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Woody Allen

  • Atelier d'écriture - "Une lumière derrière la porte"

    ce45003d9a7086c7e0ee91acf2b41dc2.jpg Une consigne : Une lumière derrière la porte.
    Quelle est cette lueur qui se dissimule derrière la porte ?
    À vous de nous le dire... Mais attention, cette fois-ci, vous texte devra être dans un registre fantastique. Fantômes et autres créatures imaginaires vont peupler nos pages cette semaine.

     "Si dieu existe,
    j'espère qu'il a une bonne excuse."
    Woody Allen

    Une lumière derrière la porte. Je suis seule dans cette salle d’attente. Il fait beau, ça sent la vanille. J’entends : « maintenant que vous êtes apaisée vous pouvez y aller ».
    Je pense que c’est alors à mon tour. Je frappe. Une voix très agréable me demande d’entrer.
    Ce n’est pas un bureau, plutôt un petit salon, lumineux, jolis tapis, belles tentures, fenêtres ouvertes sur un parc où chantent des oiseaux. Dans un fauteuil crapaud un homme très séduisant me sourit et m’invite à m’asseoir dans un fauteuil près de lui.
    - Etonnée ? Me dit-il, sûr de lui.
    - Effectivement, je ne sais pas où je suis… Et qui êtes-vous ?
    - Tu n’as pas une petite idée ?….. L’œil rieur, un petit sourire en pointe, il continue :
    je suis Dieu pour certain, rien pour d’autre. Toi, tu n’as jamais cru en moi !
    Quelques anges passent…. Je baisse les yeux.
    Il ajoute :
    - Mais qu’importe de toute façon, cela ne change rien ! Un thé ? Je sais que tu n’es pas trop café.
    - Oui, je veux bien, cela me permettra de me remettre de mes émotions et de me faire à cette idée.
    Cet homme-là me plaît, il a un charme fou, élégant, charmant. Comment est-ce possible ?
    - Vous n’êtes généralement pas représenté de la sorte. On imagine un patriarche, sage, âgé, barbu, tout blanc…. Si j’avais su, j’aurais cru !
    - Je te reconnais bien là, dit-il dans un éclat de rire. Puis me demande alors : tu veux parler de quoi ? De la vie, de tes lectures, de philo ?
    - Un peu de diversion avant de passer à mon jugement dernier ?
    - Certes non, de cela, je n’en puis juger. Je voulais juste te rencontrer, et ne pas te laisser partir sur cette vie ainsi achevée.

    Soudain je me souviens… Je me revois au volant de ma voiture, c’est l’été. Il fait chaud. Je rentre pour préparer ma valise. Demain tu m’emmènes à Venise, j’en rêve depuis si longtemps… Et puis là, un camion, un immense camion me coupe la route. La crampe dans mon mollet parce que j’appuie comme une folle sur la pédale du frein. Mais le choc est tout de même d’une extrême violence. Je suis telle une poupée de chiffon. Je vois défiler ma vie, ton sourire, tes mains sur moi… J’ai mal, mon sang s’échappe de partout, j’ai chaud, j’ai froid, j’ai mal… les mots d’une femme « ne vous inquiétez pas » puis ceux d’un homme au ton énergique « c’est vous qui nous avez appelés ?… Comment est-ce arrivé ?… Il ne l’a pas loupée !…Quel gâchis, une si belle femme !… non, on ne peut pas la transporter ». J’ai mal, laissez-moi tranquille… et puis le silence… enfin le silence !

    Je reviens dans ce salon.

    - Maintenant, tu es un peu rassurée, moi je suis enchanté, tu peux laisser la place, apaisée, tu peux y aller maintenant…