Vider le sac !
Les petits pots de sables colorés de D.
"C’est décourageant le sable.
Rien n’y pousse. Tout s’y efface."
James Joyce
Voilà j’ai vidé le sac….
Ben oui, il m’a fallu tout ce temps…
Il trônait en bas de l’escalier. C’était comme si l’aventure n’était pas terminée, comme s’il suffisait de l’ouvrir...
Puisqu’il était interdit de ramener du sable, j’avais tout saupoudré….
J’ai tout sorti… ce que je ne risque pas d’utiliser de nouveau, ces objets qui symbolisent pour moi cette aventure :
La lampe frontale, je l’ai rarement allumée. En fait, manger sans voir ce qu’il y avait dans mon bol ne m’a pas trop posé de pb,. Jusqu’à ce que I ou B découvre un asticot dans les dattes, j’ai moins mangé de dattes…. Et puis il y avait la lampe de poche traditionnelle de D qui permettait d’avoir une lueur moins ciblée…
Pour les soirées « discobar » la lumière du feu de bois suffisait largement, c’était magique, pas besoin de plus de lumière pour apprécier le chocolat suisse de D. et chanter tous ensemble.
La boussole : mon homme avait peur que je me perde… Je ne l’ai pas utilisé, je ne me suis jamais éloigné du groupe
Ma poche d’eau et mes comprimés de Micropur. Indispensable, pas de pb particulier à ce niveau, pourtant à midi nous mangions de belles salades de crudités.
Les lingettes qui permettaient une toilette rudimentaire mais bien agréable tout de même.
Le rouleau de PQ, et le briquet. Le premier était appelé « oreiller » nous allions faire un « somme » ou une « sieste », les autres attendaient ou prenaient une autre direction….
Le briquet permettait de brûler le papier, certains ont essayé de tout brûler parait-il…. Non je ne donnerai pas de nom…
Le deuxième est resté dans les mains de Hama, jeune touareg de 20 ans. C’était « notre » cuisinier. J’aimais son sourire, sa façon d’applaudir, sa façon de danser, le refrain qu’il reprenait systématiquement quand il me croisait, son regard tendre, j’aurai aimé qu’il rencontre mon grand fils, il se ressemblait étonnamment tous les deux. J’aurais aimé parler de sa vie, mais le barrage de la langue limitait nos échanges, nous avions alors "haka, haka..." accompagné d'un sourire....
Mon linge sale, Hélios s’est tout de suite couché dessus, marrant… Vous allez me parler de l’odeur. Je vous répondrai, même pas. On m’avait dit, tu verras tu ne transpires pas dans le désert. J’ai transpiré ! Certainement moins, et en tout cas personne ne sentait mauvais….
Voilà c’était la rubrique vidage de sac !
Aujourd’hui, il me faut affronter la "grande surface", "remplir" mon chariot, mes sacs, ma voiture, tout vider pour "remplir" le réfrigérateur et mes placards. Le week-end est chargé en retrouvailles de tout genre. Il est agréable de penser qu’il me sera facile de « décrocher » et de me retrouver, par la pensée, les pieds nus dans la dune...
Commentaires
Vous lire sous la neige, bonjour les paradoxes...
Où as-tu trouvé cette phrase de Joyce ? Où trouves-tu les phrases, mystère !?
J'ai aimé la tentative de tout cramer après être allé "dormir".
La chaleur est tellement sèche que la sueur ne reste pas. la toilette en est facilitée. Peu d'odeur en effet.
La grande photo est magique !!!! on dirait la mer avec des vagues ... une mer de sable ...
J'aime ces courbes que le vent a dessiné ...
Mon sac n'est pas encore complètement vidé , rien ne presse ... je passe plus mon temps avec Virgule ... :)
Moi aussi j'ai fait qq courses mais pas dans un grand magasin avec ces chariots débiles ... j'ai pas besoin de chariot ... :) toi si avec ta grande famille ! ... :)
j'ai quand même sorti qq fringues, et le sable est tombé sur la terrasse juste devant la fenêtre , c'est sympa comme ça ... j'ai du sable rose ...
Un bisou à Hélios, Gribouille et Atome
Un gros bisou à toi
Ici aussi, il a neigé, JEA, et j'ai beaucoup de mal avec la blancheur et le froid.... par contre le soleil est de retour, il commençait à me manquer cruellement !
Damien : pour les citations, je fais feu de tout bois.... N'importe où, dans mes lectures, dans ce que j'entends....
J'ai commencé le bouquin de Robert Antelme... Je crois que je vais le laisser de côté, pour ne pas faire une dépression post-voyage-pré-fêtes.... et détestation de l'Homme et de ce qu'il peut être capable de faire....
Soleil Bleu : bien contente de te retrouver. Ce fut une belle aventure. Grâce à toi, ce rêve est devenu réalité. Je suis fière de notre rencontre. Tu es quelqu'un de très attachant...
C'est marrant, moi en déballant mon sac, du sable est tombé sur la table du séjour. Et je n'arrive pas à secouer cette nappe !! J'en ai mis un peu sur une feuille blanche, avec un rayon de soleil, tout revient... c'est dingue à quoi on s'accroche parfois !
Hélios a grandi, Atome a grossi....
Biz à vous
je suis venue voir les photos du désert, le partager un peu puisque je l'aime tant, mais bien sûr, qui rencontre le désert un jour ne peut plus s'en défaire ... cela résonne comme une évidence sur le long moutonnement des dunes que le vent griffe ou caresse selon l'humeur.. un monde minéral..."une patrie qui touche à l'étenité"... parole de touareg..
Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d'année... à bientôt sur d'autres images.
Bonsoir Alivia....
Bonsoir et Merci pour tes visites et ce petit mot.
Tu as bien raison, on ne sort pas indemne d'une telle rencontre !
On serait presque tenter de prendre l'orientation de la minéralisation.... ;-)))
Bonnes Fêtes à toi, aussi,
Au plaisir de te retrouver, ici ou ailleurs...
des frissons.......
à la vue des photos,au fils de tes mots...
des frissons...de celle qui ne saurai être seule en plein désert!!!
bizzz