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Marius à Lyon !

Marius, nuit de Fourvière....

« C’est très joli d’être innocent,

il ne faut pas en abuser. »

Marcel Pagnol

L’année dernière nous étions allés voir Figaro et là, nous ne voulions pas passer à côté de Marius (la troupe) jouant la triologie de Pagnol (Marius - 1929, Fanny - 1931 César – 1946), programmée dans le cadre des nuits de Fourvière, aux Subsistances.  

Dès notre arrivée, on nous accueille avec un gaspacho fort apprécié. Puis nous nous installons sous la verrière. Un minimun de décor : sept tables en bois, quelques chaises, tabourets, verres… les comédiens s’échauffent…

Un peu difficile au début, l'accent chantant est là plus rugueux. Peut-être trop de Pagnol, de Raimu en tête… et puis peu à peu… on oublie les cigales, la mer, la lavande… le cadre n’y est peut-être pas, mais l’esprit si ! Quelques citations nous mettent en condition  : Marius dit en parlant de je ne sais qui « il ne passait jamais au soleil parce que ça le fatiguait de tirer son ombre." Ou César à Marius, "Quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l'orchestre." Et là, magie opère….On se prend au jeu… On met même les lunettes de soleil, parce que sous la verrière il fait encore jour et qu’en principe c’est la nuit, on rit en regardant sortir le quartier de lune en carton… Tout est jeu, joie, bonheur !

La vie et le spectacle, s’emmêlent. Une drôle d’impression, celle de faire partie du spectacle et que les comédiens sont nos potes… On flotte entre deux états, et l’on ne sait lequel choisir, les garder dans la «vraie vie » ou rester avec eux dans « la comédie »… que c’est agréable ! …

Cette troupe a une capacité d’adaptation incroyable ! Tout peut arriver : le trou de mémoire, on répéte. mais il manque quelque chose, pas moyen, on ne se souvient pas ! Alors le souffleur vient avec le texte à la main, on reprend… On se demande, si c’était vraiment imprévu ou si cela fait partie du spectacle … Rire gras de l’homme qui est derrière moi, un rire ample et indéfinissable qui couvre tout. Les comédiens s'en amusent alors, apostrophant l'homme qui rira encore de plus belle. Un bon moment d’échange et de complicité avec le public joueur...

Nous partageons des moments particulièrement conviviaux : on boit un coup dans le bar de Marius avec une distribution de bières dans les tribunes, je découvre "La Chouffe"  - une belle blonde belge à 8 degrés tout de même ! (je pouvais choisir une bouteille d'eau me direz-vous !). Nous sommes conviés à manger du poisson tous ensemble, de beaux échanges avec notre grande tablée. Les comédiens sont là, accessibles, ils font le service ! Puis faire-parts et dragées circulent dans les tribunes pour le baptême de Cesario. Ensuite c’est le Petit Marseillais de juillet 36, qui tourne annonçant le décès d'Honoré Panisse ; puis enfin café et gâteau sont offerts.

Encore une bien belle soirée d’été… Waas Gramser, Kris Van Trier et toute leur troupe sont de vrais enchanteurs !

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