UA-72474343-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Keny Arkana

  • "N'oubliez pas qu'c'est par les urnes qu'est arrivé Hitler"

    Les ailes brûlées clouées au sol et
    La tête vers le ciel, vers la splendeur de l'éternel ailleurs
    Cherchant l'étoile qui fait tourner la roue
    Loin d'ces quadrillages ou même l'air ne peut être libre comme l'art
    Comme la pureté d'un geste
    La profondeur d'une pensée illimitée quand l'opinion est HS
    Sans mâcher mes mots, voir large, est-ce si barge
    Est-ce la frontière si fine entre folie et sagesse
    Réflexion pesante
    Cheminement infini en quête de l'archétype mais mon âme est souffrante
    Mémoire passée, ils voudraient voir mon espoir cassé
    Où est la berge, où est la perche, maintenant j'en ai assez
    J'me noie, j'ai perdu ma barque
    Quand j'ai vu que celui qui la conduisait n'était autre que mon ennemi
    Mais comme quand la nuit tombe, l'océan et le ciel ne forment qu'un
    Oh j'ai pu voir l'espace infini
    Ô liberté ! Ma chère amie, ta présence est abstraite
    Vu que c'est dans ma tête que j'ai appris à te connaître
    Ô liberté ! Imbibe mon encre et ne quitte plus mes pensées
    Bulle d'oxygène dans un monde limité où la vérité s'cache en nous
    Clairvoyance, intuition, mais avons-nous idée de tout c'qui s'cache en nous, nan
    C'est rires contre larmes
    L'égo contre l'âme
    Et à plus haute échelle, j'dirais l'illuminati contre l'homme
    Epoque cruelle dénuée de sens
    Dur de voir clair derrière les mascarades et les buées de sang
    J'me sens comme perdue au coeur d'une immense machine
    Qui n'en a jamais eu et qui nous dénature
    Mauvais pressentiment quand je pense au futur
    Les yeux ouverts, l'horreur tente de me les crever
    Mais le plus dur reste à venir le jour où ça sera trop tard
    Où la surveillance sera absolue et nos prénoms seront des codes barres
    Tout va de plus en plus vite car pour eux le temps c'est de l'argent
    Alors on oublie de vivre, c'est navrant
    En nous se crée un vide, que rien ne comblera
    Car l'ombre s'est emparé de notre monde
    Mais on ne croit que c'qu'on voit ou c'qu'on veut bien nous laisser voir
    Donc ouais on est aveugles
    Ça m'fait mal au coeur, mais regarde, même nos âmes buggent
    Au fond d'nous, ces tourments
    Car dehors c'est tournant
    Soumis à notre sort, on oublie qu'la vie est mouvement
    Que la force issue d'un idéal ou d'une volonté
    Transcende tous les schémas établis
    Qu'les barrières sont dans nos crânes
    Qu'on est seuls à pouvoir les virer, s'libérer
    En laissant notre coeur s'émouvoir
    Trop portés sur l'extérieur
    Et à force de vouloir être comme tout le monde
    Peu sont quelqu'un en fin d'compte
    On d'vient c'qu'on nous montre
    Au lieu d'être c'qu'on est
    Pourtant c'mode de vie fait mal mais on s'laisse cogner
    On subit un monde qui nous dépasse
    Et qui nous replie sur nous-mêmes en nous laissant des traces
    Alors j'ferme les yeux pour ressentir la lueur
    Pouvoir faire le vide en moi afin d'être réceptive au bonheur

    Car changer le monde commence par se changer soi-même
    Changer le monde commence par se changer soi-même
    Changer le monde commence par se changer soi-même
    Car changer le monde commence par se changer soi-même
    Changer le monde commence par se changer soi-même
    Changer le monde commence par se changer soi-même

     

    Entre les lignes - clouée au sol

     

     

     

    527580afb19299a8599e70cac02bd4e9.jpgJ’ai vraiment beaucoup de mal avec le rap…

    Et puis, Philippe Corcuff, lors d’un cours de philo m’a fait découvrir Keny Arkana. Et j’ai pris dans la figure les mots saccadés de cette jeune rappeuse ! (texte ci-dessus et pour découvrir ses mots mis en musique : http://www.deezer.com)

    Comment rester indifférente à cette petite nana qui en a tant dans le ventre ?

    Je suis rentrée chez moi, et j’ai découvert l’écriture de Keny Arkana.

    Elle sera demain à Lyon, il ne me sera pas possible d’aller la voir pour « de vrai », et je crois que c’est la première fois que je regrette de ne pas pouvoir aller à un concert de rap !

    Des textes percutants, une qualité d’écriture évidente.

    Ou comment passer à côté de gens vraiment bien, seulement parce que l’on n’aime pas trop le genre et du coup, on n’est pas assez curieux…

    Merci à la philo (porte ouverte sur le monde), merci Philippe (pour avoir allumer cette petite flamme), merci Keny (pour ton engagement, pour ce rappel à l’ordre !)

    Bon va falloir me mettre au rap, (j’vais commencer par me changer moi-même ;-)) now, mieux vaut tard que jamais !