Passer la porte sans oublier les chiens...
"Le téléphone sonnait toujours. Elle finit par entrer dans la chambre
et s'approcha de l'appareil avec la faiblesse de ceux
qui savent que le malheur est sur eux"
Laurent Gaudé
Voilà Noël est passé, il faut préparer le jour de l’An…
J’ai tout de même pris le temps de lire un peu.
Après L’échelle de Glasgow, il m’a fallu replonger dans l’écriture de Marcus Malte sans passer par le plus primé de ses bouquins Eden Of Love (je le réserve pour plus tard).
J’ai donc aimé :
La part des chiens : dans lequel l’onirique côtoie le scabreux. La vie, l’amour, la mort… tout est si intimement lié…
Carnage, constellation : Cesaria est un personnage très touchant, on l’imaginerait facilement sorti d’un film d’Almodovar… C’est encore à l’amour, à la vie à la mort !
Deux romans noirs mais non dénués de poésie.
Puis il était en souffrance depuis trop longtemps (au moins 15 jours !) sur ma table de nuit… Impossible de résister plus longtemps au dernier Laurent Gaudé, La porte des enfers.
Je viens de tourner la dernière page. J’avoue qu’il m’est difficile d’en parler là, à chaud… Ce livre m’a parlé de ma Maman, de mes grands-parents italiens morts dans le tremblement de terre du Frioul, de moi en tant que mère, de moi en tant que non-croyante, de la perte et de la douleur…
La construction est assez étonnante, plusieurs voix se mêlent, se répondent. On se demande comment l’auteur va recoller les morceaux tout en étant crédible. Et comme d’hab il y réussit sans mal ! Il est vraiment extra cet homme-là ! Le fantastique ne lui va pas mal dans le fond, même si ce roman, pour moi, ne détrône pas La mort du roi Tsongor…
Voilà donc deux plumes masculines bien différentes, mais particulièrement plaisantes.
Bonnes lectures… ;-)