Pedro Almodovar
« Une femme est authentique
quand elle ressemble à l'image
qu'elle a rêvée d'elle-même. »
« J’espère un jour ne plus être à la mode pour devenir un classique."
Pedro Almodovar
Né le 25 septembre 1949… bientôt un an de plus !! ;-)
Deux films de Pedro Almodovar… à la TV à quelques jours d’écart. Si, si je vous assure, cela nous change de toutes ces séries à la c… du vrai cinéma, du 7ème art ! Même si évidemment on les connaît déjà…
Du coup j’en profite pour un petit coup de chapeau à ce grand réalisateur.
Ce soir donc je suis donc en compagnie de femmes au bord de la crise de nerf…
J'aime bien ce cinéaste anticonformiste qui sait si bien parler des « humains », des croisement de destins. « Tout sur ma mère » est remarquable, « Talons aiguille »…, tous en fait… et « parle avec elle » ? Dans lequel, Benigno, si touchant est animé par cet amour impossible. L’opposition de ces deux hommes parlants face à ces deux femmes silencieuses…l’espoir et l'attente du miracle, le respect de l’autre, de la différence, l’émotion autour de la beauté, l’évocation de l’attirance, du désir, la présence de la mort.. Génial, le petit film muet, dans lequel l’homme rétréci féconde la femme aimée…
Tout cela porté par la danse, la musique, les taureaux… et le cucurrucucu de Crétano Veloso !!!
J’apprécie le regard d’Almodovar sur la vie, sur la mort… Ses personnages sont souvent fragiles, névrosés, seuls, incompris… bref, c’est comme dans la vraie vie !!!
Volver me semble différent, pas de taureaux, peu de musique, pas de petites gens, de problème d’identité… quoique.
Les femmes sont superbes, très dignes…
Ce qui m’a frappé c’est le décalage, le sujet est sombre mais il est traité de façon plutôt légère, certaines ficelles sont énormes - l’enterrement du congélateur…
Pénélope Cruz est très belle et généreuse à tous les sens du terme, la distribution est excellente.
La complicité, la connivence de ces femmes de différentes générations est vraiment superbe.
C’est un très beau regard d’homme sur la gente féminine, par contre une critique du « mâle » assez sévère.
Dans ce film les personnages ne sont pas fragiles, névrosés… , j’ai presque envie de dire au contraire, c’est plutôt l’équilibre, la maîtrise l’union, le lien… pas de déchirure, de plaie béante, de croûte arrachée, mais une bien belle cicatrice…