, cadres, employés ou SDF parce que ça ne sert pas nos apprentissages des savoirs et ça ne conforte pas la légitimité d’éducation populaire des cours. On s’en fiche, On se tient chaud ensemble et on échange nos stylos.

     

    A Paris, apparemment puisqu’il y est souvent question d’apparence, je vous cite   La légende dit même que certains SDF du Quartier latin connaissent, eux, le tuyau. Même si, comme on le précise dans l'établissement créé par François Ier, «ce n'est pas de la vulgarisation ».

    Vous parlez de légende pour à la fois insérer le doute et certifier d’une possible démocratisation des savoirs sans vulgarisation surtout. BoBoland se dévergonde avec des pauvres à la fac populo ! Mais c’est tellement branché par ces temps de crise !

    Et puis ce sont des SDF du quartier latin le haut du panier de la misère parisienne.

     

    A  l’Isle d’Abeau, notre  rentrée sera consacrée aux médias.

    Le premier cycle de cours s’intitulera De l’information à l’opinion.

    Les médias dans la guerre des classes ou les silences de l’info par François Ruffin

    Tous les médias sont-ils de droite ? par Mathias Reymond

    Médias et mobilisations sociales par Olivier Champod

    Les enjeux de la critique des médias par Henri Maler

    Autant dire que nous prendrons la peine de commencer ce cours par la lecture de cet article devant 300 auditeurs afin de démarrer l’année universitaire joyeusement, parce qu’en province au lieu de se cultiver non seulement on pense mais en plus on rit beaucoup !

     

    Je cite notre amie F.Bressat de l’Université Populaire de Lyon pour vous rassurer sur notre désespérance  culturelle provinciale  « Nous espérons que chacun et chacune, trouverez bonheurs et trésors dans l’abondante mine de connaissances offertes, une fois encore, par des enseignants généreux et disponibles qui nous prouvent, chaque année et en nombre croissant, que le partage des savoirs n’est pas une Utopie. »

    J’ajouterai que le partage sincère des savoirs reste visiblement  un combat.

     

    A quand le prochain article sur l’excellence de la saucisse de Morteau où vous pourrez  informer les Francs-Comtois que s’ils n’ont pas le privilège de connaître cette subtile nouveauté culinaire, ils peuvent l’acheter en ligne chez Fauchon ?

     

    Danièle Lavenir

    UP de l’Isle d’Abeau

    Septembre 2009