Anorexie
Cette photo d'Oliviero Toscani est choquante !
Interdite en France, où les nuages radioactifs ne passent pas, pour l’anorexie aussi, on tourne la tête et l’on se dit : pas chez nous, on préfère ne pas savoir…
Et pourtant….
Choquante, bien sûr, insupportable, révoltante !
(Comment est-ce possible ? Pourquoi ? Comment ?)
Mais si cette affiche est "efficace", "utile"….
Si elle permet une prise de conscience…
Pour une seule vie sauvée, prenons le risque de choquer…
http://www.20minutes.fr/article/183114/Monde-Publicite-choc-d-Oliviero-Toscani-contre-l-anorexie.php
Commentaires
L'anorexie comme l'essentiel n'est pas un mystère pour qui veut comprendre en dépassant ses propres conditionnements, comprendre c'est en partie accepter, pour ce qui est de changer ou de remplir le vide résiduel lié à l'absence, réelle ou pas car souvent entretenue, ne suffit pas toujours.
Je lui ai donnée dans mon enfance par manque d'alimentation, l'absence du père entraînant entre autres l'absence de resources financières et dans les années 50 même à la campagne le manque de resources ne permettait pas toujours au gosse souffreteux muni du cabat de sa mère de le remplir. Ensuite le manque créant l'habitude il m'a conduit vers la dénutrition. Mais il était une autre absence..
Suite à la parution de cette affiche j'ai parcouru un peu le net et j'y ai trouvé cette phrase qui rejoint la démarche qui m'anime toujours ici oû ailleurs, voici cette phrase :
" On n'est pas obligé d'aimer son époque mais il est toujours dangereux de ne pas la comprendre.. " , phrase lapidaire pourrait-on me rétorquer ;-) , regarder bien sous le lampadaire j'y laisse toujours un testament..
Lorsque je me rendais à l'hôpital et ce deux fois par semaine pendant 18 ans, mon psychiatre exerce maintenant dans le privé car ayant atteint l'âge limite pour exercer en hôpital je rencontrais régulièrement une jeune fille appellée Emilie d'environ 20 ans qui était anorexique, elle consultait mon psychiatre et une psychologue âgée qui est décédée à ce jour. Cette psychologue était en accord avec moi sur ma compréhension de l'essentiel mais les résultats constatés sur Emilie n'étaient pas visibles, au contraire. Emilie servait à la cafétaria de l'hôpital oû je passais plus de temps qu'à la consultation de mon psychiatre, Emilie était très farouche avec un caractère à la limite du caractériel qui me rappelle certaines réactions à mes posts, mais ma patience ainsi que ma résilience a construit lentement la possibilité d'un dialogue, qui m'a permis de mieux cerner l'équation de son anorexie, car cette difficulté est multi-factorielle.
Petit à peu Emilie repris confiance entre autres au travers de nos discusions, remplissant les espaces de l'émmental de sa vie, j'ai été tenté de dire gruyère or je me suis souvenu que ce dernier ne possède pas de trou. Elle reprit confiance, de l'assurance et aussi du volume, à tel point que la cafétaria vit sa fréquentation augmentée surtout par de jeunes mâles.
Dans sa chanson " Un automne à Tanger " mon ami Hubert-Félix Thiefaine chante les puzzles déglingués* et les images inachevées* !...
pas cool :o(