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je t'écris encore...

drôme, rivière

  

 

                         "Le désir s’exprime par la caresse
comme la pensée par le langage"

Jean-Paul Sartre


 

Je t'écris encore

En fait, tu sais, rien n'a changé,
Les apparence trompent souvent :
Personne ici n'a oublié,
Malgré la vie, malgré les ans.
Dans tes tiroirs tu vis caché.
Etait-ce hier ? Il y a cent ans ,
On les ouvre, tu apparais.
Tu sais, on a gardé tes vêtements.

Je tombe parfois sur une lettre
Que tu n'as jamais pu poster,
Sur un livre où tu as pu mettre
Un marque-page pour l'oublier.
Mais moi je suis toujours la même :
Celle que tu as toujours connue.
Je t'écris encore que je t'aime
Ou que nos amis sont venus.

Nos larmes coulent moins souvent
Et nos sanglots se sont tus.
Mais il reste qu'avec le temps,
On n'oublie rien, on s'habitue.
On s'habitue à ton silence
En le noyant dans d'autres rires,
On s'habitue à ton absence
En faisant semblant de partir.

Car en fait rien n'a changé,
Les apparence trompent souvent :
Aucun de nous n'a oublié.
Tu sais, on a gardé tes vêtements.

 Anita Beldiman-Moore

Commentaires

  • Cela me touche énormément de lire cette poésie sur ton blog.
    Je suis liée à elle d'une certaine manière.
    Et comme j'aimerai que cela soit tellement vrai...

  • Je te dois ce texte Silence.... ;-)))

    Il est "universel", il entre en résonance en chacun de nous, nous avons tous perdu, un ou plusieurs êtres très chers : parent, ami, amant..... il y a toujours quelque chose (un objet, un vêtement, une odeur...) qui nous rappelle un sourire, une caresse, un baiser, un regard... et du coup, la morsure de l'absence se fait ressentir...

    Je crois qu'il est terriblement juste. On n'oublie pas, on continue, on suit son chemin, on fait sans, c'est tout....

    Ce poème me fait penser à cette chanson écrite après la mort de Balavoine.... :

    "Y a comme un goût
    amer en nous
    Comme un goût de poussière dans tout
    Et la colère qui nous suit partout
    Y a des silences qui disent beaucoup
    Plus que tous les mots qu'on avoue
    Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout"

    http://www.dailymotion.com/video/xq8so_france-gall-evidemment_music

    Je t'embrasse bien fort, Silencio !!!!!!!!!!! ;-)))))

  • Je sais pas... avec le temps les gens changent. On croyait une amitié invincible puis elle vacille, parfois. Le souvenir reste c'est certain, mais les regrets s'installe après ! Et cela dans mon cas personnel.
    Cette poésie est d'une beauté extrême, cela console pour l'absence...

  • Tu as raison... les amitiés vacillent, les amours fondent comme neige au soleil...
    Nous changeons aussi...
    Je n'arrive pas à croire que des sentiments si forts puissent laisser la place au néant, au vide, au plus rien....
    Tout change, se transforme...
    En tout cas, rien n'est jamais acquis...
    Je t'embrasse bien fort mon alter ego ! ,-))))

  • magnifique et si vrai

  • vi.... le ton est si juste ! Toutes les histoires se ressemblent tellement en fait ! ;-(

    Merci pour ton passage et ton comemtaire Audrey.
    Au plaisir.

  • Ce qu'a écrit Silence sur l'amitié me rappelle cette phrase dont j'ai oublié l'auteur : "Certaines amitiés prennent fin très vite pour un rien quand depuis longtemps on était secrètement fâchés".
    Je l'ai vécu récemment et puis, grâce à une écoute et un échange honnête entre nous, la flamme est repartie de plus belle...à ma grande joie.

  • joli Lavikiva !!!!

    Je connaissais : "qui cesse d'être un ami ne l'a jamais été !!!" .... traduit d’un vers grec cité par Aristote.

    On aimerait que des sentiments nobles (amour, amitié) soient éternels... immuables.... inaltérables... à moins que ce soit l'amour ou l'amitié "véritable" qui ne soit une rareté.... On nous aurait menti ? Prenons-nous si souvent des vessies pour des lanternes ???

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