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derniers fragments d'un long voyage

  • Derniers fragments d'amour...

     

    christiane singer

     

     

    "Certains hommes sont un peu fous.
    Ils se cramponnent à leurs bulles au lieu
    de danser dans le soleil. "

    Christiane Singer

     

     

     .... à Lavikiva
    merci pour ce conseil de lecture.

     

    Il n’est pas simple de quitter un bon livre. Tourner la page est parfois difficile. On s’attache (on s’illusionne ? comme dirait l’autre)… et s’impose alors un cruel dilemme, en finir et connaître le dénouement ou rester encore, car on n’a pas envie de quitter des personnages, une ambiance, une écriture,  finir une histoire.

    Cette tâche est d’autant plus ardue quand le livre est un témoignage, et que l’auteure nous fait partager six mois de sursis « accordés » par les médecins. Christiane Singer prends des notes, couche sur le papier quelques réflexions, quelques ressentis. Elle évoque sa souffrance, son amour aussi…

    Et puis le livre se termine, six mois après… elle semble victorieuse et l’on est fier d’elle.

    Je veux en savoir plus sur cette femme. Je découvre qu’en fait elle est morte juste après ses six mois…. dans l’acceptation, dans l’amour, sereine…

    Une belle écriture au service d’une pensée spirituelle et lumineuse, un livre poignant.

      Quelques-uns de ses mots offerts dans

    « Les sept nuits de la reine »
    ou
    « Derniers fragments d’un long voyage »

     J’ai touché le lieu où la priorité n’est plus ma vie mais La vie. C’est un espace d’immense liberté.

     Ne jamais oublier d’aimer exagérément : c’est la seule bonne mesure

     C’est la perception qui est la cause de la souffrance : nous souffrons de l’interprétation, de l’évaluation des choses, jamais des choses elles-mêmes.

     Cette porosité se refermera, mais l’avoir vécu rend la vie à tout jamais sacrée.

     Il n’est que l’expérience menée à terme qui libère. Nous sommes poursuivis toute une vie par ce que nous n’avons pas osé vivre en entièreté. Toute énergie – quand elle a été réveillée – veut voir son fruit mûr avant de se dissiper

     En prenant dans notre responsabilité ce que nous vivons, ce que nous faisons, ce que nous disons, nous avançons sur un chemin de paix…. Et pourtant j’ai été effleurée puis empoignée par la volonté d’enjamber la fenêtre qui est exactement la force contraire : celle qui croit à la pérennité du mal…

     Cette obstination à espérer qui habite le cœur des vivants multiplie à l’infini leurs renaissances et leurs agonies.

     Si on était capable d’être désespéré très longtemps, on n’aurait qu’une seule fois à mourir.