Touchées.... coulées !
"Je serai toujours prisonnière de cette cloche de verre,
je mijoterai toujours dans le même air vicié......
Peut-être qu'un jour, au collège, en France, quelque part,
n'importe où, la cloche de verre,
avec ses déformations étouffantes descendrait de nouveau sur moi ?"
Sylvia PLATH
"Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices"
H.F. THIEFAINE
Deux livres offerts.... deux vies singulières, deux Sylvia très tourmentées (euphémisme) qui finissent par lâcher prise.
"La cloche de détresse" de Plath Sylvia est un récit autobiographique. On sent les démons approcher, envahir, prendre possession…. Sylvia évoque sa vie de jeune fille mais aussi ses hospitalisations en milieu spécialisé, ses électrochocs.
"Sylvia" de Michaels Leonar est une histoire d’amour. C’est lui qui décrit cet amour et son impuissance face à cette femme – Sylvia Bloch - imprévisible, "folle" qu’il n’arrive plus à comprendre et à aimer.
Il m’a fallu aller vérifier que ces deux Sylvia n’était pas la même. Et puis non.
Très troublant de poser un tel livre et de prendre le suivant dans cette unité là….
Le livre de Sylvia m’a plus touchée. Je n’ai pas trop aimé la mise à distance de Michael Leonar. Cet amour, ne m’a pas paru si passionnel que cela (Zweig m’a rendue très exigeante quant à l’écriture et à la transcription des sentiments), avec la Cloche de détresse c’est du clinique, du vécu, de la descente aux enfers, sans fioritures, en « direct live ».
Mauvais choix de lecture en cette période tristounette, ou le soleil manque cruellement.
Demain, je relis Candide de Voltaire…. Mon fils va le présenter pour son bac de français, un peu d’optimisme me fera le plus grand bien...