"N'oubliez pas qu'c'est par les urnes qu'est arrivé Hitler"
Les ailes brûlées clouées au sol et
La tête vers le ciel, vers la splendeur de l'éternel ailleurs
Cherchant l'étoile qui fait tourner la roue
Loin d'ces quadrillages ou même l'air ne peut être libre comme l'art
Comme la pureté d'un geste
La profondeur d'une pensée illimitée quand l'opinion est HS
Sans mâcher mes mots, voir large, est-ce si barge
Est-ce la frontière si fine entre folie et sagesse
Réflexion pesante
Cheminement infini en quête de l'archétype mais mon âme est souffrante
Mémoire passée, ils voudraient voir mon espoir cassé
Où est la berge, où est la perche, maintenant j'en ai assez
J'me noie, j'ai perdu ma barque
Quand j'ai vu que celui qui la conduisait n'était autre que mon ennemi
Mais comme quand la nuit tombe, l'océan et le ciel ne forment qu'un
Oh j'ai pu voir l'espace infini
Ô liberté ! Ma chère amie, ta présence est abstraite
Vu que c'est dans ma tête que j'ai appris à te connaître
Ô liberté ! Imbibe mon encre et ne quitte plus mes pensées
Bulle d'oxygène dans un monde limité où la vérité s'cache en nous
Clairvoyance, intuition, mais avons-nous idée de tout c'qui s'cache en nous, nan
C'est rires contre larmes
L'égo contre l'âme
Et à plus haute échelle, j'dirais l'illuminati contre l'homme
Epoque cruelle dénuée de sens
Dur de voir clair derrière les mascarades et les buées de sang
J'me sens comme perdue au coeur d'une immense machine
Qui n'en a jamais eu et qui nous dénature
Mauvais pressentiment quand je pense au futur
Les yeux ouverts, l'horreur tente de me les crever
Mais le plus dur reste à venir le jour où ça sera trop tard
Où la surveillance sera absolue et nos prénoms seront des codes barres
Tout va de plus en plus vite car pour eux le temps c'est de l'argent
Alors on oublie de vivre, c'est navrant
En nous se crée un vide, que rien ne comblera
Car l'ombre s'est emparé de notre monde
Mais on ne croit que c'qu'on voit ou c'qu'on veut bien nous laisser voir
Donc ouais on est aveugles
Ça m'fait mal au coeur, mais regarde, même nos âmes buggent
Au fond d'nous, ces tourments
Car dehors c'est tournant
Soumis à notre sort, on oublie qu'la vie est mouvement
Que la force issue d'un idéal ou d'une volonté
Transcende tous les schémas établis
Qu'les barrières sont dans nos crânes
Qu'on est seuls à pouvoir les virer, s'libérer
En laissant notre coeur s'émouvoir
Trop portés sur l'extérieur
Et à force de vouloir être comme tout le monde
Peu sont quelqu'un en fin d'compte
On d'vient c'qu'on nous montre
Au lieu d'être c'qu'on est
Pourtant c'mode de vie fait mal mais on s'laisse cogner
On subit un monde qui nous dépasse
Et qui nous replie sur nous-mêmes en nous laissant des traces
Alors j'ferme les yeux pour ressentir la lueur
Pouvoir faire le vide en moi afin d'être réceptive au bonheur
Car changer le monde commence par se changer soi-même
Changer le monde commence par se changer soi-même
Changer le monde commence par se changer soi-même
Car changer le monde commence par se changer soi-même
Changer le monde commence par se changer soi-même
Changer le monde commence par se changer soi-même
Entre les lignes - clouée au sol
J’ai vraiment beaucoup de mal avec le rap…
Et puis, Philippe Corcuff, lors d’un cours de philo m’a fait découvrir Keny Arkana. Et j’ai pris dans la figure les mots saccadés de cette jeune rappeuse ! (texte ci-dessus et pour découvrir ses mots mis en musique : http://www.deezer.com)
Comment rester indifférente à cette petite nana qui en a tant dans le ventre ?
Je suis rentrée chez moi, et j’ai découvert l’écriture de Keny Arkana.
Elle sera demain à Lyon, il ne me sera pas possible d’aller la voir pour « de vrai », et je crois que c’est la première fois que je regrette de ne pas pouvoir aller à un concert de rap !
Des textes percutants, une qualité d’écriture évidente.
Ou comment passer à côté de gens vraiment bien, seulement parce que l’on n’aime pas trop le genre et du coup, on n’est pas assez curieux…
Merci à la philo (porte ouverte sur le monde), merci Philippe (pour avoir allumer cette petite flamme), merci Keny (pour ton engagement, pour ce rappel à l’ordre !)
Bon va falloir me mettre au rap, (j’vais commencer par me changer moi-même ;-)) now, mieux vaut tard que jamais !
Commentaires
Et puis un clip à découvrir :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/arkana/video/x1zrey_keny-arkana-victoria_music
Pour la gloire et la tristesse de ce peuple magnifique.
Les voir à Saint-Denis, chantant et dansant... J'en ai des frissons.
C'est un peuple à l'âme bien née.
Foxy- pas tjrs charmant, loin s'en faut ;-))
Moi non plus je n'adhère pas au rap, uniquement pour son côté "esthétique". Mais en s'attardant sur les textes, on découvre des jeunes qui ont beaucoup à donner ...
j'ai vu le clip. Il est en effet magnifique.
j'ai vraiment du mal malgré tout avec le rap. La forme me rebute complètement et toute la gestuelle associée, comme obligatoire, formatée. Les artistes me semblent enfermés dans ce mode d'expression s'interdisant un public élargi. Enfin, c'est mon avis ...
sinon, extra ton blog, vraiment :o)
L'Arpenteur des Etoiles qui vient voir et laisse un petit commentaire, j'avais peur que cela n'arrive jamais ! C'est un vrai plaisir et je vous en remercie plume remarquable et remarquée ! ;-)
Et puis si ce blog est extra, j'espère t'y trouver plus souvent !
Pour le rap, je suis complètement d'accord avec toi, c'est tout à fait ce que j'ai pensé en écoutant Keny Arkana : si seulement, elle pouvait le dire autrement ! ;-(
content que cela te fasse plaisir, mais il est partagé :o)
je viens de mettre ton blog dans mes favoris !! yesssssss
Ok l'Arpenteur, et bien le week-end va être chargé parce que tu n'as que 146 notes à lire, et tes commentaires viendront alors compléter les 535 commenaires déjà déposés ! Tu as beaucoup de chance, ce blog est assez récent, cela pourrait être pire.... ;-) Alors vivement lundi pour que je trouve des petits "bouts" de toi, de partout ! Yes !!!!!!
Non, allez je te taquine, mais un petit mot cela fait toujours plaisir !
Il m'est très agréable de te lire ailleurs, alors dans mon petit "chez moi", t'imagine ! ;-)