UA-72474343-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

franz kafka

  • Vous reprendrez bien quelques livres ?

    ph besson signature .jpg

     

    « Toute littérature est assaut contre la frontière »
    Franz Kafka

     

     

     

     

     

     

     

    Alors entre deux séances de jardinage, j’ai lu......

     

    Pour réfléchir un peu j’ai commencé par  La philo des paresseuses de Sophie Brusset-Gervasi , dans ma période de questionnement j’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir certaines pensées même si je n’ai pas trouvé les réponses, la route est longue, c’est peut-être mieux ainsi.

     

    Dans un moment de grand ménage, je suis tombée sur L’île des gauchers j'avais un bon souvenir de cette lecture lointaine. J’ai refait le voyage avec Alexandre Jardin, léger, marrant, cela détend bien.

     

    Puis j’ai dévoré le dernier de Philippe Besson, La trahison de Thomas Spencer Ça y est c’est fait ! Je redoutais un peu l’instant, j'avais peur d'être déçue... Et puis non, dans le fond, j’ai toujours beaucoup de plaisir à le lire. Il écrit si bien sur l’amitié, l’amour, l’admiration, les hommes, les femmes… Ce fut un moment bien agréable. Il faut dire que de l’avoir rencontré récemment m’a redonné envie d’être avec lui, encore…. (ci-contre sa photo !)

     

    Et là, je viens d’achever la lecture du sulfureux Zones humides de Charlotte Roche… Livre qui paraît-il se vend comme des petits pains, mais dont on ne parle pas. Franchement, tout ça pour ça ! Une nana qui n'est pas adepte de l’hygiène (c’est le moins que l’on puisse dire) mais  qui aime bouffer ses sécrétions (toutes et plus car affinités…). Elle adore aussi se faire sodomiser et raconte, ici, son séjour à l’hôpital pour une intervention  chirurgicale à l’anus… et en plus, elle a ses règles (ben oui, c’est plus marrant d’avoir deux bouchons pour le prix d’un !)….. Vous l’aurez compris on n’en sort pas… Il paraît que c’est tout l’attrait du bouquin. Effectivement, ce n’est pas l’écriture, ça c’est clair ! Pas déplaisant, pas choquant (Sade m’avait beaucoup plus tourmentée), étonnant, pas marquant, pas excitant (non plus), pas nécessaire, bref, bofff…J’ai bien aimé la fin peut-être pour ce possible avec Robin ! ;-) 

  • Lettres à Milena

    Frans Kafka.gif

     

    Je viens d’écouter les Lettres à Milena de Kafka
    lues par Robin Renucci
    et je suis tombée sous le charme de la dernière écrite à
    Prague, début avril 1922


    En voici donc un extrait :

     


    ... Cela fait déjà bien longtemps Madame Milena, que je ne vous ai plus écrit, et, aujourd’hui encore, je ne le fais que par suite d’un hasard. Je n’aurais pas au fond à excuser mon silence,
    vous savez comme je hais les lettres. Tout le malheur de ma vie - je ne le dis pas pour me plaindre mais pour en tirer une leçon d’intérêt général - vient, si l’on veut, des lettres ou de la possibilité d’en écrire. Je n’ai pour ainsi dire jamais été trompé par les gens, par des lettres toujours ; je veux dire, non pas par celles des autres mais par les miennes. Cela représente pour moi un malheur personnel sur lequel je ne veux pas m’étendre, mais c’est aussi un malheur général. La grande facilité d’écrire des lettres doit avoir introduit dans le monde - du point de vue purement théorique - un terrible désordre des âmes : c’est un commerce avec des fantômes, non seulement avec celui du destinataire, mais encore avec le sien propre ; le fantôme grandit sous la main qui écrit, dans la lettre qu’elle rédige, à plus forte raison dans une suite de lettres où l’une corrobore l’autre et peut l’appeler à témoin. Comment a pu naître l’idée que des lettres donneraient aux hommes le moyen de communiquer ? On peut penser à un être lointain, on peut saisir un être proche : le reste passe la force humaine. Écrire des lettres, c’est se mettre nu devant les fantômes ; ils attendent ce moment avidement. Les baisers écrits ne parviennent pas à destination, les fantômes les boivent en route. C’est grâce à cette copieuse nourriture qu’ils se multiplient si fabuleusement. L’humanité le sent et lutte contre le péril ; elle a cherché à éliminer le plus qu’elle pouvait le fantomatique entre les hommes, elle a cherché à obtenir entre eux des relations naturelles, à restaurer la paix des âmes en inventant le chemin de fer, l’auto, l’aéroplane ; mais cela ne sert plus de rien (ces inventions ont été faites une fois la chute déclenchée) ; l’adversaire est tellement plus calme, tellement plus fort ; après la poste, il a inventé le télégraphe, le téléphone, la télégraphie sans fil. Les esprits ne mourront pas de faim, mais nous, nous périrons…