Un magnifique rendez-vous en terre inconnue...
"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, mais l'indifférence des bons." Martin Luther King
Pub - pas de pub, qu’importe, je ne suis pas téléphage ! Mais les programmes qui commencent plus tôt c’est sympa, parce que les bonnes émissions sont souvent tardives, très tardives, et si je m’échoue sur le canapé, il m’arrive de m’endormir.
Hier, j’avais prévu une soirée lecture - mon périple dans la Chine profonde n’est pas terminé…
Et puis…. mon fils allume la TV, ce qu’il fait très rarement…
C’était la fin des actualités et le lancement de l’émission de la soirée "Rendez-vous en terre inconnue" et en plein écran, Edouard Baer !
Du coup, je me suis partie faire un tour au Mali, au pays Dogon, en compagnie de cet homme.
Il faut dire aussi qu’Edouard Baer m’a toujours fait craquer, j’aime son sourire enfantin. Il semble tellement sincère et tendre.
Et que ce peuple est fascinant !
Bien sûr, les images sont extraordinaires, les paysages époustouflants… Mais que dire de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants ?
Remarquable le courage de ce patriarche d'Ama Ibé, 78 ans, la peau grillée par le soleil et la chaleur éprouvante, sa quête de l’eau et son combat pour la préservation de sa qualité de vie et de ses valeurs. Incroyable, le travail de tous pour cultiver des oignons sur leur plateau rocheux..... Tout est à faire : casser la pierre, apporter de la terre, trouver de l’eau, creuser un puits puis la transporter, amender en guano (récolté par des hommes courageux qui descendent accrochés à des cordes des falaises vertigineuses).
On partage la vie de ces gens, mais aussi le poids des croyances, des traditions. Comment rester insensible au regard de ce jeune homme qui évoque sa détresse de ne pas savoir lire et qui dit que les autres connaîtront toujours ses secrets avant lui ! Et le choc des cultures, certains sont allés à la "ville" et ont découvert la TV, le cinéma, de la "verdure" un autre univers….. Les jeunes s’interrogent, ne devraient-ils pas faire comme les villages d’à-côté qui profitent de l’argent des touristes ? Pour Ama Ibé, la question ne se pose pas !
J'ai vraiment été très touchée par des gestes et des regards particulièrement émouvants : Edouard Baer qui masse les épaules de cette vieille femme, son regard d’enfant lors des cérémonies, ses silences qui en disent long, sa proximité, son sens du toucher. Il est drôle et sait détendre l’atmosphère tout en restant curieux et généreux. Son guide (qui ne manque pas de charme non plus !) Frédéric Lopez est discret et attentif.
A la fin, on a envie de soutenir ces hommes qui doivent sauver leur réputation en se jetant avec des milliers d'autres, dans un lac boueux pour rapporter le poisson qui assurera la prospérité du village...
Que ces adieux ont dû être difficiles !
Que le retour dans notre confort citadin a dû être éprouvant !
Comment oublier qu’il y a des gens, comme ça, là-bas !
Non, surtout n'oublions pas !!!